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CDEN Carte scolaire 1er degrĂ© : DĂ©claration prĂ©alable Unsa-Eucation.
Article publié le samedi 14 février 2009.
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Madame le Préfet,

Monsieur le Président du Conseil Général,

Monsieur l’Inspecteur d’Académie,

Mesdames, Messieurs les élus,

Mesdames, Messieurs les membres du CDEN,

 

Avant d’entrer dans le détail des mesures de carte scolaire envisagées pour la rentrée prochaine nous souhaitons pour l’Unsa-Education donner une autre lecture des chiffres que celle proposée par le ministre. Nous souhaitons dissiper le rideau de fumée : la dotation du département malgré une nouvelle hausse d’élèves est négative.

 

La dotation du département nous est présentée cette année sous trois chapitres : démographie, aides spécialisées et postes spécifiques. Nos élèves seraient désormais rangés en trois catégories ?

 

La première s’appellerait « les élèves démographie » et ne serait constituée que d’apprenants calibrés n’ayant pas d’autres besoins que celui d’être enseignés à raison d’un enseignant pour trente trois élèves . Cette catégorie étant en hausse prévisible de 100 élèves on attribue à la Dordogne trois enseignants supplémentaires appelés eux-aussi des enseignants « démographie ».

 

La seconde celle des élèves ayant besoin d’aides spécialisées. Ces élèves-là sont sûrement prévus en nombre inférieur l’année prochaine et ceux qui resteraient sont appelés à se regrouper spatialement. En effet huit postes d’enseignants spécialisés appartenant à des réseaux d’aide sont fixés sur des écoles pendant que sept autres postes spécialisés sont supprimés.

 

La troisième catégorie d’élèves serait les élèves qui bénéficient de l’action indirecte d’enseignants sur postes spécifiques, des enseignants qui n’ ont pas une classe, une vraie classe attitrée chaque jour de l’année scolaire. Les élèves nécessitant des temps périscolaires cohérents, des projets culturels en accord avec les objectifs de l’école seraient en voie de disparition car les postes d’enseignants dans les associations complémentaires sont en cours de suppression.

 

Le ministère a artificiellement dissocié ses décisions pour tenter de faire des plus avec des moins. Mais le constat est là. Il est mathématique : +3 postes au titre de la démographie, -15 postes au titre des RASED -3 postes spécifiques, cela fait – 15 postes pour assurer la globalité de la tâche d’Education dans le premier degré à la rentrée prochaine ! Pour 100 élèves de plus, il y aura 15 postes en moins. 

 

Faire mieux avec moins, on en rêve tous mais peu y arrivent. Surtout quand il faut faire toujours mieux avec toujours moins. C’est donc avec tristesse que les enseignants que nous sommes annoncent que, malgré tous leurs efforts, l’école désormais fera moins bien.  Elle fera moins bien parce que des élèves ne pourront pas bénéficier de l’intervention irremplaçable d’enseignants spécialisés. Elle fera moins bien parce que l’état renonce petit à petit à palier aux inégalités culturelles et sociales des familles. Elle fera moins bien parce que la situation très dégradée du remplacement restera sans réponse. Elle fera moins bien parce que les besoins d’ouverture ne trouveront de réponses qu’en retirant des moyens dans des endroits où le taux d’encadrement est plus favorable mais certainement pas indécent.

 

Les conditions d’éducation pour nos élèves sont numériquement et qualitativement dégradées. Quand on ajoute à ça la désorientation provoquée par l’avalanche de décisions désordonnées et autoritaires, qu’on souligne le mépris à destination des autres adultes de l’Ecole, les EVS et AVS au statut très précaire, vous comprendrez, Mesdames, Messieurs que ce n’est plus de l’inquiétude que nous témoignerons aujourd’hui mais de la colère.

 

Une colère qui continue pour l’instant de se faire entendre de façon collective, coordonnée, responsable mais jusqu’à quand ? Très solennellement Madame le Préfet, Monsieur l’Inspecteur d’Académie nous vous demandons de prendre en compte le niveau d’exaspération dans les écoles maternelles et élémentaires comme dans le reste de la communauté éducative.

Pour l’UNSA Education,

 Périgueux, le 12 février 2009

 Stéphane CROCHET

 
 
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