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SE-UNSA 24


 Par SE-UNSA 24
 Le  lundi 6 novembre 2017

L’Unsa Education siège en CTSD : bilan rentrée 1er et 2nd degré

 

Nous, Unsa Education, avons siégé en Comité technique le 6 novembre. Nous avons pointé les difficultés des collègues à l'issue de la rentrée. Nous avons interpellé la DASEN au sujet de la baisse des contrats aidés et avons abordé les questions d'actualité des 1er et 2nd degrés.

Ci-dessous notre compte-rendu.

Vous trouverez également en bas de cet article les documents obtenus sur le bilan de rentrée ainsi que notre déclaration préalable.

 

Compte-rendu CTSD du lundi 6 novembre 2017

 

Représentants de l’administration : Monsieur BREVET (SG), Madame LAPORTE (IA-DASEN), Monsieur GRIFFOUL (IEN-A), Monsieur LAVERGNE, Madame FOUQUET, Monsieur BEAUVAIS, Monsieur SANCHEZ

 

Délagation Unsa Education : Jérôme BOUSQUET, Natacha ETOURNEAU, Thierry HADJADJI, Anne MARCHAND, François MARTY

 

Déclarations préalables : UNSA Education, FSU

 

UNSA Education : voir notre déclaration préalable en pièce jointe de cet article.

 

Un bilan nous est présenté sous la forme d’un diaporama. Il sera publié sur le site de la DSDEN 24 prochainement (après le CDEN).

 

IA : Les constats définitifs nous sont parvenus juste avant les vacances d’automne.

Le simple taux d’encadrement peut paraître favorable, mais cela ne peut pas être considéré seul, au vu notamment de la perspective démographique.

 

Evolution des effectifs et principaux indicateurs (effectifs enseignement public):

On passe d’un état conjoncturel à un état structurel. Le déclin est continu.

En 5 ans: 1 603 en moins dans le 1er degré et 69 élèves en moins dans le 2nd degré.

Ce phénomène s’accentue entre 2016 et 2017.

Le taux de scolarisation des 2 ans reste stable : 15 %, mais l’écart est important si on convertit en classes.

Entre 2016 et 2017, le taux de scolarisation des élèves de 3 ans est passé de 89 à 90 %. Quel que soit le type d’enseignement privé, 2 183 élèves sont scolarisés cette année contre 2 100 en 2016, et la courbe est ascendante. C’est la structure qui génère les effectifs, puisque c’est le Recteur qui décide.

 

Unsa Education : Il y a donc un taux de pression à l’entrée dans le privé ?

 

IA : Oui.

Une autre tendance est l’instruction dans la famille, il y a actuellement une explosion de demandes. Ne sont pas comptabilisés les élèves suivant des cours par le CNED par exemple.  Cela a un impact sur les effectifs dans nos écoles publiques.

 

IEN-A : La circonscription la plus touchée est celle de Saint-Astier Ouest Dordogne, même si c’est aussi la plus vaste.

 

IA : Il n’y a pas de lien entre fermetures de classes et instruction dans les familles, nous avons travaillé cette piste.

 

Baisse plus importante que celle envisagée, avec une dotation positive à + 8. Le P / E augmente donc (nombre d'enseignants devant élèves) dans le 1er degré.

 

Collèges

Dans les effectifs Ulis, augmentation entre 2010 et 2017. Stabilité en SEGPA. Baisse des effectifs dans la voie générale. 3e prépa pro en baisse. On n’a pas touché à cette structure. Il y a de plus en plus d’enfants en situation de handicap.

 

Lycées

Moins 54 en GT

Moins 18 en CAP

Nous sommes bien sur un constat.

 

Série ES : Dordogne meilleurs résultats qu’au niveau académique, alors que les résultats en série S sont mauvais pour notre département cette année.

 

Il peut s’agir d’un effet « cohorte », les chefs d’établissement ont été alertés sur ce point.

 

Maintiens :

37 en GS, 40 en CP, 37 en CE1, 34 en CE2, 9 en CM1, 23 en CM2.

 

IA : Ce qui est étonnant, c’est de voir des maintiens en cours de cycle, et autant en Grande Section (1,32 %). Ce qu’il faut voir maintenant, c’est si les élèves concernés sont en situation de réussite cette année, et ce qui leur est proposé pour réussir. L’origine sociale est aussi un critère important. Une analyse plus fine est nécessaire.

 

Parcours SEGPA

Fort taux d’abandon entre la première année et la 2e année de CAP. Il est difficile de les mener vers un premier niveau de qualification. Il y a un processus de décrochage en cours de parcours, et on ne retrouve pas ces élèves, y compris dans les missions locales.

 

Evolution du taux de passage en 2nde GT :

74,2 % de décisions, et dans les faits 64 %. La classe de 2nde, toutes confondues, est un palier de réorientation.

 

Orientations Post-Bac :

Comparaison Dordogne / Académie / France.

Nous avons davantage d’orientations vers le DUT en Dordogne. Taux de demandes de CPGE supérieur (prépas).

Sur les séries professionnelles, nous avons un taux d’affectation en BTS de 10 % supérieur à celui de l’académie.

Dans l’académie, très peu d’élèves n’ont obtenu aucun de leurs vœux. Les derniers ajustements ont eu lieu pour la plupart fin août, et les derniers fin septembre.

 

IA : Il y a peu de chances pour qu’on ait une dotation aussi confortable que celle de cette année.

En Gironde, par exemple, la démographie augmente, et les effectifs augmentent aussi, il va donc falloir jouer la solidarité avec le contexte que nous connaissons. Il ne faut pas tomber dans le repli sur soi, le piège serait de défendre uniquement sa structure par exemple. Cela va être compliqué avec les baisses qui s’annoncent, notamment dans le 1er degré.

Avec des structures qui se rétractent, la complexité RH (Ressources Humaines) va s’accentuer. Nous n’avons aucun moyen d’action sur la natalité dans le département.

Il y a de très belles réussites, et on n’insiste pas suffisamment dessus.

Il faut que nous affirmions plus haut et plus fort les valeurs qui nous rassemblent, vu le constat du succès du privé.

Il faut poursuivre la réflexion sur le réseau scolaire dans le 1er degré. Il faut trouver des formes d’organisation dynamiques et attractives. La Préfète fait des réunions par EPCI où l’école est un sujet de réunion qu’elle pilote. Dans des communes rurales, il est intéressant de réfléchir à la création de pôles, par exemple petite enfance et école maternelle. Cela ira peut-être au-delà de la Convention Ruralité.

 

Unsa Education : Les collègues se retrouvent dans des situations où ils ont souvent peu de marge de manœuvre, à part donner leur avis au sein du Conseil d’école, car nous ne sommes pas décisionnaires.

Les élus ont parfois d’autres perspectives. Nous faisons remonter les questionnements et les souhaits de nos collègues en pensant également à l’intérêt des élèves, mais les décisions sont quelquefois prises ou orientées en amont par vos services et/ou des élus.

 

IA : Je n’exclus pas qu’un CM1 / CM2 puisse être intégré en collège par exemple.

Il faut que vous soyez forces de proposition, pour éviter de toujours « subir ». Nous sommes tous l’Institution.