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Tribune du SE-Unsa sur la direction d’école
Article publié le mardi 16 juin 2020.
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Nous directrices et directeurs d‘écoles,
lundi 11 mai serons au rendez-vous!
 
 
Nous directrices et directeurs d’écoles, depuis l’annonce de la fermeture des écoles en raison de la crise sanitaire, nous avons mis toute notre énergie à assurer notre mission auprès de nos élèves et de leur famille.
 
Nous directrices et directeurs d’écoles, malgré des informations parcellaires parfois contradictoires, des injonctions très souvent totalement déconnectées de la réalité, nous n’avons eu de cesse de continuer à informer, dialoguer, organiser la continuité pédagogique, maintenir le lien avec les familles, la municipalité, nos collègues enseignants, ATSEM, AESH, personnel de cantine, de garderie et tous les partenaires associatifs.
 
Nous directrices et directeurs d’écoles parce que nous sommes aussi et avant tout des enseignants nous avons tout mis en Å“uvre pour inventer avec nos collègues, et pour nos élèves une continuité pédagogique à distance sans aucune formation, sans matériel numérique adapté, bref avec notre seule bonne volonté. 
 
Nous directrices et directeurs d’écoles, en plus de la continuité pédagogique avons organisé l’accueil des enfants de soignants avec les enseignants volontaires, par solidarité avec les personnels indispensables à la gestion de la crise sanitaire.
 
Nous directrices et directeurs d’écoles, nous préparons depuis plus de 10 jours cette reprise, annonce surprise de l’allocution présidentielle. Les réunions en visio conférence avec les élus, avec la hiérarchie, pour étudier les problématiques sanitaires ; la communication avec les familles libérées d’obligation de scolariser, convaincre et motiver certains élèves fragilisés pour venir, ne pas venir ; l’organisation des professionnels, enseignants et non enseignants en présentiel, en distanciel ; coordonner les besoins en AESH ; l’organisation des groupes d’élèves avec le renfort de la commune, parfois sans la commune, des élèves prioritaires, des élèves en partie en présentiel, des élèves uniquement en distanciel ;
 
Nous directrices et directeurs d’écoles, responsable du matériel nous en coordonnons l’installation dans la classe, dans les toilettes; le marquage, le fléchage, l’organisation des flux dans la classe, dans l’école, aux abords de l’école ; la vérification sanitaire ; la routine sanitaire, comment se laver les mains en fonction des sanitaires, la distanciation dans les flux ; la préparation de l’accueil des élèves si spécialisé mais pas pour tous car ne pas oublier qu’il faudra  le refaire pour une partie des élèves restés chez eux lorsqu’ils reviendront ;
 
Nous directrices et directeurs d’écoles, en charge de l’animation de l’équipe pédagogique, nous dressons les bilans individuels nécessaires, en gardant à l’esprit « l’enjeu de s’assurer que les élèves maîtrisent les connaissances nécessaires à la poursuite d’études dans la classe supérieure » (1) ; 
 
Mais la bonne volonté ne suffit pas toujours ! Elle laisse parfois place au doute, à la colère voire au découragement. La reprise de l’école à partir du 11 mai est annoncée par certain comme « une question d’honneur ». 
 
Pour nous directrices et directeurs d’écoles, il s’agit, peut-être par modestie, de beaucoup plus que d’honneur : conscience professionnelle pour les uns, amour du métier pour d’autres, envie de revoir nos élèves, de renouer le contact avec eux, en particulier les plus fragiles et, peut-être, un peu de tout cela à la fois. 
 
Nous directrices et directeurs d’écoles, une fois de plus, sommes en première ligne pour appliquer une décision prise précipitamment, sans concertation avec les professionnels de l’Éducation et sans directives précises. Aucun texte officiel, un protocole sanitaire de 60 pages indigeste, communiqué très tardivement et quasi impossible à appliquer car nous ne sommes pas des professionnels de la santé et nous disposons de moyens matériels limités. 
 
Non « le bon sens et le pragmatisme » ne suffisent pas, c’est bien notre sens du devoir et des responsabilités qui nous commandent de relever ce défi, car il s’agit bien d’un défi que nous voulons gagner par respect pour nos élèves, nos collègues plus que pour nous même.
 
 
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