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Revalorisation
Article publié le mardi 6 avril 2010.
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« Injuste, injustifié, injustifiable ! »
 
Nicolas Sarkozy s’était adressé à tous les éducateurs pour leur dire combien « la Nation leur [devait] une reconnaissance plus grande, de meilleures perspectives de carrière, un meilleur niveau de vie, de meilleures conditions de travail »
Trente mois et une commission Pochard plus tard, la montagne accouche d’une souris…
Révélateur de la méthode et du malaise, c’est sur une radio que Luc Chatel a annoncé les grandes lignes du plan de revalorisation des enseignants. Disons-le tout net : on est loin du compte !
 
Au mieux un quart des enseignants (recrutés depuis 2002) seront concernés par tout ou partie des mesures annoncées. Si l’effort est réel pour les débuts de carrière, la « vague » de la revalorisation va décroissant sur les cinq premiers échelons actuels et il n’ya rien pour l’immense majorité des enseignants. La promesse de Nicolas Sarkozy à tous les éducateurs est donc très loin d’être tenue.
En supprimant les deux premiers échelons et en ne revalorisant pas les autres, on provoque un tassement de la carrière. Pis, l’affirmation réitérée par Luc Chatel que l’ensemble des moyens avait été consacré à cette mesure, clôt toute perspective d’évolution rapide des ratios d’avancement. L’injustice en est accrue.
 
Les mesures annoncées accroissent les inégalités entre les enseignants.
Alors qu’un agrégé stagiaire débutait avec trente points d’indice de plus que ses autres collègues stagiaires, la refonte des grilles provoque un différentiel de départ de près de quatre-vingts points.
Un néotitulaire agrégé, recruté à la maîtrise (M1), percevra 150 points d’indice de plus qu’un collègue certifié recruté à M2…
 
Luc Chatel annonce 6800€ de plus pour les jeunes collègues sur leur cinq premiers échelons. En leur supprimant les 17 000 € qu’ils auraient dû percevoir pendant leur année de stage, il réussit à leur rendre moins de la moitié de ce qu’il a économisé. Qui plus est, sur sept ans. Joli coup de bonneteau budgétaire !
 
Alors, certes les mesures concernant les ressources humaines sont intéressantes.
Que le ministère daigne enfin prendre en compte la santé des enseignants n’est pas un luxe. Le SE-UNSA le réclamait depuis longtemps. Il ne peut qu’être favorable aux mesures qui visent développer la prévention en matière de santé.
De la même manière, l’UNSA Fonction publique a été signataire d’accords Fonction publique pour obtenir la transformation des CHS en CHSCT.
Par contre, la réflexion sur l’évaluation qui doit être engagée mérite d’être précisée. S’il s’agit d’abandonner la notion de valeur professionnelle établie sur des critères clairs et objectifs, au profit d’un mérite supposé, le SE-UNSA s’y opposera clairement.
 
En conclusion, la revalorisation usurpe son appellation. Devant le Comité technique paritaire national le 1er octobre 2009, Luc Chatel avait évoqué les comparaisons internationales. Il déclarait : « Les enseignants français ne sont pas suffisamment payés en début et en milieu de carrière. Vous connaissez, comme moi, les chiffres de l’OCDE : ils sont sans appel ». Le différentiel est de l’ordre de 20% et perdure de façon moindre en fin de carrière.
Alors, au vu des propositions du ministre nous lui retournerons ses propos « Cette situation est injuste, injustifiée, injustifiable » 1


[1] Extraits du comte rendu du CTPMEN du 1er octobre 2009

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