Dans sa « révolution culturelle » de 36 pages, Xavier Darcos présente des programmes « recentrés sur l’essentiel » qui marquent le retour « d’une ambition retrouvée » et sont censés « diminuer par trois le nombre d’élèves en difficulté ». Qu’en est-il véritablement ?

La « révolution annoncée » n’augure ici rien de bon en matière de lutte contre l’échec scolaire. Contrairement à ce qui est affiché, ces programmes alourdissent les précédents. Ils rejettent la transversalité pour privilégier l’empilement de couches simples de fondamentaux. Le ministère a élaboré un document en petit comité. Il ne s’est visiblement interrogé ni sur les causes des difficultés des élèves, ni sur la nature des processus d’apprentissage. Pour les concepteurs du projet, l’éducation relève d’une mécanique basée sur l’imprégnation, l’imitation et l’exécution ; l’élève n’est jamais acteur des apprentissages.

Telle n’est pas, loin s’en faut, la conception du SE-UNSA qui appelle les enseignants, dans l’intérêt des élèves, à s’emparer de la demi-journée banalisée qui leur sera accordée pour faire remonter toutes leurs critiques.

Vous trouverez en pièce jointe différents documents. Ce sont les projets de programmes commentés qui ne prétendent pas fournir une analyse exhaustive mais peuvent servir de support aux réflexions qui seront menées lors de la demi-journée banalisée le 26 mars. Ces outils viennent compléter le 4 pages adressés par la poste aux adhérents et aux écoles.