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LAĂŹCITE : ses origines, sa spĂ©cificitĂ©, ses objectifs
Article publié le samedi 2 février 2013.
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La laĂŻcitĂ© fut et demeure l’objet de maintes attaques ; souvent galvaudĂ©e, faussement « dĂ©fendue Â» par d’aucuns qui prĂ©tendent indument s’en rĂ©clamer, j’ai voulu rĂ©tablir la vĂ©ritĂ© historique, c'est-Ă -dire rendre Ă  ceux qui en sont Ă  l’origine la paternitĂ© de cette conquĂŞte.

L’institution de la religion d’Etat, caractĂ©ristique de l’ancien rĂ©gime, Ă©tait fondĂ©e sur le Concordat conclu entre François 1er et le pape LĂ©on X ; ce concordat accordait des privilèges notoires Ă  l’Eglise comme l’exemption d’impĂ´ts et lui confiait des missions de services publics.

La « philosophie des Lumières Â» au XVIIIème remet en cause le socle mĂŞme de la religion (laĂŻcisation de l’état civil, reconnaissance du mariage civil). La RĂ©volution de 1789 constitue une nouvelle Ă©tape ; en effet, la DĂ©claration des Droits de l’Homme et du Citoyen proclame : Â« Nul ne doit ĂŞtre inquiĂ©tĂ© pour ses opinions, mĂŞme religieuses Â». Le 20 avril 1792, Condorcet prĂ©sente un rapport qui bannit de l’école toute doctrine politique, toute autoritĂ© religieuse, tout dogme intellectuel ou pĂ©dagogique. En 1795, les Thermidoriens rĂ©alisent une première sĂ©paration de l’Eglise et de l’Etat mais elle est annulĂ©e par le Concordat de 1801.

L’union du trĂ´ne et de l’autel fonctionne alors sous l’Empire, la royautĂ© et la seconde rĂ©publique. (faut-il rappeler la loi Falloux du 15 mars 1850 qui impose l’instruction religieuse dans le programme de toutes les Ă©coles et une prière qui prĂ©cède et termine le travail des Ă©lèves ?)

Il faut attendre 1871 pour qu’enfin la laĂŻcitĂ© puisse voir le jour ; et encore aujourd’hui peu de gens savent que la vĂ©ritable initiatrice fut la Commune de Paris avec son fameux dĂ©cret du 2 avril 1871, qui fut votĂ© Ă  l’unanimitĂ© :

« La Commune de Paris,

considérant que la liberté de conscience est la première des libertés…

            dĂ©crète

Article 1 : l’Eglise est sĂ©parĂ©e de l’Etat.

Article 2 : le budget des cultes est supprimĂ©.… Â»

Comment un tel texte a-t-il pu rester absent de nos manuels scolaires ?

Et dans la foulée du décret, la Commune crée, pour la première fois, l’école laïque, gratuite et obligatoire (11 ans avant les lois de Jules Ferry).

La France est ainsi, sous la Commune, le premier Ă©tat laĂŻc du monde !

HĂ©las, après la Commune, la laĂŻcitĂ© doit faire face Ă  de multiples attaques : de la rĂ©pression versaillaise au rĂ©gime de Vichy, elle fut souvent, de front ou sournoisement, mise Ă  mal.

Aujourd’hui, le combat doit continuer, dans un contexte diffĂ©rent certes, mais face Ă  l’obscurantisme, au fanatisme Ă  l’intĂ©grisme, source de  tant de crimes, il est toujours d’une brĂ»lante actualitĂ© dans notre monde actuel.

Tout le problème est de savoir comment faire passer le message ; comment transmettre au-delĂ  de nos frontières, les valeurs Ă©minemment laĂŻques inscrites au frontispice de nos Ă©difices publics :

« LibertĂ©, EgalitĂ©, FraternitĂ© Â» ?

Il est d’une extrême urgence d’y réfléchir.

N’est-ce pas souhaitable en cette pĂ©riode de vĹ“ux ?

 

Daniel DEPRESLE (janvier 2013)

 
 
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