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SE-UNSA 22


 Par SE-UNSA 22
 Le  vendredi 9 février 2024

FS du CSA SD 22 du 8 février : L’UNSA Éducation 22 avait des choses à dire !

 

-      Si l’angle des conditions de travail de ses personnels l’intéressait, notre ministère arrêterait de faire tomber des injonctions permanentes et des priorités qui remplacent les précédentes et génèrent des tensions de plus en plus vives en interne.

 -      Si l’angle des conditions de travail de ses personnels l’intéressait, le ministère arrêterait de dénigrer notre service public et ses personnels, ce qui a un effet terrible, notamment sur le non-respect des enseignants par les élus et/ ou parents et génère de plus en plus d’agressions…

 -      Si l’angle des conditions de travail de ses personnels l’intéressait, les constats récurrents et effarants de la violence subie, parfois quotidiennement par ses personnels, qu’ils soient AESH ou enseignants, seraient pris en compte.

 Le SE-UNSA a été reçu ce lundi 5 février par Amélie Oudéa-Castéra. Lors de cette rencontre, le SE-UNSA s’est essentiellement fixé deux objectifs afin d’être porte-parole de toute la profession dans le plus grand respect des réalités et des attentes.

 D’une part, s’attacher à décrire et faire mesurer à la ministre la situation de souffrance que vivait l’École, ses personnels et ses élèves au quotidien.

D’autre part, expliquer à la ministre que le temps du courage politique était venu.

 Le SE-UNSA  a rappelé à la ministre que l’École, ses personnels et ses élèves souffrent depuis le début de l’ère Macron. Elle souffre de réformes non concertées et de réformes qui ne s’appuient pas sur des constats partagés des difficultés.

 En parlant de difficultés, nous allons reprendre ce que nous avons dit en instance de carte scolaire. Nous vous alertons régulièrement sur les violences subies dans les établissements et les écoles par nos collègues et les AESH, personnels particulièrement en première ligne. A ce jour, nous sommes à un peu plus de la moitié de l’année : 260 fiches, sur les 426 qui ont été faites depuis le début de l’année, concernent des faits de violences verbales ou physiques subies par des personnels, cela émane parfois d’enfants très jeunes. Cela représente 61% des fiches SST.

Cela concerne 63 écoles et 5 établissements publics différents du département, et il y a parfois plusieurs situations d’élèves.... Cela représente près d’une école sur 5, et toutes ne font pas des fiches… Les établissements du second degré sont de plus en plus touchés, car les élèves grandissent et les problématiques perdurent ou empirent !

Cette vraie problématique, qui est la principale actuellement et devrait être la priorité des priorités, n’est absolument pas prise en compte puisque notre département va une fois encore être fortement impacté et subir un nombre considérable de fermetures !

Pour l’UNSA Éducation, rien que pour ce sujet et qui impacte de plus en plus la santé des personnels, nous n’aurions dû subir aucune fermeture.

Ni les personnels, ni les élèves ne doivent souffrir d’un manque de prises en charge médicales, psychologiques ou socio-éducatives. Certaines situations de classe, avec des élèves au comportement hautement perturbateur, ne peuvent plus perdurer, au risque d’empêcher les enseignants de faire classe sereinement, voire de faire classe tout court... C’est pourquoi le SE-Unsa rappelle que la parole des enseignants, experts de leur métier, doit être entendue.

Localement, l’UNSA Éducation réitère son alerte : il est urgent d’avoir de réelles réponses et informations sur l’état des échanges avec l’ARS, les politiques, afin de débloquer les trop nombreuses situations relevant des compétences de l’ARS, de la médecine de ville, des paramédicaux en sous-nombre… Et on se doit d’ajouter : la quasi non-existence de la médecine des personnels, des infirmières et médecins scolaires.

L’UNSA Éducation demande que des groupes de travail dédiés au traitement des fiches SST soient réunis bien plus régulièrement afin que le suivi soit rapide, réel et efficient. Nous avons conscience que tous les tenants et aboutissants ne sont pas entre vos mains, mais nous nous adressons dans cette instance à notre hiérarchie, notre administration, qui se doit de défendre et protéger tous ses personnels.

 Ainsi, nous vous demandons de faire remonter au rectorat, au ministère, aux élus, à l’ARS, la situation de notre département et la souffrance de ses personnels.

 Nous vous remercions de votre attention.