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SE-UNSA 23


 Par SE023
 Le  mardi 29 janvier 2019

Compte-rendu de l’audience avec la conseillère du ministre Blanquer (moyens 1er et 2nd degrés, statut des AESH, direction d’école, avenir du Rectorat de Limoges)

 

Vendredi matin, nous avons été reçus par la conseillère sociale du ministre, Isabelle Bourhis. Le secrétaire général de l’académie était aussi présent.

Lors de cette audience, nous avons pu faire un tour complet de l’actualité de notre profession dans notre académie. Ainsi, nous avons évoqué de nombreux sujet du premier et du second degré, notre syndicat représentant les collègues de la maternelle au lycée.

La question des moyens du 1er et du 2nd degrés

- 58 postes en moins dans les collèges et lycées

Nous avons condamné fermement cette décision qui va considérablement dégrader les conditions d’enseignement de nos élèves et de travail de nos collègues. Qui peut croire qu’avec autant de suppressions, le service public d’éducation va gagner en qualité ? Quand dans le même temps, les réformes se mettent en place à un rythme effréné, cela va conduire à une rentrée 2019 intenable.

L’UNSA Education a expliqué les conséquences réelles dans les établissements : moins d’adultes, plus de services partagés, des classes plus chargées. C’est pour ces raisons que nous étions en grève hier.

Sur ce point, la conseillère indique qu’il n’est plus temps de remettre en cause les réformes au lycée. La mise en œuvre est en cours et elle justifie ces réformes par le taux d’échec de 60% en 1ère année d’Université. Nous regrettons son absence de réponse sur les suppressions de postes car elle se retranche simplement sur la baisse de la démographie.

- Dégradation de la dotation dans les SEGPA

Comme lors du CTA, nous sommes intervenus à nouveau pour défendre l’avenir de nos SEGPA.

Plus d’infos :

http://sections.se-unsa.org/limoges/spip.php?article1256

La conseillère nous a indiqué que le travail allait se faire entre février et la rentrée scolaire pour améliorer les conditions au cas par cas. Nous y serons très vigilants.

- Dotation nulle dans le 1er degré

Nous avons rappelé les réalités rurales de nos trois départements et les difficultés sur le terrain liées au manque de postes notamment en Haute-Vienne. Nous avons réaffirmé qu’il n’y a pas lieu de déshabiller la Creuse et la Corrèze pour permettre un rattrapage de la Haute-Vienne. Ce département manque de 60 postes pour revenir dans la moyenne nationale.

En outre, nous avons indiqué que procéder à des fermetures en milieu rural était dangereux dans le contexte actuel. Il ne s’agit pas d’envoyer un nouveau signal de l’éloignement des services publics des territoires ruraux.

Un vrai statut pour les AESH

Cette audience a été une nouvelle occasion de demander un vrai statut pour nos collègues AESH. Nous avons rappelé les réalités des conditions d’emploi et de salaires de nos collègues. Il y a urgence à agir en faveur de nos collègues placés de fait dans des conditions très précaires.

Sur ce point, la conseillère a expliqué que le ministère y travaillait et qu’il s’agissait d’un public parmi les plus prioritaires.

Direction d’école

L’UNSA Education est aussi intervenue pour indiquer que nous ne souhaitions pas la création d’une structure administrative d’EPLE du socle qui regroupe un collège et des écoles. Nous ne voulons pas de mastodontes administratifs et humains, qui éloignent spatialement, humainement et pédagogiquement les acteurs (au niveau de l’école) de la direction (au niveau du collège).

Il est urgent de travailler sur la question de la direction d’école tant l’alourdissement des tâches est réel mais pas sous cette optique.

A ce propos, nous vous rappelons notre RIS sur la direction d’école le 6 février.

Avenir du Rectorat de Limoges

L’UNSA Education poursuit son combat pour défendre les Rectorats. Ainsi, nous avons pu réaffirmer notre volonté de ne pas voir la fusion se mettre en place et de maintenir trois Rectorats de plein exercice. Nous avons pu défendre les compétences  et l’expertise de nos collègues, les atouts de nos territoires, comme nous avions déjà pu le faire lors de notre audience à Matignon le 4 janvier 2019.

Depuis, l’audience, le Ministre s’est exprimé à Limoges en indiquant qu’il « n’y aurait pas de super-rectorat et que les rectorats existants se verront confier des responsabilités de niveau régional ». Sur ce point, nous faisons le constat que la perspective d’une fusion avec tous les services regroupés sur un site s’éloigne donc. A ce titre, nous nous félicitons que l’engagement de tout un territoire ait conduit à cette décision. Il y a lieu de rester vigilant quant à la mise en œuvre. Toutefois, il s’agit bien d’une avancée importante pour notre territoire pour lequel il est plus que nécessaire d’enrayer un déclassement en cours. D’autres perspectives, d’autres ambitions doivent pouvoir s’ouvrir pour l’avenir de nos concitoyennes et concitoyens.

Conclusion

Pour conclure l’audience, l’UNSA Education a tenu à rappeler que nos collègues nous disent tous qu’ils en ont assez du changement de cap permanent. Il est nécessaire que la politique éducative s’inscrive dans le long terme et ne subisse pas le tempo médiatique des ministres.

Nous avons aussi demandé à ce que les organisations syndicales soient écoutées et que la parole des corps intermédiaires soit respectée. Sur ce point, la conseillère indique que l’écoute du ministère est importante. Des sujets préoccupent beaucoup le ministre, notamment la formation tant initiale que continue. Il semblerait que le ministre s’exprime prochainement sur la formation initiale.

Après une heure d’entretien, l’audience se conclut.

Pour l’UNSA Education, Thibault BERGERON

Communiqué de Presse