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SE-UNSA 23


 Par SE023
 Le  vendredi 15 mai 2015

compte rendu comité miroir carte cible CPE mars 2015

 
Compte rendu, Comité Miroir Carte Cible Cpe, mars 2015

 

Le SE UNSA avait réuni un groupe de travail, sans étiquette syndicale en mars, afin de travailler et d'aboutir à un concensus sur les propositions à venir de l'Administration sur les postes partagés de CPE. Leur multiplication en limousin (on en dénombre 3 en Creuse pour 18 établissements du secondaire) inquiète la profession. A noter que , toujours en Creuse, 1 établissement fonctionne sans CPE.

Ce groupe de travail était constitué de CPE de LGT, LP, de collège de grande ruralité à petit effectif, milieu urbain et semi urbain etc. Il avait décidé d'une position, (en accord avec les mandats du SE UNSA) : ne pas accepter la multiplication des postes partagés sous aucun prétexte, même pour décharger les

 

La réunion de 20 mars, présidée par Mme grizon (chef de service de la DIMOS du rectorat ) avait pour vocation "d’échanger sur des thèmes, des principes et non sur des chiffres ou des situations précises d'établissements".

Délégation syndicale : 1 SGEN, 5 SNES, 2 UNSA Education 1 FO

Pour l’administration, le nouveau projet doit être élaboré à partir des constats suivants :

 

• inadéquation entre les dotations en personnel vie scolaire, l’évolution des missions et le contexte des EPLE

• disparité des dotations des EPLE

• difficultés de remplacements

 

De ces constats découlent les objectifs de la carte cible :

 

• mettre en adéquation les dotations avec l’évolution des missions et le contexte des EPLE

• réduire les disparités entre les établissements

• dégager des moyens de remplacements en nombre suffisant

 

Les principes que le Rectorat se donne :

 

 - respecter le socle d’emplois

 - assurer les besoins de suppléance

 - conserver des moyens au titre des dotations provisoires

 

Les questions de méthode que l'administration se pose :

 

• possibilité d’avoir des dotations en ½ postes jumelés (tps de trajet d’environ 20min) pour répondre aux problématiques de ruralité, ce qui permet de limiter les EPLE sans Cpe et de supprimer les situations d’EPLE sans Cpe ni adjoint

• maintien des postes définitifs dans les établissements relevant de l’éducation prioritaires

• prise en compte des effectifs prébacs uniquement

• prise en compte des effectifs des SEP selon le taux de dotations des LP

 

Les critères à prendre en compte selon l’administration :

 

• les élèves : les effectifs (en mettant des coefficients selon les élèves de collège, LP, Lycée !)

• la réussite éducative : le climat scolaire, les PCS, le cadre de vie

• l’organisation de la vie scolaire : régime des élèves, âge des élèves, contexte familial

 

L’administration annonce qu’elle ne multipliera pas les ½ postes. Elle se réserve toutefois la possibilité de créer des ½ postes sur des petits établissements sans expliquer clairement ce qu'elle entend par petits établissements... Elle supprimerait des postes dans des établissement à très petits effectifs ou des lycées dotés selon elle d'un trop grand nombre d'éleves pour la dotation de CPE. (LMB de FELLETIN clairement visé)

Nos interventions :

Nous avons de nouveau manifesté notre refus de voir l’implantation de demi-postes de CPE.

 

Nous avons revendiqué que les situations des établissements soient appréhendées dans leur réalité et non à travers le prisme d’un savant calcul ne tenant pas compte de toutes les diversités (Internat, ouvertures le week-end, le samedi, plusieurs sites, présence de Segpa, d’Itep, d’Ulis…). Ex : La décision de gel d'un poste au lycée de la FELLETIN en cas de mutation d'un des collègues à la rentrée a été prise en dehors du projet de carte-cible et sans s'appuyer sur des critères qualitatifs (accueil des élèves le dimanche soir, 2 sites de scolarisation ; ouverture 24h/24).  Projet abandonné grace à nos interventions.

Nous avons rappelé que le nombre d’élèves par établissement n’est pas un critère suffisant, ni pertinent. Mettre un coefficient multiplicateur aux élèves pour évaluer les besoins entre un collège, un LP ou un Lycée, n’est pas réaliste. Le travail et les missions demandées aux CPE ne sont pas les mêmes en lycée et en collège.

Nous avons expliqué que le « climat scolaire » ne peut pas davantage être un critère. Un « bonus » serait donné aux établissements qui excluent le plus par exemple, ce qui est un non sens. Ainsi les établissements qui « fonctionnent » bien, qui mettent en œuvre des actions de prévention, pourraient se trouver pénalisés et perdre des moyens.

Nous avons rappelé que les chefs d’établissements et les équipes de CPE souhaitent être consultés individuellement sur les situations délicates.

Mme Grison a rappelé que cette carte cible sera un outil d’aide à la décision et en aucun cas une règle de calcul conduisant à des suppressions et créations de postes  automatiques. Dans les faits, il s'agit d'un habillage car la philosophie est quand même bien de faire des économies ! Suite à nos demandes de consultations des équipes en place, elle a indiqué qu’elle n’avait pas spécialement l’intention de demander leur avis aux principaux concernés.

Par ailleurs, comment le Rectorat peut-il prétendre tenir compte de l’évolution de nos missions alors que la publication de notre nouvelle circulaire n'est prévue qu'en septembre ?

Un seul exemple de leur difficulté à comprendre notre métier : Mme GRISON a affirmé qu’il n’y avait pas besoin de CPE à l’internat le soir, que les AED pouvait suffire  largement…

Et après ? :

L’administration annonce une prochaine séance de travail sans en préciser la date. Elle envisage de nous présenter 3 scénarios différents qui tiendraient compte des remarques que nous avons faites. Mme GRISON envisage d'avancer sur ce dossier assez vite  afin de prendre les premières décisions pour la rentrée de septembre 2016. Toutefois lors du CTA  du 23 mars, aucune décision n'a été évoquée.

 

Affaire à suivre de près donc !