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SE-UNSA 23


 Par SE023
 Le  jeudi 7 février 2013

Déclaration de l’UNSA Education au CTSD du 6 février

 

L’éducation a été maltraitée pendant 10 ans. Considérée comme un gisement d’économies, elle a connu près de 80 000 suppressions d’emplois lors de ces 5 dernières années.

L’arrivée d’un nouveau gouvernement qui compte créer 60 000 postes sur 5 ans dans tous les secteurs  de l’Education et les premiers signes donnés ont apporté un  espoir. L’Ecole de la République n’est plus présentée comme un fardeau coûteux mais comme un nécessaire investissement de la Nation.

Reconstruire la formation des enseignants, redéfinir les programmes et revitaliser le socle commun, réformer les rythmes scolaires pour une véritable réussite des élèves sont aujourd’hui des enjeux majeurs.

La carte scolaire présentée au CTA du 9 janvier dernier sera, pour la première fois depuis de nombreuses années, positive pour notre département. Un poste créé pour la rentrée 2013 dans le premier degré en Creuse et 21 postes dans le second degré en Limousin, c’est, pour notre fédération, une avancée mais elle reste insuffisante pour compenser la perte  de près de 45  postes en 2011 et  2012 dans les écoles et les 146 emplois supprimés dans les établissements de l’académie en 2012. Espérons que cette embellie va continuer dans les années à venir.

Concernant la réforme des rythmes scolaires, fidèle à sa ligne syndicale « S’OPPOSER et PROPOSER », l’UNSA Education  prend acte de la décision du ministère. Le décret s’appliquera. Nous avons exprimé  nos positions. Nous sommes maintenant dans la phase de l’application des décisions prises. Organisation responsable, nous ne sommes pas adeptes d’un syndicalisme de posture et d’opposition. Notre ligne syndicale est celle du  rappel de  l’intérêt des personnels et de la vigilance dans l’application des réformes. Nos revendications nationales demeurent entre autres :

  • La reconnaissance financière des missions des professeurs des écoles : par la mise en place d’une Indemnité de Suivi et d’Orientation des Elèves.
  • La compensation de perte du pouvoir d’achat liée au passage à la semaine de quatre jours et demi.
  • Un plan pluriannuel traduisant pour les enseignants la volonté gouvernementale d’accorder la priorité à l’école primaire.
  • L’autonomie au Conseil d’Ecole.

Dans  notre département, nous revendiquons :

  • un calendrier pour l’application de la réforme à la rentrée 2013 et pour la rentrée 2014.
  • un document préparatoire au prochain CDEN, qui rende compte des rencontres avec les collectivités.
  •  Une prise en compte de l’avis donné par les conseils d’école.
  • L’évaluation de l’incidence de la mise en place des rythmes dans la gestion des personnels lorsque la situation sera éclaircie (remplacement, temps partiels,…).

Pour l’UNSA Education , l’ouverture de ces chantiers au second semestre ainsi que ceux des collèges, des lycées professionnels et de la direction des écoles, sont autant de signes encourageants qui montrent qu’enfin le dialogue avec les organisation syndicales est renoué même si nos attentes sont loin d’être toutes prises en compte.

Priorité politique et budgétaire de la Nation, notre Ecole est à la croisée des chemins. Elle ne peut  rester immobile. Il en va de la réussite des élèves, il en va de la dignité professionnelle des enseignants.

Les représentants de l’UNSA Education, Guéret le 6 février 2013