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Audience Unsa Education Ministre de l’EN
Article publié le vendredi 25 janvier 2019.
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Dans le cadre de la venue du Ministre Blanquer dans notre département (en déplacement à Thiviers et Lanouaille), nous avons demandé une audience et avons été reçues au collège de Lanouaille par Madame Bourhis, conseillère sociale au ministère. Par cette démarche, nous, Unsa-education, réaffirmons l'importance que nous attachons au dialogue social avec les organisations syndicales représentatives des personnels en ne cédant pas à la facilité de la politique de la chaise vide.

Vous trouverez ci-dessous l'essentiel de nos propos et quelques éléments de réponse. 

Délégation Unsa-Education:

- Sabine TURSCHWEL (secrétaire départementale Unsa Education)

- Hélène MALETERRE (secrétaire départementale adj. SE-Unsa)

Audience Unsa-Education de la Dordogne

25/01/2019

Ø  Après une présentation rapide du contexte global de l’Education en Dordogne nous avons abordé les points suivants :

 

Carte scolaire : Nous dénonçons à nouveau le retour des suppressions d’emploi qui hypothèquent l’avenir des écoliers, collégiens, lycéens d’aujourd’hui. 

Dans le 1er degré, la Dordogne se voit retirer 7 postes de Professeurs des Écoles.  Cette dotation n'est pas à la hauteur des besoins. Pour l’UNSA Education, elle ne permettra pas de travailler sereinement  au dédoublement des CE1 en Education prioritaire.

Comment veiller à ce que chaque territoire soit pris en compte et que personne ne se sente  oublié? Comment permettre des ouvertures, sans déstructurer notre tissu scolaire, en fermant de nombreuses classes dans de nombreuses écoles? Que dire des postes à valeur ajoutée dans les écoles ? Quel avenir pour le dispositif PMQC, alors qu'il a prouvé son efficacité ? Qu’en sera-t-il des RASED et des moyens qui leur seront accordés ? Qu’en sera-t-il de l’accueil des enfants allophones nouvellement arrivés ?

Dans le 2nd degré, nous dénonçons l’affichage en trompe-l’œil où le Ministère tente un tour de passe-passe pour dissimuler la suppression de 2085 emplois qu’il convertit en heures supplémentaires. Les heures supplémentaires et les postes ce n’est pas la même chose, ni pour les élèves, ni pour les professeurs.

La réforme du lycée et du bac : une réforme au pas de charge ! Il n’est pas proposé de vision réelle à long terme, les équipes sur le terrain ne sont pas consultées, tout est fait dans l’urgence, mais à quelle fin ?  

Pour l’UNSA Education, modifier et élargir l’offre de formation pour chacun des élèves sans dégrader les taux d’encadrement, préserver les nécessaires groupes à effectifs réduits et l’accompagnement personnalisé tient de la quadrature du cercle. Une inégale répartition des enseignements de spécialité sur le département ne risque-t-elle pas d’accroitre les disparités sociales et économiques existantes ?

L'équation semble impossible. Nous allons faire face à des choix  particulièrement difficiles et douloureux pour notre département.

L’Unsa Education prendra part au travail pour la répartition des moyens dans le département. Beaucoup de solutions à trouver avec des marges de manÅ“uvres inexistantes et le tout dans l'intérêt des élèves, voilà un vaste chantier devant lequel nous ne reculerons pas ! Nous agirons dans l'intérêt des collègues et tiendrons notre rôle de représentants des personnels. Nous prendrons nos responsabilités quant aux décisions prises !

Isabelle Bourhis : Une grande attention est portée sur ces territoires ruraux et vieillissants tout en prenant en compte la baisse démographique. Les projets entamés sur l'allègement des classes en éducation prioritaire au CP cette année, puis au CE1 l'année prochaine seront également poursuivis sur la Grande Section. L'accent est mis sur les apprentissages fondamentaux. Ces années sont charnières pour la construction de l'élève et de sa confiance en lui.

Ø  La direction d’école :

Notre problématique est claire : comment faire évoluer la Direction d'école et donner des moyens nécessaires pour prendre en compte les difficultés des directeurs d’écoles?

Face à la dégradation des conditions d’exercice des directeurs·trices d’école, à l’alourdissement des missions à effectuer et l’augmentation du temps à consacrer au travail de direction, une situation anxiogène se cristallise.

Pour l’UNSA Education, il faut trouver des réponses aux difficultés de fonctionnement ressenties par de nombreux·ses directeurs·trices sur l’ensemble du territoire.

IB : Pour le ministère, le sujet de la direction d'école est inscrit à l'agenda social en janvier 2019. Il faut avancer avec des réflexions intelligentes sur tout ce qui peut être construit dans nos territoires ruraux. Penser la manière d'organiser l'école en ayant à l'esprit le maitien du service public. Ces réflexions doivent se partager avec toutes les parties prenantes (équipes enseignantes, collectivités, familles). Le ministère est convaincu de l'intérêt de préserver l'Ecole dans les territoires ruraux.

Ø  Les évaluations nationales CP :  

Le Se-Unsa n’est pas défavorable à un dispositif d’évaluations nationales mais regrette l’utilisation médiatique qui en est faite, le manque de confiance aux équipes et le caractère chronophage de passation et de saisie des résultats.

Alors que ces évaluations ont été apparemment conçues pour identifier les obstacles à lever ou les entraînements à mettre en œuvre pour que chaque élève progresse dans ses apprentissages, le ministre en a détourné les finalités, en s’en servant pour sa communication politique et en tirant des conclusions sur les performances de notre système éducatif. Les enseignants qui auraient pu penser que ces évaluations ont été mises en place pour leur permettre d'aider les élèves en difficulté ne peuvent qu'être désappointés par la tournure des évènements.

IB : Le ministre a rencontré tous les IEN pour les recentrer sur le coeur de leur métier : l'accompagnement pédagogique dans les classes avec les collègues. Ces outils d'évaluation construits avec des chercheurs ont pour vocation d'être égalitaires nationalement et d'être une aide rapide afin d'avoir des repères sur nos élèves. Ils ne sont en aucun cas un outil d'évaluation des PE.  La construction de cet outil prend du temps, la première évaluation n'était pas optimale. Le ministère ne prétend pas savoir faire le bon outil dès le début mais entend les remontées du terrain, attend le retour de ces dernières évaluations, et s'engage à être transparent. Ces dernières seront certainement aussi à faire évoluer,  à améliorer. Le ministère rend possible la critique si elle est constructive. Un groupe de travail en présence des organisations syndicales aura lieu en ce sens en février.

A la fin de notre échange nous avons abordé la notion de confiance si chère à notre ministre. Pour l'UNSA Education, la confiance ne se déclare pas, elle se construit dans le temps et doit être mutuelle. La communication envers la profession et les professionnels que nous sommes doit être prioritaire, ouverte et bienveillante.
 

 

 
 
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