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SE-UNSA 24


 Par SE-UNSA 24
 Le  mardi 26 juin 2018

DECLARATION PREALABLE CTSD DU 26/6/18

 

Déclaration UNSA Education

CTSD – 26/06/2018

Monsieur l’Inspecteur d’Académie

Mesdames, messieurs les membres du CTSD,

 

Comment débuter cette instance sans aborder notre triste actualité nationale : celle des réfugiés ? L’ONU a fait du 20 juin dernier la journée mondiale des réfugiés. D’après le rapport annuel de l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés, publié à cette occasion, il y a eu plus de 68,5 millions de personnes déracinées durant l’année 2017. C’est un chiffre qui représente un peu plus de la totalité de la population française, ce qui permet de mieux se rendre compte de la situation. Ce sont les guerres et les persécutions  qui sont la cause de cette augmentation du nombre de réfugiés dans le Monde. Partout, l’Occident semble oublier les principes fondamentaux de respect de la personne humaine et la nécessaire solidarité qui doit unir tous les continents. Nous tenions ici à rappeler que l’UNSA Éducation revendique une société solidaire, organisée autour du respect des libertés, d’une économie solidaire et laïque au service de l’Humain et respectueuse de l’environnement. Davantage de solidarité et de fraternité sont nécessaires dans le monde actuel, c’est pourquoi nous insistons sur la nécessité de prendre en compte ces principes dans les décisions politiques de nos gouvernants.

 

A l’ordre du jour de ce comité technique, les ajustements de carte scolaire 1er degré. Nous évoquerons donc les situations des écoles concernées : les mesures doivent être prises rapidement, dès cette fin d’année, notamment lorsque les effectifs ne cessent de grimper. Nous reviendrons également sur des situations de fermetures prises lors des dernières instances ainsi que des propositions d’ouvertures. En effet, les effectifs évoluent. Les chiffres annoncés en février sont différents en juin. Aussi, nous vous demandons, M. L’Inspecteur d’académie, de nous faire confiance pour prendre, dès ce CTSD, les mesures nécessaires : la marge qui le permet est certes mince, mais elle existe.  

A l’ordre du jour également, les rythmes scolaires. Quid de la vision globale des rythmes sur l'année scolaire ? En effet, notre temps scolaire continuera d’être le plus élevé (avec 864 h par an contre 804 h en moyenne pour l’OCDE) sur un nombre de jours très faible (144 dans les écoles à 4 jours).

La Dordogne sera majoritairement à 4 jours l'an prochain. La dérogation sera devenue la règle… Nous le réaffirmons dans cette instance : 5 matinées valent mieux que 4 et ce, dans l'intérêt des élèves, notamment les plus en difficulté.  Malgré tout, on peut se satisfaire de vos décisions, Monsieur l'Inspecteur d'Académie, dans la mesure où les avis des conseils d'Ecole ont été écoutés.

En 2016, le ministère rendait public un rapport de l’Inspection générale : il soulignait que le retour de la cinquième matinée de classe donnait plus de temps pour étudier le programme, aider les élèves en difficulté ou mener des projets. Cette réforme, avant tout pédagogique, a manqué d’accompagnement pour les enseignants dans sa mise en œuvre. Les inspecteurs généraux rappelaient également que l’organisation de la semaine scolaire n’était pas le seul levier pour améliorer notre système éducatif, parmi lesquels les nouveaux programmes, le retour de la formation initiale, les dispositifs « plus de maîtres que de classes », « l’accueil des moins de 3 ans » ou encore la refonte de l’éducation prioritaire, l’organisation de la semaine scolaire n’étant qu’un facteur parmi d’autres.

Nous voilà en 2018 : que reste-t-il de ces dispositifs qui n’ont pu être évalués faute de temps ? Peau de chagrin, l'école restant trop connectée à une vision politique adossée à des lobbies économiques et religieux...

Abordons maintenant le Plan Mercredi : Quelle communication est prévue envers les maires ? Quel accompagnement va être mis en place vis-à-vis des différents acteurs, puisque nos collègues enseignants doivent y être associés ? Sur quel temps ? Là aussi, ceux qui ont souhaité un retour à 4 jours, ne vont-ils pas être confrontés aux mêmes difficultés ?

Pour conclure, à l’UNSA Education, nous réaffirmons que les évolutions ne se feront pas sans les personnels. Nous fonctionnaires, nous agents publics, sommes producteurs d’intérêt général et en sommes fiers.

La délégation UNSA Education : Jérôme BOUSQUET, Natacha ETOURNEAU, Anne MARCHAND, Sabine TURSCHWEL