Le Bureau fédéral national de l’UNSA Éducation, réuni le 27 janvier 2010 a renouvelé sa condamnation des décrets modifiant le concours et le recrutement des enseignants et personnels d’éducation et sa demande leur retrait.
Il a réaffirmé sa revendication d’un master avec une "admissibilité calibrée" en fin de première année et une réelle formation professionnelle en deuxième année. Le nouveau système fait courir aux masters existants des dangers de "cannibalisation", en particulier en lettres et sciences humaines.

La fédération UNSA Éducation constate de surcroît que les effets les plus nocifs de la réforme risquent d’être aggravés par les conditions de sa mise en œuvre, s’agissant notamment des stages et plus particulièrement des stages en responsabilité. Elle exige donc que soient respectées les dispositions règlementaires impliquant notamment la signature de conventions au niveau des EPLE (elle demande une transposition de ce dispositif pour les circonscriptions du premier degré).
Concernant les futurs lauréats des concours (nommés fonctionnaires stagiaires après réussite au concours), elle revendique une authentique formation professionnelle en alternance.
Globalement, comme l’a mis en évidence le "Comité master" du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, "le savoir-faire des IUFM et leur vocation académique doivent être mis au cœur du volet professionnalisant" du dispositif de formation.

Le Bureau fédéral national de l’UNSA Éducation, dans un texte adopté à l’unanimité, a mandaté ses sections régionales et départementales pour exiger des recteurs et inspecteurs d’académie une réelle discussion sur les modalités de mise en œuvre de la réforme de la formation et du recrutement des enseignants. Au plan national, la fédération entend poursuivre ses initiatives de façon à aller au-delà de la seule dénonciation. Il s’agit bien de développer des propositions permettant de construire une réelle formation professionnelle universitaire sanctionnée par un réel master.

Communiqué de l’UNSA Education du 29 janvier 2010.