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SE-UNSA 23


 Par SE023
 Le  samedi 10 octobre 2015

Dans le collimateur…

 

Le projet de budget de l’Éducation nationale est désormais connu. Il augmente de 2,4 %. Avec la création de 9421 emplois la promesse présidentielle de campagne est toujours d’actualité. Dans un contexte économique social et politique de tension, il faut se féliciter de ce point de stabilité. Malgré cela, on peut craindre que la poussée démographique ne dévore l’essentiel de ces postes laissant peu de marge aux efforts pédagogiques dans le primaire ou à une évolution ambitieuse du collège. Quant à la revalorisation financière du métier, pourtant urgente, elle attendra des jours meilleurs.

Dans le même temps, un ex-futur candidat tire à boulets rouges sur les fonctionnaires et les enseignants. Il programme la fin de leur statut, l’augmentation de leur temps de présence dans les établissements et la suppression des 60 000 emplois créés pour permettre une meilleure rémunération selon une ritournelle déjà serinée.  

Refonder d’un côté. Déconstruire de l’autre. Notre École s’épuise d’être ainsi instrumentalisée et ballotée au gré des alternances. Comme sur d’autres sujets de société, s’y cristallisent les clivages et les affrontements droite-gauche. Pourtant, à l’image d’une République de plus en plus bousculée, elle a besoin de durée et de constance, de sérénité et de confiance. 

Christian Chevalier, secrétaire général du SE-Unsa