Le président de la République s’est exprimé. L’attente, après les manifestations du 29 janvier, était forte sur les services publics, le pouvoir d’achat, l’emploi. Le président n’a pas varié : les suppressions d’emplois dans la Fonction publique resteront massives, l’éducation ne sera pas épargnée, l’université n’est pas entendue. Le pouvoir d’achat est délaissé au profit de l’aide aux entreprises. L’emploi est renvoyé à des négociations ultérieures. Les organisations syndicales se réuniront le 9 février. Elles devront proposer aux salariés d’autres mobilisations. Les réunions avec le président de la République ou avec le MEDEF ne peuvent être des points d’arrivée. Il y a urgence à faire entendre davantage la voix des salariés, des chômeurs et des jeunes au moment où la crise d’apprête à frapper encore plus rudement.

Patrick Gonthier
Secrétaire général de l’UNSA Education