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Sommet social 18 fĂ©vrier 2009 : les propositions de l’UNSA
Article publié le mardi 17 février 2009.
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Déclaration d’Alain Olive, secrétaire général de l’UNSA

Pour l’UNSA, la crise que nous traversons n’est pas une crise passagère. C’est une crise globale fondée sur un régime de croissance déséquilibrée au détriment des salariés. Elle est appelée à durer et à s’amplifier si les mesures adéquates ne sont pas prises rapidement. L’UNSA exige des pouvoirs publics un effort en terme de solidarité.

Devant une telle crise, l’UNSA demande un renforcement de la coopération internationale et notamment européenne. L’UNSA déplore un manque de coordination au niveau européen.

C’est ainsi que se mettent en place des plans de relance trop faibles et peu coordonnés : aide à la consommation en Grande Bretagne, aide aux entreprises industrielles en Allemagne et aide aux infrastructures en France.

Nous observons par ailleurs un changement profond de la structure de la demande et de la production. Certains secteurs, comme l’industrie automobile par exemple, sont appelés à décliner alors que d’autres comme le secteur lié aux nouvelles énergies ou aux aides à la personne sont appelés à une forte croissance.

Notre responsabilité d’organisation syndicale est d’aider les salariés des secteurs en déclin frappés par le chômage et de favoriser, notamment par une meilleure formation, les conditions qui permettront de pourvoir les emplois créés par les secteurs en forte croissance.

C’est ainsi que l’UNSA, si elle se félicite de la création d’un fonds paritaire de sécurisation des parcours professionnels par l’accord du 7 janvier 2009, regrette que l’alimentation de ce fonds se fasse à moyens constants. En effet les 900 millions d’euros prélevés sur la collecte globale manqueront pour la formation des salariés dans l’entreprise.

· L’UNSA demande que ce fonds soit abondé à hauteur de plusieurs milliards afin de développer la qualification des salariés touchés par le chômage et les restructurations, ainsi que des jeunes privés d’emplois et favoriser ainsi l’accès et le retour à l’emploi.

· L’UNSA demande une meilleure indemnisation du chômage partiel.

· L’UNSA demande une généralisation du contrat de transition professionnelle (CTP) et de la convention de reclassement personnalisée (CRP) pour tous les salariés notamment les salariés en intérim et les salariés en CDD.

· L’UNSA demande une indemnisation minimale de tous les demandeurs d’emplois.

· L’UNSA demande la fin de la défiscalisation des heures supplémentaires instaurée par la loi TEPA. Une telle défiscalisation qui favorise les heures supplémentaires n’est pas pertinente au moment même où les licenciements augmentent notamment parmi les salariés en intérim et en CDD.

· L’UNSA demande qu’un moratoire gèle les suppressions de 30.000 emplois publics prévus en 2009. Ce gel serait cohérent avec les affirmations maintes fois répétées de tout faire pour sauver l’emploi.

· L’UNSA demande une augmentation significative des minima sociaux ainsi que du minimum vieillesse.

· L’UNSA est favorable à une politique salariale plus active aussi bien dans le secteur privé que dans le secteur public.

C’est en fonction des réponses qui seront données à ces propositions que l’UNSA se déterminera pour les futures mobilisations.

Bagnolet, le 16 février 2009

Notes

* Le contrat de transition professionnelle (CTP) mis en place à titre expérimental dans une quinzaine de bassins d’emplois s’adresse aux salariés licenciés pour motif économique dans les entreprises de moins de 1.000 salariés. D’une durée maximale de 12 mois, il comprend des mesures d’accompagnement, des périodes de formation et des périodes de travail au sein d’entreprises ou d’organismes publics. Pendant la durée de ce contrat, et en dehors des périodes durant lesquelles il exerce une activité rémunérée, le salarié en CTP perçoit une allocation égale à 80 % du salaire brut moyen perçu au cours des 12 mois précédant la conclusion du CTP.

** Dans les bassins d’emploi non concernés par le CTP, la convention de reclassement personnalisée (CRP) doit être obligatoirement proposée aux salariés licenciés pour motif économique dans les entreprises de moins de 1000 salariés. D’une durée maximum de 8 mois le salarié pourra bénéficier d’un un suivi individualisé, de mesures d’orientation, d’accompagnement, de formation, d’actions de validation des acquis de l’expérience et, si nécessaire, d’un bilan de compétence. Le salarié en CRP perçoit une allocation correspondant à 80 % du salaire de référence les trois premiers mois et à 70% les 5 mois suivants.

 
 
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