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SE-UNSA 24


 Par SE-UNSA 24
 Le  vendredi 11 avril 2014

Déclaration UNSA Education CDEN du 11 avril 2014

 

 

Monsieur le Préfet, Monsieur le Président de Conseil Général,

 

Madame l’Inspectrice d’Académie,

Mesdames, messieurs les membres du CDEN,

 

Le CDEN qui se tient aujourd’hui a notamment pour ordre du jour, la carte scolaire 1er degré dans le département.

Avant d’aborder ce sujet, permettez-nous de rappeler notre attachement aux engagements gouvernementaux pris notamment concernant les priorités à l’Education. La loi d’orientation et de programmation votée l’an dernier va dans le bon sens. Pour le SE-Unsa, les nécessaires économies ne doivent pas s’effectuer aux dépens des enfants de notre pays. L’engagement du nouveau ministre doit se concrétiser par la poursuite des réformes indispensables à notre système éducatif et le maintien des 60.000 emplois promis lors de la campagne de 2012. Avec toute l’UNSA, nous nous battrons pour rappeler que des services publics forts sont indispensables au maintien de notre pacte social et qu’ils contribuent, en outre, à l’attractivité et à la compétitivité de  la France.

Concernant la carte scolaire 1er degré dans le département, nous n’avons cessé de dénoncer lors de précédentes occasions, le report des instances traitant de ce sujet après les élections municipales.S’agissant du contexte global, il est sensiblement le même que l’an dernier. Malgré une légère baisse des effectifs en Dordogne, le Recteur a de nouveau décidé, cette année, de nous attribuer une dotation nulle. Les marges de manœuvre sont donc très faibles. Ce calendrier très serré a de lourdes conséquences sur notre travail de représentants des personnels mais aussi sur les équipes des nombreuses écoles concernées. En effet, le climat se détériore et de fortes tensions s’amplifient en raison des procédures de préparation de cette carte scolaire qui deviennent de moins en moins lisibles pour les collègues, les familles et les élus. Dans un premier temps, une très longue liste de fermetures potentielles nous a été présentée ; nouveauté cette année, les effectifs sur certaines communes urbaines sont étudiés de manière globale ; le nombre d’élèves « hors commune » devient également un critère important. Tout cela contribue à cet état de tensions. Nous vous demandons donc, Madame l’Inspectrice d’Académie, que tous les critères pris en compte dans vos décisions fassent l’objet d’un document à destination des personnels, des parents, des élus afin qu’à l’avenir, cette préparation de carte scolaire se déroule dans les meilleures conditions possibles, d’apaisement et de sérénité. A l’appui de nos analyses, vous avez déjà retiré 8 projets de fermeture, ce dont nous nous félicitons. Cependant, certaines mesures maintenues dans la liste proposée aujourd’hui, restent inenvisageables au vu des effectifs ou du contexte local particulier. Nous vous demandons donc d’entendre nos arguments, de faire confiance aux personnels que nous représentons et donner un signal fort pour apaiser les collègues et les familles concernés.

S’agissant du point d’étape sur les rythmes scolaires, nous rappelons notre engagement auprès des collègues dans cette réforme. Les conditions de mise en œuvre ou d’élaboration des projets ont été difficiles à certains endroits. Les écoles ayant mis en œuvre cette nouvelle organisation nous ont fait savoir, notamment, l’intérêt que revêt un meilleur étalement des apprentissages sur la semaine. Pour nous, Unsa Education, être favorable à l’évolution de la semaine scolaire dans notre pays n’est pas synonyme de suivisme ou de minimisation des réalités locales et problèmes rencontrés dans les écoles. Si nous nous donnons les moyens de travailler en étroite collaboration avec les nombreuses associations complémentaires des écoles, avec tous les acteurs de l’Education Populaire, nous pourrons alors offrir une Education de qualité aux enfants que nous accueillons tous les jours dans nos structures, dans nos écoles. Le nouveau Ministre a annoncé que cette réforme allait dans le bon sens mais le flou persiste quant aux aménagements nécessaires à la généralisation de la rentrée prochaine. Nous serons donc attentifs et mobilisés pour que le travail et l’investissement conséquents des collègues sur ce sujet ne restent pas vains. 

En conclusion, nous réaffirmons notre attachement au service public dans notre pays. Ce service public ne peut se faire sans les agents que nous sommes. Nous subissons depuis plusieurs années le gel de notre point d’indice et les annonces gouvernementales sur ce sujet nous inquiètent. La question du pouvoir d’achat des fonctionnaires est préoccupante et nous ne pouvons accepter le fait d’être les victimes des précédents gouvernements qui, faute de décisions fortes, ont laissé le pays dans une situation préoccupante. Nous appellerons donc les personnels à la grève le 15 mai prochain sur cette question, en exigeant une revalorisation du point d’indice pour tous, parce qu’à l’Unsa, nous avons le service public au cœur.

Je vous remercie de votre attention.

 

La délégation UNSA Education : Natacha ETOURNEAU, Jérôme BOUSQUET, Thierry HADJADJI