La Carte scolaire de cette année révèle plus que les précédentes les difficultés de notre département.

Le mois de janvier a été celui des instances académiques, le CTA s’est tenu en deux temps et les Se-UNSA a pu rencontrer la Rectrice entre les deux instances afin de lui faire part de ses inquiétudes et de ses revendications. Avec une dotation nulle de la part du ministère malgré une baisse dans le premier degré de près de 624 élèves, notre académie peut se considérer comme chanceuse au regard de celles qui perdent plusieurs dizaines de postes.

Lors du premier CTA la Rectrice a proposé de prendre 3 postes à la Creuse, 5 à la Corrèze pour les attribuer à la Haute-Vienne. Cette proposition a été refusée par les organisations syndicales. Le Se-Unsa a pu rencontrer Mme la Rectrice dès le lendemain et nous lui avons rappelé les spécificités de notre département, la présence de classes isolées, d’un grand nombre de RPI, l’enclavement de certains territoires, la signature en 2015 d’une convention ruralité qui a joué son rôle de bouclier mais n’a toujours pas permis de construire une véritable réflexion sur notre tissu scolaire.

Nous lui avons demandé de faire remonter au Ministère le besoin d’une politique volontariste pour les départements de l’hyper-ruralité comme le nôtre.

Finalement la deuxième proposition de répartition qui nous a été présentée était beaucoup plus justifiée, 1 poste en moins en Creuse, 3 en moins en Corrèze et donc 4 de plus pour la Haute-Vienne.

La baisse démographique continue dans notre département et si les prévisions d’effectifs n’affichent une baisse que de 15 élèves, notre fort taux d’encadrement doit nous engager à la prudence et à la réflexion si nous ne voulons pas continuer à rendre de plus en plus de postes et à voir fermer nos classes et pourquoi pas nos écoles les unes après les autres.

Il est urgent de se mobiliser dans nos communes et nos territoires pour alerter les élus sur l’urgence de mener une réflexion de fond sur notre offre scolaire et notre tissu scolaire.

Le premier CTSD se tiendra le 25 février.

Selon les chiffres qui nous ont été communiqués nous pensons qu'une dizaine de classes devront fermer, même si ce nombre pourrait être plus important.

Ces fermetures seront nécessaires pour :

-Rendre le poste au Rectorat voté au CTA

- Permettre d'augmenter les nouveaux volumes de décharges règlementaires pour les directeurs d'écoles de une à trois classes. (environ 2 postes)

-Consolider les postes provisoires (2 postes, un d'enseignant référent et un dans l'école de Soumans)

Les fermetures supplémentaires permettront elle d'alimenter la brigade de remplacement. Cette année encore nous avons pu constater l'immense besoin de notre territoire concernant le remplacement, besoin lié à notre profil de département hyper-rural.

Nous avons fait remonter au ministère par notre fédération le besoin de mener une politique volontariste en faveur de l'hyper-ruralité. (réflexion globale sur l'offre scolaire-ériscolaire et besoins de moyens dédiés)

Nous avons demandé à la Rectrice de faire remonter également les besoins spécifiques de notre département.

Nosu rencontrerons prochainement la Préfecture pour lui présenter nos propositions concernant notre département.

N'hésitez pas à nous contacter par mail ou par téléphone pour nous faire remonter vos situations si vous êtes concernés par un risque de fermeture. Nous pourrons analyser la situation avec vous et vous accompagner.

Contact :

Pierre : 06 88 08 48 50

Anne : 06 82 49 05 79

Sylvie : 07 81 28 38 58

Mail : 23@se-unsa.org