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Encore une attaque contre l’Ă©cole maternelle
Article publié le samedi 8 mars 2008.
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Un livre sous forme de pamphlet au titre provocateur, "Il faut fermer les écoles maternelles", brocarde en termes virulents la maternelle. Courageusement écrit sous un pseudonyme - Julien Dazay - par un ancien instituteur, actuellement inspecteur de l’Education nationale, l’ouvrage vilipende une école maternelle qui "entretient voire produit l’échec", "ressemble de plus en plus à une simple garderie" et où des "fonctionnaires de niveau Bac + 5" sont "payés par l’Education nationale" pour "dispenser un enseignement pendant 35 minutes sur 3 heures". L’auteur préconise de transformer les maternelles en des "lieux d’éducation principalement animés par des éducateurs" sur le modèle des kindergarten allemands, et d’en confier la gestion aux municipalités. Il suggère de ramener l’âge de la scolarisation obligatoire à 5 ans et de créer un cycle 2 comprenant la grande section, le cours préparatoire et le cours élémentaire 1ère année.

 

La presse s’est fait l’écho de la publication de cet ouvrage, le Parisien y a même consacré sa Une de mercredi. Il s’agit là d’une nouvelle attaque en règle contre la maternelle. Elle fait suite au rapport Bentolila de décembre 2007 et au nouveau projet de programme de maternelle qui montre  un changement complet de perspective : d’ambition d’une première scolarité réussie, on passe à une propédeutique des apprentissages plus systématiques de la lecture, de l’écriture et du calcul au CP.

Le style pamphlétaire de l’ouvrage montre à l’évidence que le but n’est pas d’analyser puis de proposer des pistes d’amélioration mais bien de descendre en flèche une structure que bien des pays nous envient et de jeter le discrédit sur les enseignants qui s’y investissent. Il faut aussi resituer cet ouvrage dans un contexte de réduction des moyens. L’idée d’économiser 100.000 postes peut séduire certains.

 

Face à ces attaques récurrentes, le SE-UNSA rappelle les effets déterminants de la scolarisation en école maternelle sur le développement des enfants, en termes de socialisation, d’acquis, de premiers apprentissages et les conséquences positives sur leur scolarité ultérieure sont clairement établis. L’école n’est donc clairement pas une garderie.

À la rentrée 2006, 2 500.000 enfants étaient scolarisés dans l’enseignement préélémentaire.100.000 enseignants assurent avec un professionnalisme reconnu et indispensable, cette scolarisation, gratuite et de qualité.

Les collectivités territoriales seront certainement ravies d’apprendre qu’un courageux inspecteur anonyme entend leur confier l’accueil de tous ces enfants…

Quant aux familles, si l’école maternelle est supprimée et remplacée par un accueil payant, que feront celles qui ne pourront pas payer ? Les femmes seront-elles priées de rester dans leur foyer ?

 

Le SE-UNSA défend la spécificté de l’école maternelle et fait valoir ses propositions :

  • L’affirmation de la place de la maternelle dans le socle commun
  • L’école obligatoire dès 3 ans
  • La scolarisation à partir de 2 ans dès lors que les parents en font la demande et la tenue d’une conférence de consensus sur la scolarisation de ces enfants.
  • Des moyens adaptés, en particulier pour les 2/3 ans
  • Un module de formation obligatoire en IUFM
  • Le développement de la Coéducation et du partenariat.
  • Des mesures de dépistage et de remédiation précoce des difficultés

 

 
 
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