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N’ajoutons pas Ă  la crise celle de l’Education.
Article publié le jeudi 27 août 2009.
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Cette rentrée est marquée par l’arrivée de Luc Chatel rue de Grenelle. Il succède à Xavier Darcos qui durant deux années a brutalisé l’Ecole en imposant des réformes mal fagotées, trop souvent élaborées dans la précipitation et l’improvisation. Cette période s’est aussi caractérisée par un dialogue social restreint et rugueux.
Le nouveau ministre a affiché sa volonté de renouer le dialogue avec les enseignants. Au-delà des déclarations, le SE-UNSA attend des actes confirmant les intentions. La publication, durant l’été, des décrets sur la mastérisation ne va pas dans ce sens.

D’ores et déjà, la grippe A fait la Une de l’actualité scolaire. Luc Chatel communique beaucoup en direction de l’opinion publique et des familles. Cela n’a rien de choquant s’agissant d’une question de santé publique. Mais il devient urgent que les enseignants soient, sans délai, destinataires d’informations et de consignes sur la conduite à tenir dès le jour de la rentrée.

Dans les écoles, la rentrée se fait avec un affichage de 500 postes supplémentaires pour accueillir 17.000 élèves de plus. Or, depuis 3 ans, l’exécution du budget montre que la totalité du plafond des emplois n’est pas utilisée accroissant ainsi, en catimini, les économies budgétaires. C’est la scolarisation des enfants de deux ans qui est frappée de plein fouet : elle s’établit aujourd’hui à 18,4% contre 36% en 2000 et ne couvre désormais même plus les besoins dans l’éducation prioritaire.

Dans le second degré, ce sont 6000 emplois qui passent à la trappe dont 3000 moyens de remplacement. Cela se traduit par des alourdissements d’effectifs et une nouvelle diminution de l’offre éducative alors que la démographie scolaire indique une augmentation importante des effectifs dans les collèges (+16.300 élèves).

Dans cette situation, l’annonce de 16.000 suppressions dans le budget 2010 est catastrophique. Cette politique budgétaire va à rebours de la vague démographique que connaît notre pays.

Coté éducatif dans le premier degré, les enseignants restent au mieux dubitatifs, au pire hostiles à une avalanche de réformes (aide individualisée, stage de remise à niveau, nouveaux programmes, évaluations…) dont ils ne voient ni le sens, ni l’utilité pour leurs élèves, notamment les plus en difficulté.

Dans le second degré, c’est d’abord le lycée professionnel qui connaît les plus grands changements à cette rentrée avec l’entrée en application de la réforme du bac pro en 3 ans. Elle se traduit surtout par une optimisation de la gestion des moyens en rationalisant les structures et les capacités d’accueil. En clair, ces réductions se font au profit des formations en apprentissage hors du service public d’Education.

Le collège, pour sa part, voit arriver de nouveaux programmes et le nouveau Diplôme National du Brevet. Le socle commun de connaissances et de compétences y fait une timide apparition. Cependant, le futur DNB propose , dans une véritable « usine à gaz », de concilier évaluation traditionnelle et évaluation des compétences acquises, semant la confusion là où il fallait fixer clairement l’objectif de la réussite de tous.

À ces constats s’ajoutent des dossiers importants qu’il va falloir traiter :

- la réforme du lycée : elle ne peut se faire dans l’urgence. La concertation la plus large doit prévaloir. L’annonce de Luc Chatel d’une réforme opérationnelle en septembre 2010 obère déjà la réussite du projet.

- la mastérisation : le SE-UNSA attend la concertation annoncée par les deux ministres. L’enjeu de la professionnalisation de la formation reste essentiel ainsi que celui de l’avenir des IUFM.

- la revalorisation du métier d’enseignant : elle est annoncée depuis plus de deux ans…et toujours rien. Pour le SE-UNSA, elle ne peut pas se résumer à une revalorisation des jeunes enseignants mais devra proposer de nouvelles perspectives de carrière à tous nos collègues.

En période de crise, il faut cesser d’aller à contre courant du nécessaire investissement dans l’éducation et la formation. Pour le SE-UNSA, il y donc a urgence à changer de cap !

Christian CHEVALIER
Secrétaire Général du SE-UNSA
 
 
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