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SE-UNSA 22


 Par SE-UNSA 22
 Le  jeudi 6 avril 2023

CAPD du 4 avril (CFP) : notre déclaration a fâché notre Dasen...

 

Tout d’abord, nous vous invitons à lire notre déclaration préalable dans laquelle nous avons dit les choses et cela n’a vraiment pas plu à notre Dasen qui s’est fâché contre nous, en instance, n’appréciant pas les termes : « épuise volontairement ses personnels » et indiquant qu’il y a des termes qu’on n’utilise pas.

 

SE-UNSA 22 : Nous lui avons répondu que lorsque notre fédération Unsa Éducation et notre syndicat SE-UNSA alertent régulièrement le ministère de l’État de fatigue de ses personnels, tout comme nous le faisons au niveau local, et que rien n’est entendu, ni fait, alors oui, on peut considérer que l’on épuise volontairement ses personnels.

 

 Nous l’avons découvert après cette tenue de CAPD mais il s’avère que lors du CSA Ministériel les représentants de notre fédération UNSA Éducation ont également porté un message très fort (à lire en entier en cliquant sur le lien), dont voici un extrait :

 

 M. le Ministre, il est temps d’apprendre à voir ce qui est sous vos yeux

 

 L’UNSA Éducation, dans cette instance de CSA ministériel qui ne s’est réunie qu’une seule fois depuis le mois de janvier, dans le contexte d’un mouvement social profond de notre société opposée au projet de réforme des retraites du gouvernement, et à la veille de la réunion de l’intersyndicale avec la Première ministre, tient à vous demander et par votre voix à l’ensemble du gouvernement et de l’Exécutif :

 

 Êtes-vous enfin prêts à entendre et non plus simplement écouter ?

 

 Êtes-vous enfin prêts à respecter le principe de participation qui par le 8ème alinéa du préambule de la constitution de 1946 dispose que les travailleurs participent à la gestion et à la détermination collectives des conditions de travail ?

 

 Il ne serait que temps.

 

 Vous ne pouvez vous contenter, et en tous cas l’UNSA Éducation ne peut se satisfaire d’une pratique d’enjambement des problèmes majeurs :

 

  • Qu’il s’agisse du report de l’âge légal de départ à la retraite de 62 à 64 ans à laquelle, avec l’ensemble des personnels du ministère, nous sommes fermement opposés ;

 

  • Qu’il s’agisse de la volonté d’imposer un agenda social incluant notamment ce que vous dénommez « revalorisation » mais pour laquelle vous semblez obstinés à vouloir, in fine, principalement, adresser le message médiatique d’une augmentation de la charge de travail contre rémunération pour résoudre les difficultés de remplacement dans le second degré, ce qu’a d’ailleurs réaffirmé vendredi dernier la Première ministre, lors de sa visite dans la Nièvre ;

 

  • Qu’il s’agisse du leurre de renforcement des moyens nécessaires de notre système éducatif auquel vous avez répondu par la suppression de 481 emplois dans le second degré et la suppression de 1117 emplois dans le 1er degré et tout nous porte à croire que le solde réel soit encore plus défavorable ;

 

  • Qu’il s’agisse de l’incapacité à s’attaquer aux difficultés de mobilités géographiques ou professionnelles au sein de notre ministère par l’ouverture d’un vrai calendrier de travail et non par d’habituels et simples bilans et projets de LDG. Cette année à nouveau les résultats des mouvements inter des enseignants, CPE et PsyEN sont toujours plus préoccupants et ce sont nombre de personnels qui sont toujours plus en difficultés pour parvenir à envisager un parcours serein dans leur métier et souhaiter y entrer ou y rester.

 

  • Qu’il s’agisse de l’inconscience à ne pas mettre en œuvre des solutions qui existent pourtant, pour mettre un terme à la dégradation des conditions et de la qualité de vie au travail, conduisant chaque jour un peu plus à une perte de sens des agents dans la pratique de leur métier, dans un système rendu exsangue par une bureaucratie démesurée et irraisonnée.

 

    Qu’il s’agisse du report de l’âge légal de départ à la retraite de 62 à 64 ans à laquelle, avec l’ensemble des personnels du ministère, nous sommes fermement opposés ;

 

Pour rappel, notre fédération représente tous les personnels de l’Éducation, sans exception, et si elle porte un tel message à notre Ministre, c’est qu’il y a vraiment un énorme problème à tous les niveaux et que l’alerte portée est générale.

 

 SE-UNSA 22 : L’IA ayant abordé le remplacement (ou plutôt le non-remplacement) et ayant indiqué que les remplacements pour formation autres celles de CAPPEI ne seraient plus assurés afin que les personnels absents puissent être remplacés prioritairement, nous lui avons rappelé que c’était ce que nous avions demandé lors de l’audience avec l’IENA (14 mars).

 

Puisque le refus des 44 fermetures a été évoqué, nous avons rappelé que rien que pour les situations d’enfants à forts troubles du comportement qui sont très nombreuses dans notre département, aucune classe n’aurait dû être fermée.

 

A propos de cette forte problématique qui est quand même extrêmement importante pour nos collègues, nous nous étonnons que les demandes de départ en formation pour y faire face ne soient pas prioritaires pour l’administration (ses besoins prioritaires étant la formation bilingue : 18 mois prévus pour 3 personnes et 14 mois de formation pour deux personnes sur l’accompagnement d’enfants à besoins éducatifs particuliers).

 

 L’IA a alors répondu : « puisque nous n’avons pas l’habitude de dialoguer, d’échanger, nous nous réunissons uniquement sur ces 3 situations (pour lesquelles il y avait des interrogations notamment pour constituer une liste complémentaire au cas où des personnes choisies ne partiraient finalement pas en formation, les personnes étant déjà numérotées dans le document qui nous avait été transmis) puis nous mettrons en place ce que vous dites : nous n’échangerons pas. »

 

 Donc acte… De toute façon, rassurez-vous, nous n’avons pas nui à cette instance, le dialogue aurait de toute façon été court…

 

 Il a été confirmé que des personnes seront sur une liste complémentaire et pourraient bénéficier d’un départ si des personnes choisies ne pouvaient pas partir, notamment pour des raisons de santé ou de mutation ou de détachement. 33 mois possibles (32 initiaux plus un supplémentaire en réserve).

 

 Votes : administration (6 voix pour et 1 abstention), Syndicats (7 voix contre)

 

 3 avis ont été proposés par les syndicats et mis au vote : administration (7 abstentions), Syndicats (7 pour)

 

 Andjaro :

« La CAPD s’oppose à la mise en œuvre dans les Côtes-d’Armor du logiciel privé Andjaro de gestion des personnels remplaçants. »

 

 Remplacement :

« La CAPD se prononce pour la suspension immédiate de toutes les formations autres que la formation CAPPEI, afin de mobiliser les remplaçants sur les arrêts maladie et sur la compensation des mercredis de formation des PES. »

 

 Carte scolaire :

« La CAPD exige le retrait total du plan de 44 fermetures de classe dans le département, et la satisfaction de toutes les demandes d’ouvertures. »

 

 SE – UNSA 22 : Hier, nous avons reçu 3 appels pour démission ou rupture conventionnelle. Une démission a fait suite à une demande de disponibilité refusée et comme on lui a indiqué que sa demande pour convenance risquait d’être refusée, elle a démissionné. Comme elle, nous avons été étonnés qu’elle n’ait pas été reçue, cela se faisait autrefois…

 

 

Il m’a été répondu qu’elle aurait pu faire une demande de disponibilité, et demander à être reçue… Et qu’il y avait un énorme travail de fait par les services sur ce sujet. Et aussi qu’il fallait que les collègues se responsabilisent…

 

 

SE – UNSA 22 : Même si c’est son choix, après 25 ans de carrière, recevoir un simple mel actant la démission, on peut comprendre la surprise et l’étonnement de la collègue… Vous nous parlez de la forme, nous on vous parle du fond… Désolé mais avant le système était moins brutal. A une époque on voulait tout faire pour garder les personnels.

 

 

IA : Il y a aussi des personnels qui sont brutaux.  Il ne faut pas rentrer dans la caricature.

On épuise volontairement les personnels, on s’arrête là…

 

 

 

Bref, un petit commentaire final s’impose…

 

Je suis représentant du personnel du SE-UNSA depuis longtemps et si je le suis c’est parce que j’ai des convictions et que j’aime mon métier que je défends, ainsi que ses personnels. Alors oui, j’alerte l’administration car nous avons de plus en plus de collègues qui n’en peuvent plus… J’en suis le premier désolé, d’avoir notamment à les conseiller pour quitter ce métier est loin d’être simple humainement et syndicalement. C’est bien pour cela que lorsque nous parlons d’attractivité, nous indiquons qu’avant de rendre ce métier attractif, il faudrait déjà penser à conserver les personnels en place.

Et je continuerai à défendre le service public d’Éducation et ses personnels et serai toujours à leur écoute, faisant d’ailleurs clairement le travail de RH en plus de syndicaliste…

 

Et pour tout vous dire, je n’ai pas abordé tous les sujets, il y aurait beaucoup à dire sur les problèmes de santé et de handicap et leur gestion au sein de notre ministère, entre autres.

Là encore, il n’y a aucune attaque des personnels administratifs. Représentant l’UNSA Éducation au niveau départemental et académique, je rappelle souvent le travail de ces personnels invisibles qui sont en nombre clairement insuffisant et sous une pression croissante (ce qui a clairement été porté par le représentant de A & I UNSA Éducation lors du CSA Ministériel du 3 avril).

 

Je rappelle aussi puisque nous sommes en plein mouvement qu’il y a quelques années les représentants du personnel étaient partie prenante et actifs dans le traitement du mouvement. Notamment pour la seconde phase notamment où notre expertise et participation active était quand même bien utile, tout comme l’était celle des secrétaires de circonscription dans la constitution des TRS…