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Futurs stagiaires : Compte-rendu de l’audience avec M Gratadour
Article publié le vendredi 23 janvier 2015.
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Nous avons été reçus en audience mercredi 21 janvier par M Gratadour, conseiller du Recteur pour le 1er degré, doyen des Inspecteurs de l’Education nationale. Cette demande d’audience faisait suite aux annonces de M Le Mercier, IA de la Haute-Vienne, lors de l’audience du 7 janvier 2015. (http://seunsa87.over-blog.com/2015/01/compte-rendu-de-l-audience-avec-l-inspecteur-d-academie-du-7-janvier-2015.html)

M Gratadour a introduit son propos en expliquant qu’il avait toujours été un défenseur du modèle permettant la mise en place d’un stage filé et de stages massés. Toutefois, il explique très rapidement qu’il est effectivement envisagé que la formation des futurs stagiaires soit modifiée dès l’année prochaine.

Deux propositions sont Ă  l’étude. Pour chacune des propositions, les futurs stagiaires feraient un mi-temps en classe. Il n’y aurait donc plus de stage massĂ©. Voici les propositions qu’il Ă©met :

Proposition 1 : Deux stagiaires se partagent un poste Ă  temps plein. L’un est prĂ©sent le lundi et le mardi. L’autre est prĂ©sent le jeudi et le vendredi. Ils travaillent le mercredi Ă  tour de rĂ´le.

C’est la proposition que nous avait présentée M Le Mercier.

Proposition 2 : Les stagiaires sont en stage filĂ© toute l’annĂ©e. Ils sont affectĂ©s Ă  une classe le lundi, Ă  une autre classe le mardi et complètent un mercredi matin sur deux dans les deux classes Ă  tour de rĂ´le.

Nous avons demandé ce qui justifie ces probables modifications.

M Gratadour nous a expliquĂ© qu’à la rentrĂ©e 2015, l’acadĂ©mie devrait accueillir 115 laurĂ©ats. Il prĂ©cise que la mise en place d’une annĂ©e de formation Ă  l’identique (stage filĂ© d’un jour et demi + 3 stages massĂ©s) engendrerait la perte de 9 Ă©quivalent temps plein sur l’acadĂ©mie (2 pour la Creuse, 5 pour la Haute-Vienne, 2 pour la Corrèze).

Par ailleurs, il indique aussi que les stages massés nécessitent une organisation complexe et engendrent des frais de déplacement. Il précise que les stages massés sont une réelle plus-value pour les stagiaires qui ne sont pas en difficulté. En revanche, il pense que les stages massés ajoutent une réelle difficulté aux collègues qui n’arrivent pas à trouver leurs marques. Il explique que ces collègues stagiaires seraient plus déstabilisés. M Gratadour pense que la suppression des stages massés simplifiera l’année des stagiaires.

Enfin, il indique qu’avec autant de stagiaires, l’administration et l’ESPE rencontreraient des difficultés à organiser un service et une formation cohérente telles qu’ils peuvent l’être en l’état. Il apparaitrait que le maintien du format actuel poserait un problème de dédoublement des formateurs. En outre il indique qu’avec les stages massés, les stagiaires ont une année avec des phases de travail trop denses (d’octobre à avril). Il pense qu’avec plus de stage filé, la masse de travail serait mieux répartie.

Nous sommes intervenus sur plusieurs points au sujet des deux propositions et des motifs qui engendrent cette modification de la formation.

De manière générale, nous regrettons que dans les deux propositions, les stages massés disparaissent. En effet, un stage filé ne montre pas toutes les facettes de notre métier et rien ne remplace un stage long. En outre, nous nous inquiétons de la disparition des stages massés qui rendrait les départs en formation continue encore plus compliqués.

Nous avons aussi fait part de nos inquiétudes quant à la masse de travail qui attend les futurs stagiaires. Les stagiaires actuels ont déjà beaucoup à faire. Avec une journée de classe supplémentaire, nous nous alarmons des conséquences sur la qualité de la formation initiale. M Gratadour nous a fait remarquer que peu d’académies fonctionnaient comme nous. Nous pensons que les deux propositions risquent de dégrader sévèrement les conditions de formation. Nous savons que beaucoup d’académies enregistrent des démissions de stagiaires. M Gratadour nous a confirmé que ce n’était pas le cas en Limousin.

Si aucune proposition ne nous convient, la proposition 1 nous parait encore plus prĂ©occupante. En effet, dans le contexte d’une classe partagĂ©e Ă  deux stagiaires, des questions se posent. A quel moment les deux stagiaires peuvent-ils travailler ensemble ? Que se passe-t-il si l’un des deux est en difficultĂ© ? Qui est titulaire du poste ? Par ailleurs, il n’y aurait plus d’enseignant « chevronnĂ© Â» sur le poste. En outre, cela induirait aussi que des postes soient rĂ©servĂ©s pour les stagiaires. Il n’y aurait plus de postes rĂ©servĂ©s pour les futurs T1…

M Gratadour a reconnu que cette solution posait un certain nombre de problèmes et il a expliqué que rien n’était tranché. En outre, il serait possible que chaque département ne fonctionne pas sur le même modèle. La Creuse ne pourrait en effet pas mettre en œuvre la proposition 1 qui nécessite un groupe important de stagiaires pour doubler les cours à l’ESPE. M Gratadour a consulté tous les IEN et il va rencontrer les autres organisations syndicales et de nouveau les IA des trois départements. Il propose qu’un groupe de travail se réunisse pendant le mois de mars. Nous lui indiquons que nous souhaiterions qu’il soit placé avant la CAPD de fin mars.

Par ailleurs, M Gratadour a aussi précisé ne pas connaître encore la répartition des 115 futurs stagiaires entre les trois départements. La décision serait annoncée en février.

Nous avons aussi demandé à ce que les futurs T1 puissent avoir des stages de retour sur pratique l’année prochaine. Nous évoquerons à nouveau ce point lors d’un groupe de travail.

 

Pour le SE-Unsa Limousin, Thibault BERGERON et Stéphanie RIVOAL

 
 
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