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SE-UNSA 23


 Par SE023
 Le  jeudi 5 novembre 2015

c’était mieux avant !...

 

C'était mieux avant !...

 

C'est souvent ce que l'on entend lorsqu'on essaye d'en savoir plus auprès d'anciens collègues. Et c'est aussi souvent à partir de cet adage que l'on se recroqueville sur soi-même en se lamentant et en refusant d'envisager l'avenir.

C'est vrai que depuis ces 20 dernières années beaucoup de choses ont changé et pas toujours dans le bon sens :

  • Il y a 20 ans, les élus, conscients des limites du tissu scolaire qu'ils offraient aux petits creusois se sont retroussés les manches et mis autour de tables pour réfléchir et proposer une meilleure offre scolaire. La Creuse fut un département pilote en matière de mutualisation avec l'apparition de RPIC, RPID, bassins d'écoles, pôles scolaires...
  • Ces structures ont fait leurs preuves et ont permis non seulement de maintenir certaines communes volontaristes dans une dynamique éducative mais aussi d'offrir aux élèves et aux enseignants des structures fiables et plus confortables pour enseigner.
  • Depuis 10 ans, le département a perdu plus de 1000 élèves. C'est un constat. Il est irréfutable et indéniable malheureusement. Sans oublier plus de 100 postes d'enseignants et de personnels de vie scolaire!
  • Depuis de trop nombreuses années, nous perdons des postes dans notre département de manière anarchique et incompréhensible pour la plupart des élus et des usagers.
  • Notre département est de moins en moins attractif pour les jeunes collègues qui ne veulent pas travailler dans des classes trop isolées.
  • Les actions de restructuration des écoles n'ont eu lieu, pour l'essentiel que dans les zones urbaines de notre département notamment à Guéret, Aubusson et La Souterraine ou sur des regroupements d'écoles d'un même bourg (Ahun) ou d'un même RPI (Peyrat - Saint Chabrais – Puy Malsignat). Ces actions sont donc limitées et de faible impact pour notre offre scolaire.

Alors, quoi faire ?

On peut continuer à se lamenter en disant que le monde est vraiment injuste et en attendant avec angoisse la prochaine carte scolaire qui nous privera d'une dizaine de postes et ce tous les ans pendant encore longtemps.

On peut laisser certains soi-disant défenseurs de notre ruralité penser à notre place, partisans du « Il ne faut rien changer. »

On peut laisser ces réactionnaires fourbir leurs banderoles au moment de la carte scolaire dans le seul but d'avoir une tribune annuelle, qui organiseront des journées « écoles mortes » tout en revendiquant des écoles dynamiques et positives.

Ou alors...

On peut faire confiance aux élus de notre département qui vont essayer de rendre notre offre scolaire plus cohérente et en adéquation avec notre territoire.

On peut encourager et réfléchir avec ces élus pour que notre voix soit entendue.

On peut s'intéresser au protocole signé par l'AMAC en le lisant tout simplement parce que les enseignants sont des personnes capables de penser par elles-mêmes.

On peut enfin participer au débat du mercredi 10 février  2016, à la mairie de Guéret pour permettre de faire avancer la réflexion. Venez.