L’analyse de la semaine de 4 jours par l’Académie de médecine est une contribution intéressante au moment où le SE-Unsa construit son projet syndical pour les années à venir.

Pour le SE-Unsa, l’année scolaire doit être réorganisée, de façon à établir des journées et des semaines plus respectueuses des besoins des enfants et des adolescents. Elle doit favoriser une réelle cohérence entre temps scolaire, périscolaire et familial dans le cadre d’un projet global. Nécessairement les rythmes scolaires doivent faire l’objet d’une réflexion prenant en compte l’enfant, la famille mais aussi le temps de travail des enseignants. Il sera important de rechercher un consensus sur ce sujet.

La semaine de quatre jours analysée par l’Académie de médecine

Le récent rapport de l’Académie de médecine est sans équivoque : la semaine de quatre jours nuit à la santé des enfants. En effet, lever trop matinal, journées à l’école trop longues, coucher tardif, coupure du "rythme" en milieu de semaine forment autant de paramètres de fatigue chez les petits.

Les médecins insistent une nouvelle fois sur l’inadéquation entre l’amplitude journalière des horaires scolaires et les "horaires d’attention" des enfants, qui se révèlent être plus "disponibles" entre 10 h et 11 h, et entre 15 h et 16 h.

Pour tenir compte des données biologiques de l’enfant, il faudrait, selon le rapport, une année scolaire de 180 à 200 jours, contre 144 aujourd’hui dans le primaire, ce qui aurait pour corollaire une réduction des grandes vacances.
Le temps quotidien de travail serait de 4 à 6 heures selon l’âge de l’élève, réparti sur 4 jours et demi à 5 jours de classe par semaine.

L’Académie de médecine recommande donc de revenir à la semaine de quatre jours et demi - voire de cinq jours - et préconise la mise en place d’un calendrier scolaire alternant sept à huit semaines de classe pour deux semaines de vacances, quitte à réduire celles d’été, qui constitueraient une trop longue
période en dehors de l’Ecole.