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CAEN 15 janvier 2010 - DĂ©claration UNSA : Enseigner un mĂ©tier qui s’apprend.
Article publié le lundi 18 janvier 2010.
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Le Conseil Académique de l’Education Nationale présidé par le Rectuer Nembrini et la vice-Présidente du Conseil Régional, Mme Cocula s’est réuni le 15 janvier 2010.

Yannick Labesque, Christian Basset, Stéphane Crochet et Bernard Soulet siégaient pour l’Unsa.

L’Unsa a fait la déclaration suivante :

L’Union Régionale UNSA Aquitaine souhaite - dans cette déclaration préalable attirer

l’attention des membres du CAEN sur trois points de l’ordre du jour :

 

Le premier point concerne la réforme des lycées.

 

Pour l’UNSA, le lycée a besoin de réformes parce qu’il a besoin d’accroître une démocratisation qui marque le pas. Il a besoin de donner d’autres conditions de travail aux élèves et aux personnels. Il doit trouver de nouveaux équilibres dans les choix proposés aux élèves comme dans son fonctionnement. D’où partons-nous ?

 

-Une proportion de bacheliers généraux et technologiques dans une génération,qui après une forte croissance dans les années 80, stagne depuis 1995. En Aquitaine,on oscille ces dix dernières années entre 49% et 52%.

 

-Des inégalités sociales d’accès au baccalauréat qui restent très marquées : en 2008, 75% des enfants de cadre obtenaient leur bac général mais seulement 34% des enfants d’ouvriers.

 

-Une proportion d’étudiants français engagés dans des études supérieures longues (25% d’une génération) très en deçà de la moyenne des pays de l’OCDE (35%).

 

-Une structure du lycée qui, parce qu’elle n’a pas su évoluer avec la massification, instrumentalise de fait les disciplines, les voies et les séries à des fins de sélection.

 

-Une préparation insuffisante à l’enseignement supérieur qui se traduit par un taux d’échec trop important dans le premier cycle universitaire (50% en première année de licence).

 

Les discussions ont duré jusqu’à l’ultime séance du CSE du 10 décembre. Notre fédération UNSA Education et ses syndicats ont voté pour le texte amendé. En obtenant des garanties sur les dotations horaires qui assureront stabilité et continuité au projet et en faisant clarifier les modalités de désignation des membres du conseil pédagogique, l’UNSA Education et ses syndicats ont pris leurs responsabilités. Les mesures proposées ne révolutionnent pas pour autant le lycée mais elles dessinent un nouveau cadre qui peut desserrer le carcan des voies et séries cloisonnées et hiérarchisées. Elles offrent à ceux des élèves qui ont le plus de mal à entrer dans les exigences du lycée et à se projeter dans l’après bac, l’accompagnement qui leur manque. Elles offrent aux équipes pédagogiques de nouvelles possibilités d’initiatives pour répondre aux besoins de leurs élèves tels qu’ils sont. Une étape est franchie, mais l’action continue. La rénovation de la voie technologique, la définition de nouveaux contenus de programmes, la formation, l’accompagnement des équipes, les moyens de la concertation, sont autant de chantiers qui vont s’ouvrir.

 

Le chantier immédiat qui m’amène au deuxième point concerne les prévisions d’effectifs pour 2010 que nous mettons en regard des moyens en personnel proposés dans les établissements du second degré. Notre académie attend plus de 2 200 élèves supplémentaires. Cette poussée démographique attendue pourrait se traduire par des moyens supplémentaires : le ministère le reconnaît puisqu’il attribue 142 ETP (Equivalent Temps Plein) supplémentaires. Mais dans le même temps la réforme de la formation des enseignants se traduit par le retrait de 152 ETP de stagiaires IUFM.

 

Ainsi nos établissements aquitains vont devoir fonctionner à la rentrée 2010 avec 2 200 élèves de plus et 10 moyens de moins. Cela renforce notre détermination à combattre cette politique budgétaire qui au nom du dogme du non remplacement d’un fonctionnaire sur deux va détruire 30 000 emplois dans les services publics en 2010. Cela montre bien aussi que la réforme de la formation des enseignants contre laquelle l’UNSA s’est en permanence opposée avait -sous couvert de mastérisation – un objectif principal : réaliser des économies sur les 16 000 postes de stagiaires supprimés.

Concernant cette réforme, il est d’ailleurs surprenant de voir que dans le même temps où le ministre institue une aide personnalisée dans les emplois du temps, laisse une marge de manoeuvre aux équipes pour s’adapter aux élèves au plus près de la réalité de chaque établissement, il construit une nouvelle formation des enseignants qui nie complètement la dimension professionnelle. Comment ces futurs professeurs pourront ils construire une pédagogie différenciée ? Ils n’auront des élèves qu’une vision purement théorique. Pour l’UNSA, enseigner est un métier qui s’apprend !

Parce que nous savons proposer mais aussi nous opposer, nous condamnons les suppressions d’emplois qui font des ravages dans les services publics. Nous condamnons la réforme du recrutement et de la formation des enseignants. C’est pourquoi l’UNSA soutient sa fédération qui appelle à une journée de grève dans l’éducation le 21 janvier.

 

Le troisième point concerne l’orientation. Nous avons un bilan statistique très complet de l’orientation concernant l’éducation nationale. Je souhaite que nous nous intéressions aux outils et moyens mis à la disposition des élèves et de leur famille. L’année dernière, une étude approfondie du CEREQ portant sur le département de la Dordogne analysait les aides aux choix pour les élèves en formation initiale. Pour 63% d’entre eux les parents étaient la principale aide devant les professeurs principaux à 33%, les COP Psy à 28% puis les amis à 27%. Venait ensuite les journées portes ouvertes, les stages, les médias…. Le PRDF 2009-2014 que l’UR UNSA a jugé positivement portait la création de l’association Aquitaine Cap Métiers. Hier, le CA de cet organisme a adopté à l’unanimité (avec l’ensemble des partenaires sociaux) son projet stratégique 2010-2012. Des attentes fortes existent en la matière : filières professionnelles, organismes de formation, service de l’emploi, collectivités territoriales ont tous tenu un discours partagé. Pour l’UR UNSA, c’est encourageant. Il est primordial que les professionnels de l’orientation dans le respect de leurs compétences puissent utiliser pleinement les ressources mises à disposition. Il est particulièrement important que la partie prospective sur l’évolution des métiers puisse être partagée. L’U.R. UNSA parce qu’elle est particulièrement attachée au service public de l’éducation (sans oublier ici la partie formation des adultes avec les Greta) souhaite que ce dernier puisse s’engager pleinement dans ce travail collaboratif et bénéficier de ces synergies.

 

Pour l’Union Régionale UNSA Aquitaine,

Yannick LAVESQUE

 
 
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