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SE-UNSA 24


 Par SE-UNSA 24
 Le  lundi 9 décembre 2019

Déclaration préalable CAPD du 9 décembre 2019

 

Déclaration préalable du SE-Unsa

CAPD du lundi 9 décembre 2019

 

Monsieur l’Inspecteur d’académie,

Mesdames, Messieurs, les membres de la CAPD,

 

Cette CAPD s’inscrit dans un contexte social lourd avec de nombreuses inquiétudes chez nos collègues, et ce sentiment de n’être ni entendus, ni reconnus. La forte mobilisation locale et nationale du jeudi 5 décembre en est une expression très significative. Face à un tel mouvement, particulièrement chez les enseignants, nous attendons des réponses concrètes. De vraies négociations doivent s’ouvrir rapidement sur les revalorisations et les restructurations des carrières. Depuis plusieurs mois, le gouvernement aurait pu faire des annonces claires qui soient de nature à expliquer et à rassurer. Que de temps perdu, que d’inquiétudes et mécontentements amplifiés par cet attentisme incompréhensible. Dans les prochains jours, en lien avec l’ensemble de l’UNSA nous serons très attentifs aux propositions et arbitrages sur ce projet de réforme. Cette question des retraites est la goutte d’eau qui fait déborder un vase déjà bien trop rempli : baisse continue du pouvoir d’achat des enseignants,  report de la mise en œuvre complète des accords PPCR, trop récente prise en compte des besoins d’une GRH de proximité, pistes de mobilité professionnelle et passerelles qui s’amenuisent avec la disparition de l’accès par liste d’aptitude dans le second degré, absence de médecine du travail, fonctionnement de plus en plus vertical dans notre Ministère… trop d’enseignants ne se retrouvent plus dans leur métier, s’épuisent et désespèrent.

Et que dire, nous en avons déjà parlé maintes fois en instances, des problèmes rencontrés par les directrices et directeurs d’école ? Depuis trop longtemps, le SE-Unsa alerte le Ministère à chaque échelon sur la nécessité de faire évoluer le statut de l’école et celui de sa direction. Pour ne citer que ces exemples, les enseignants de l’Unsa demandent davantage de temps de décharge de direction, un secrétariat administratif pérenne, une revalorisation de la fonction, une véritable formation initiale et continue. Il aura fallu attendre qu’un drame en région parisienne se produise pour que le Ministère pose de trop petits pansements sur de trop profondes blessures.

Et on se demande pourquoi le métier n’attire plus ?

Nous nous sommes opposés à la dernière loi de transformation de la Fonction publique et dénonçons dans cette instance, une fois de plus, la suppression des compétences des CAPD.

Ces réunions paritaires et groupes de travail permettaient de présenter des situations complexes et d’apporter des réponses humaines aux problèmes que rencontraient les collègues. A compter de 2020, cette loi viendra bouleverser l’accompagnement de nos collègues. Nous continuerons cependant à les guider dans la diversité de leurs parcours.

A l’ordre du jour de cette CAPD, l’avancement : qu’en dire ? Nous siégeons pour acter les avancements automatiques. Cela aurait pu être étudié dès le mois de septembre avec la 1ère CAPD, faisant gagner du temps et de l’argent aux collègues concernés. Quand pourrons-nous aborder la question des avancements accélérés ?

Le tableau peut sembler bien sombre, mais c’est la réalité de ce que nous vivons, dans nos écoles, et ce n’est pas d’aujourd’hui.

Les commissaires paritaires du SE-Unsa 24 : Jérôme BOUSQUET – Natacha ETOURNEAU – Thierry HADJADJI – Hélène MALETERRE – Gwenola TEMPLÉ