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Boycott du CDEN du 14 octobre 2010
Article publié le jeudi 14 octobre 2010.
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CDEN du 14 octobre 2010
Déclaration intersyndicale
 
FERC-CGT, FSU, SGEN-CFDT et UNSA Education
 
à
 
Madame la Préfète,
Monsieur le Président du Conseil Général,
Monsieur l’Inspecteur d’Académie,
Mesdames et messieurs les membres du CDEN
 
Voilà maintenant plusieurs mois que le Président de la République et le gouvernement ont lancé une réforme injuste et inefficace dont l’objectif réel est de faire baisser le niveau des retraites et de pousser les salariés à cotiser aux fonds de pension. Adoptée à l’Assemblée Nationale au mépris de la démocratie la plus élémentaire, ce texte est maintenant examiné au Sénat avec, là encore, une attitude peu respectueuse de la démocratie en faisant passer en catimini deux articles mettant un terme à la retraite à 60 ans.
Alors que des millions de personnes manifestent depuis des semaines et sont en grève dans tout le pays pour contester le cœur même de cette réforme, son examen se poursuit comme si de rien n’était. Le gouvernement refuse d’entendre cette contestation. Il n’ouvre aucune discussion avec les syndicats pour rechercher d’autres pistes de financement et maintenir l’âge légal de départ à la retraite à 60 ans. Il persiste dans son attitude méprisante à l’égard des organisations syndicales et des millions de salariés qu’elles représentent aujourd’hui massivement mobilisés.
Après avoir mené une campagne mensongère sur son projet, le gouvernement est en grande difficulté car plus de 70% de nos concitoyens rejettent cette réforme. Il y a deux jours Luc Chatel, porte parole du gouvernement et ministre de l’Education Nationale, a tenu des propos consternants et inacceptables en tentant d’opposer la jeunesse qui est aujourd’hui dans la rue, à leurs parents mais aussi à leurs grands parents dont ils devraient financer leurs retraites si ce projet de réforme n’était pas adopté. C’est scandaleux et insultant pour celles et ceux qui ont cotisé toute leur vie pour pouvoir bénéficier à leur tour de la solidarité inter-générationnelle.
Aujourd’hui les lycéens lui apportent une réponse claire en étant de plus en plus nombreux à manifester, comme c’est le cas ce matin à Périgueux. Contrairement à ce que prévoyait le gouvernement, les jeunes se sentent totalement concernés par cette réforme et la rejettent à la fois parce qu’ils refusent les injustices qu’elle contient, mais aussi parce qu’ils se rendent compte que jamais ils ne pourront avoir de retraite digne de ce nom, même en travaillant plus longtemps. Ils sont également conscients des effets négatifs du report à 62 ans de l’âge légal sur leur accès à l’emploi, alors qu’ils sont particulièrement victimes du chômage et de la précarité.
Enfin nous voulons également dénoncer le budget 2011 de régression qui se prépare pour les Services Publics et en particulier pour l’Education. Les milliers de suppressions de postes et les réductions drastiques de crédits vont asphyxier un peu plus l’Ecole Publique, sans compter avec les conséquences du gel annoncé des dotations aux collectivités dont les effets seront immédiats et importants sur les écoles et établissements. Alors que tous les rapports (cour des comptes, Inspection Générale de l’Education Nationale) s’inquiètent du manque de moyens consacrés à notre système éducatif par rapports aux autres pays européens et nous confortent dans nos analyses, là encore le gouvernement fait la sourde oreille et affiche un mépris souverain.
Sans aucune concertation avec les organisations syndicales, il décide de bloquer les salaires des fonctionnaires et d’augmenter leurs cotisations retraites. C’est sans doute la nouvelle devise du Président de la République « travailler plus, cotiser plus et gagner toujours moins ».
Dans un tel contexte, nous, représentants des organisations syndicales FERC-CGT, FSU, SGEN-CFDT et UNSA Education des personnels de l’Education Nationale, avons décidé de ne pas participer à la réunion de ce CDEN. Notre place est aux côtés de celles et ceux qui se battent aujourd’hui pour exiger le maintien de la retraite à 60 ans et demain pour le maintien et l’amélioration des Services Publics. Les financements existent pour peu qu’on mette à contribution les hauts revenus et ceux du patrimoine et que l’on se donne les moyens d’une réelle politique de l’emploi. C’est une question de justice et un véritable choix de société.
 
 
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