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SE-UNSA 22


 Par SE-UNSA 22
 Le  mardi 18 novembre 2008

Le dialogue social : nécessité ou prétexte ?

 

 Toutes les remontées du terrain concordent : la grève du 20 novembre sera massivement suivie, singulièrement dans les écoles.

 

Les oukases ministériels, traduits en pressions administratives constantes sur le terrain, l’obsession des économies budgétaires, la suspicion jetée sur leurs compétences professionnelles exaspèrent les enseignants. Outre sa politique éducative, l’attitude du gouvernement est donc pour beaucoup dans le mouvement qui s’est construit.

 

Pourtant, à en croire la communication ministérielle, ces orientations rencontreraient l’aval des personnels, le problème se situant au niveau de représentants syndicaux  enferrés dans la critique. Dans cette stratégie, Xavier Darcos se donne le rôle de l’adepte du dialogue social. Dans le premier degré, le gouvernement a même prétexté de ce dernier pour justifier un encadrement plus contraignant du recours à la grève par la loi sur le droit d’accueil.

 

Le SE-UNSA signale qu’à ce jour, aucune invitation ne lui est parvenue pour engager des négociations sur les motifs du conflit. La période des préavis de grève est pourtant légalement destinée à cela. Encore faut-il la volonté politique de s’en saisir.

 

Alors, le dialogue social, nécessité ou prétexte ? Pour sa part, le SE-UNSA est disponible pour engager sans délai toute discussion sérieuse sur les revendications en cours. Il dépend désormais du ministère de donner sa réponse.

 

 

Paris, le 17novembre 2008

 

Luc Bérille

Secrétaire Général du SE-UNSA