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SE-UNSA 24


 Par SE-UNSA 24
 Le  lundi 20 juin 2016

Ajustements carte scolaire 2016 : notre déclaration préalable CTSD 20 juin 2016

 

Comité technique spécial départemental du 20 juin 2016

 

Madame l’Inspectrice académique

Mesdames, messieurs, les membres du CTSD,

Nous souhaitons commencer notre propos en exprimant notre soutien aux familles qui ont été victimes des récents attentats d'Orlando et de Magnanville. Aux Etats-Unis 53 blessés et 49 personnes assassinées pour leur mode de vie et leur homosexualité. En France un policier et sa compagne, assassinés à leur domicile : nous tenions ici à saluer la mémoire de ces victimes innocentes et à exprimer notre compassion pour leurs familles, leurs proches.

L'Unsa condamne ces attentats terroristes qui viennent encore alourdir la liste de ces actes barbares qui répandent le sang et la mort en France, aux Etats-Unis et dans beaucoup de pays du monde. Ces crimes se veulent des symboles pour ceux qui contestent le vivre ensemble et les valeurs républicaines de nos pays. Ces attentats s’inscrivent dans une suite probablement non achevée qui vise à mettre notre société sous pression pour la faire dévier de ses bases démocratiques.

Nulle part et jamais, l'Unsa n’acceptera qu’on s’attaque à la démocratie, à ceux qui la font vivre, ni à ceux qui la protègent au quotidien.

S’agissant des points à l’ordre du jour et sans transition, nous souhaitons à l’UNSA Education engager une réflexion collective autour des différents temps de travail des élèves. Et si le ministère se saisissait enfin, réellement et sérieusement, de cet enjeu? Les questions de l’organisation de la semaine scolaire doivent rester entières, ne doivent pas se cantonner au seul 1er degré. Au sujet des rythmes scolaires, la sénatrice Françoise Cartron a remis au premier ministre son rapport sur le bilan des initiatives prises par les élus en milieu rural pour organiser et développer les activités périscolaires. Elle dresse globalement un bilan positif de la réforme tout en traçant des pistes d’amélioration. Les petites communes se sont en effet saisies des activités périscolaires pour offrir des ateliers de qualité, utilisant les richesses locales, et cela, de manière très positive. Ce rapport pointe la grande diversité dans la déclinaison des contenus, tout en rappelant que toutes les activités ont un intérêt pour l’enfant, y compris les plus simples, notamment celles comportant un aspect ludique. La réforme bénéficie ainsi surtout aux enfants de milieux défavorisés qui n’avaient que très peu accès aux activités périscolaires.

Elle met également l’accent sur les difficultés d’organisation concernant l’articulation entre les TAP et l’APC. Par exemple, la question de la prise en charge de l’élève après les APC, alors que l’activité périscolaire est en cours, se pose. Cela nécessite, pour l’UNSA Education, la mise en place de formations conjointes entre tous les acteurs.

Cela permettrait notamment de développer une approche spécifique pour l’école maternelle.

La sénatrice mentionne également que si la grande majorité des communes a bénéficié du fonds d’amorçage de l’État, seulement la moitié a eu un financement de la CAF. Certains élus ont abandonné la demande d’aide à la CAF à cause de la complexité du dossier.

Pour l’UNSA Education, il faut donc simplifier la procédure d’attribution de cette aide. Un des risques à terme est un essoufflement de l’offre d’activités. Pour nous, il faut créer un vrai partage de ce qui est mis en place. La mutualisation est une voie à développer pour enrichir les activités et les renouveler.

 

Nous tenions à rappeler également dans cette instance que cette réforme s’est mise en place dans l’intérêt des élèves, et qu’a contrario, ce n’est certainement pas avec le même objectif que les calendriers scolaires des prochaines années ont été validés par le Ministère. Les rythmes scolaires nécessitent donc que l’on ait une vision globale de l’année et une meilleure répartition des périodes de travail avec les périodes de repos, ce qui n’est toujours pas le cas, et nous le regrettons de nouveau.

 

A l’ordre du jour également, les ajustements de carte scolaire 1er degré. Nous évoquerons donc les situations des écoles concernées : des blocages à la fermeture doivent être levés afin de rassurer les collègues qui sont en attente. Ces mesures doivent être prises, notamment lorsque les seuils sont dépassés. Nous reviendrons également sur des situations de fermetures prises lors des dernières instances ainsi que des propositions d’ouvertures. En effet, les effectifs évoluent. Les chiffres annoncés en mars sont différents en juin. Aussi, nous vous demandons Mme L’Inspectrice académique, de faire confiance aux personnels que nous représentons pour prendre, dès ce CTSD, les mesures nécessaires : la marge qui le permet existe.  

Nous, Unsa Education, continuerons à militer pour un système éducatif sans rupture, plus cohérent, permettant la réussite de tous les élèves et prenant réellement et concrètement en compte nos conditions de travail.

 

La délégation UNSA Education :

Jérôme BOUSQUET, Natacha ETOURNEAU, Thierry HADJADJI, François MARTY