Madame l’Inspectrice d’académie,

Cette CAPD constitue pour nous, au-delà de son ordre du jour, l’occasion de faire un bilan sur l’état de santé des enseignants des écoles.

Tout d’abord, l’ensemble des enseignants que nous représentons constate une dégradation dans les relations humaines propres à notre métier. En effet, en interaction permanente avec nos élèves, leurs parents, nos collègues, les élus locaux, le relationnel a parfois tendance à se gripper. Incompatibilités d’humeur ou de personnes, divergences d’opinion, incidents, harcèlement, haine ou agressions, les conflits de toutes natures augmentent. L’Autonome de solidarité observe cette même évolution. Les plus nombreux concernent nos relations avec les parents d’élèves, mais d’autres nous interpellent aussi, comme ceux au sein d’une même équipe pédagogique, ou encore avec certains maires de communes de notre département. Le moral n’est donc pas au beau fixe, et nous attendons un peu plus chaque jour, des signes positifs sur des questions d’évolution de carrière, de changement de métier, ou de situations médicales provenant des tensions décrites plus haut.

Pour ceux qui espèrent encore des éclaircies dans leur vie professionnelle, les obstacles sont encore nombreux: difficultés de communication à différents niveaux, multiplication des réunions, et manque de reconnaissance, retards dans le remboursement des frais de déplacements. A ce sujet, la mutualisation des services de gestion au niveau académique a créé beaucoup de problèmes pour nos collègues. Même si ce sont les services de la DSDEN de la Gironde qui doivent les régler, vous avez la responsabilité, Madame l’Inspectrice d’académie, de vous assurer que ces problèmes, très nombreux cette année, soient résolus et ne se reproduisent pas les années prochaines.

La question du pouvoir d’achat constituait il y a quelques années une des raisons de garder le sourire, ce n’est désormais plus le cas.

Alors, afin de redonner du cÅ“ur à l’ouvrage à nos collègues, nous comptons sur vous pour, entre autres :

• Leur faire confiance et les soutenir dans l’exercice de leur métier
• Les informer des éventuels changements de fonctionnement suffisamment en amont des différentes instances
• Donner des signes forts d’avancées en terme de formation et de départs en stages
• Soutenir et renforcer les RASED
• Débloquer les situations complexes lors des ineat / exeat

Concernant les sujets à l’ordre du jour : le ratio de passage à la Hors-classe continue son évolution et atteint cette année les 4 %. C’est donc une bonne nouvelle. Il s’agit là d’une revendication de longue date du SE-Unsa, et nous continuerons à y veiller tant que l’équité ne sera pas totale avec nos collègues du 2° degré.

Pour ce qui est du mouvement, vous avez accédé à notre demande de proposer davantage de zones géographiques, et nos collègues ont plus volontairement saisi de tels vœux, cette démarche nous semble plus cohérente qu’auparavant.

De la même manière, vous avez entendu nos revendications de prise en compte des périodes de congé parental.

Nous tenons à conduire un dialogue social intelligent et efficace, afin de répondre pertinemment aux enseignants que nous représentons, et ceci dans l’intérêt de tous.

Je vous remercie de votre attention.

Les commissaires paritaires du SE-Unsa : Natacha ETOURNEAU, Thierry HADJADJI, Sébastien PICHON, Emmanuel SAGOT