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SE-UNSA 24


 Par SE-UNSA 24
 Le  lundi 26 mars 2018

Audience IA 24 – SE-Unsa 24 du 26 mars 2018

 

Nous avons profité de l'arrivée d'un nouvel Inspecteur d'académie M. Caillaut pour solliciter une audience et porter la voix du Syndicat des Enseignants de l'Unsa. 

Nous avons abordé les questions de direction d'école, de détachements, de mouvement 1er degré, de rythmes scolaires, d'accueil des enfants et familles sans papiers, des RASED, du manque de médecins à l'EN et du dialogue social.

Ci-dessous le compte-rendu complet de nos échanges.

Pour le SE-Unsa: Jérôme BOUSQUET, Natacha ETOURNEAU, François MARTY

Pour l'IA : M. Caillaut (IA), M. Griffoul (IENA), M. Brevet (SG)

 

SE-Unsa : Nous vous souhaitons la bienvenue en Dordogne.

IA propos introductifs : en Dordogne, la ruralité tient un pan important dans le système éducatif, qu’il s’agisse du 1er comme du 2nd degré. Le service public doit donc s’adapter à cette ruralité. Il est cependant difficile de réinterroger le tissu scolaire car le département est très étendu. La rentrée 2019 s’annonce encore très difficile avec une baisse forte des effectifs. Je souhaite qu’il y ait une nouvelle convention ruralité et je consulterai largement avant sa signature (pas avant la rentrée prochaine).

 

Direction d’école

La semaine dernière, nous avons attiré l’attention du grand public sur les difficultés inhérentes à la fonction de directeur d’école mais également celles liées au statut de l’école. Nous profitons donc de cette audience pour rappeler que le métier de directeur-trice devient complexe, encore plus avec la disparition des aides administratives. Parle-t-on encore d’allègements des tâches du directeur ?

Pour le SE-Unsa, l’école primaire  n’a pas de statut juridique. Une évolution s’avère nécessaire pour mettre en synergie l'école et ses partenaires, par la création du statut d'établissement public communal ou intercommunal d'enseignement. L’École a besoin d’un statut. Pour fonctionner, l’Ecole doit  disposer notamment d’un budget propre d’un secrétariat administratif, pérenne et formé.

Nous savons que cette problématique est nationale mais localement, nous serions favorables à des expérimentations.

IA : Je suis aussi favorable à des expérimentations. Nous pourrions travailler dans certains endroits, sous certaines conditions à intégrer des élèves de cycle 3 dans les collèges de secteur. Un projet pédagogique doit être rédigé et cohérent.

Nous pourrions également travailler à des expérimentations d’écoles avec statut d’EPLE en vérifiant que les blocages ne soient pas juridiques. La seule finalité serait celle de la réussite des élèves. La plus value doit être pour les familles et les élèves ; les personnels doivent être mieux reconnus.

Pourquoi ne pas expérimenter une direction d’école pour 1 RPI (en préservant les statuts de chargés d’écoles aux collègues dans chaque école avec leurs indemnités). Il faut des équipes volontaires et des fiches de poste pour ce.tte directeur-trice.

J’ai lu les publications et résultats d’enquêtes du SE-Unsa : il faut avancer sur ce sujet, en effet.

 

Détachements, temps partiels : quels positionnements ?

Jusqu’à présent, il y a un refus pour les 1ères demandes ; le problème nouveau c'est que certaines demandes suivantes, dans certains cas sont également refusées… Qu’en est-il ?

IA : Il y aura toujours des refus pour les 1ères demandes car la situation est toujours tendue.

IEN-A : Nous avons commencé l’année scolaire avec un manque de 13 collègues pour le département.

IA : Je souhaite un groupe de travail sur cette question pour plus de lisibilité des possibilités offertes aux collègues (dispo, détachements, temps partiels…). Je refuserai des demandes de dispos, de détachements ou de temps partiels sur autorisation s’il n’y a pas d’éléments me permettant de répondre favorablement.

 

Mouvement 1er degré

(CP12 ; Départ en stage CAPPEI et CFP non validés avant le mouvement ; Postes à profil)

Les collègues nous font savoir qu'il est de plus en plus complexe de faire son mouvement ; ça leur paraît opaque.

La question des CP à 12 et de l’impossibilité de certains directeurs de demander ces classes est incompréhensible. Certains départements ont profilé les postes, ce que nous ne souhaitons pas. D’autres les ont laissés en poste d’adjoints normaux. L’intermédiaire qu’a choisi la Dordogne ne semble pas opérant dans certaines écoles et nous le regrettons.

IA : L’administratif ne doit pas prendre le pas sur le pédagogique. Le Ministère demande des collègues expérimentés sur ces postes et doit pouvoir piloter la mise en œuvre de ce dispositif ainsi que son évaluation.

Nous étudierons au cas par cas la problématique des directeurs-trices qui souhaitent enseigner dans ces CP12.

En Haute-Garonne, j’avais permis que le conseil des maîtres soit décisionnaire sur les questions de répartition CP12 avec l’appui de l’iEN en cas de problèmes afin de donner la meilleure réponse possible. On doit donc pouvoir le faire en Dordogne.

 

Concernant les départs en stage CAPPEI: on souhaiterait que les instances soient respectées par l’IEN ASH car les collègues ont eu des réponses alors-même que la CAPD n’a pas eu lieu. Concernant les Congés de Formation Professionnelle, les collègues ne sont pas informés avant le mouvement. Nous souhaiterions donc une CAPD ou un Groupe de Travail spécifique avant le mouvement.

IA : Il faut anticiper au maximum, je suis favorable à votre proposition.

Postes à profil : Les délais étaient très courts ; peut-on faire ces appels à candidatures avant le mouvement et l’ouverture du serveur ? Les intéressés demandent à avoir les réponses à ces postes à profil (accord ou refus) pendant la saisie des vœux car les stratégies mouvement ne seraient pas les mêmes.

IA : Il faut donc un rétro-planning et anticiper ces questions en amont du mouvement. Cela doit être faisable pour plus de lisibilité.

Nous souhaiterions également un retour aux déclarations d’intention de participer au mouvement afin que les postes susceptibles d’être vacants le soient vraiment.

 

Rythmes scolaires

Quel sera votre positionnement ? Comment prendre en compte les avis du Conseil d’Ecole, alors même qu’ils peuvent être très différents d’une commune à une autre ? D’une école à une autre sur la même commune ? Et sur Périgueux ?

IA : J’étudierai chaque demande. L’avis du conseil d’école doit être pris en compte. L’avis des municipalités aussi ; plus particulièrement lorsque des emplois sont en jeu. Je n’aurai pas de positionnement de principe mais serai attentif à tous les éléments dans chaque cas.

Il faudra aussi être attentif à l’offre éducative des collectivités les mercredis si demandes de 4 jours il y a. Pour l’instant, nous attendons les décisions ministérielles sur ce sujet mais rien de nouveau : le Ministre travaille à un « plan mercredi ».

 

Les enfants ou familles sans papiers

On accueille des familles en détresse et c’est de plus en plus difficile pour nos collègues (professionnellement, humainement).

Nous saluons la création de postes d’UPE2A : quels effectifs, quelles procédures ?

IA : Tous les enfants doivent être accueillis dans nos écoles. Vos difficultés sont réelles, certaines écoles cumulent les difficultés ; les municipalités cherchent souvent des solutions humaines à ces situations complexes. Nous y travaillons également.

Pour les UPE2A, ce ne sont pas des classes mais des dispositifs (des passerelles) ; les élèves sont pris en charge entre 9 et 12 h par semaine et le reste du temps inclus dans leur classe. Il s’agit de construire des projets personnalisés pour les enfants. Nous avons des réunions spécifiques avec les municipalités de Bergerac et Périgueux pour mettre en œuvre ces dispositifs à la rentrée prochaine.

 

RASED

Certaines écoles ne voient jamais les enseignants spécialisés ni de psychologue de l’EN. Comment gérer la grande difficulté scolaire lorsque nous sommes isolés professionnellement ?

IA : un point sera fait en conseil d’IEN sur ce sujet, notamment avec l’IEN ASH. Nous travaillons au renouvellement d’une convention avec les CMPP afin de reconsidérer le mode d’action Education nationale/CMPP.

 

Manque de personnels de santé à l’EN dans le département et conséquences sur les personnels enseignants

Il est inacceptable qu’on nous demande à nous enseignant.e.s et/ou directrices.teurs de prendre des photos pour accompagner le dossier de signalement ou d'information préoccupante.

IA : C’est en effet anormal. On ne peut demander cela aux enseignants, ce n’est pas leur rôle. Le parquet a confirmé que ça n’avait pas d’intérêt et que cela ne pouvait être considéré comme une preuve. Nous ferons le point avec la cellule départementale et le conseil départemental pour leur indiquer d’arrêter de demander aux enseignants de prendre des photos.

SG : S’agissant des Médecins pour les collègues, nous travaillons avec le Rectorat pour qu’à la rentrée prochaine, il y ait une possibilité de faire venir un médecin en Dordogne pour pallier au manque.

Concernant l’adaptation : il y a un travail énorme des Assistantes Sociales que nous saluons ; on souhaite le maintien du Groupe de Travail départemental ; nous allons vers du qualitatif (les demandes sont en baisse et il y a une meilleure prise en compte des personnels). Pour les allègements de service, les besoins sont réels et nous devons travailler à la répartition du reliquat entre les départements de l’Académie (10 ETP cette année). 1 ETP ne suffit pas pour la Dordogne.

IA : S’il y a un groupe de travail départemental, il sera maintenu. Nous ferons le point avec les services du Rectorat.

 

Dialogue social

Nous l’avons dans notre ADN syndical. Nous remercions les services de l’IA qui répondent le plus souvent favorablement à nos demandes. Le problème, c’est que depuis quelques temps, nous demandons des documents pour réaliser notre travail de représentants des personnels dans l’intérêt de tous et qu’on nous répond : j’ai des consignes, je ne peux pas ? Quels secrets y a t’il derrière ?

IA : Il n’y a pas de secret, nous ferons le point avec les services. Le dialogue social est un point important pour moi. Nous ne serons peut-être pas toujours d’accord mais le dialogue existera toujours avec moi, mes services.

La question des demandes et du calendrier est à poser car les personnels de l’IA ne peuvent peut-être pas répondre à temps à vos sollicitations.

En tout cas, il n’y a aucune consigne particulière visant à vous cacher quoi que ce soit.

La question des ajustements de carte scolaire sont posées : notamment Trélissac Les Maurilloux ; Champcevinel ; Brantôme.

IA : Ce sera vu dans les instances de carte scolaire (ajustements) en fin d’année.

Nous remercions l’IA pour le temps accordé.