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SE-UNSA 22


 Par SE-UNSA 22
 Le  mercredi 29 juin 2022

CHSCTD du 16 juin : l’UNSA Éducation avait des choses à dire

 

et les a dites ! Vous trouverez ci-dessous notre déclaration préalable et ici notre compte-rendu complet de ce CHSCT

 

Nous ferons court car ce CHSCT ne durera que deux heures (en fait il a duré trois heures !), durée que l’UNSa Education regrette au vu des conditions de travail de nos collègues et des situations très difficiles et nombreuses transmises par le biais des fiches SST. Sans oublier que cette année très particulière suit une autre année très particulière.

Nationalement, en CHSCTM, les représentants de l’USNA Education ont porté un message clair sur la considération de notre ministère sur ce sujet. Il aura déjà fallu un grand nombre de personnels dans la rue, en janvier dernier, pour que l’employeur accepte de voir l’épuisement professionnel lié à la gestion de crise. Cette attention portée aux professionnels semble n’avoir eu qu’une visée électoraliste puisque dès la baisse des chiffres de l’épidémie à l’Ecole, les instances dédiées ne se sont pas contentées de s’espacer, elles ont carrément disparu.

Localement, quand on lit les fiches SST, parfois répétées parce que les difficultés sont quotidiennes, on ne peut qu’alarmer, et nous ne manquons pas de le faire, par des alertes répétées. Et toutes les situations ne sont pas connues… Mais que ce soit dans les groupes de travail préparatoires, dans cette instance, ou lorsque nous rencontrons les IEN, il y a certes une compréhension affichée mais aussi un aveu d’impuissance face à des situations parfois extrêmes et inadmissibles. L’école ne peut pas tout faire. Pourtant c’est à nos collègues enseignants et AESH de tout subir, sans oublier les élèves concernés et leurs camarades de classe.

Il est inadmissible que certains personnels de l’Éducation subissent jour après jour des agressions verbales ou physiques. Il est tout autant inadmissible que certains élèves ne bénéficient pas de soin, ni de prise en charge psychologique, ni de suivi éducatif ou si minime. Ces situations de danger sont signalées parfois à plusieurs reprises et rien ne se passe.

Nous vous demandons solennellement de saisir notre ministère et les autres ministères concernés, ainsi que l’ARS, afin qu’il y ait une prise de conscience urgente de ce qui se passe dans nombre d’écoles. Il y a un réel problème, aux conséquences à court, moyen ou long terme sur la santé de nos collègues, sur leur volonté de poursuivre leur métier. Et pour cela il faut peut-être arrêter de minorer ce qui se passe. Des mesures doivent être prises sans délai.

Dans ces situations, le minimum devrait être d’être soutenu par sa hiérarchie. Quel soutien lorsque nos collègues transmettent une demande d’accident de service et qu’ils reçoivent un laconique refus, qui plus est illégal puisque ne respectant pas la législation ? 70 refus dans notre académie ! Quand nous vous disions qu’il y avait un problème, les données du rectorat en attestent. Nous y reviendrons durant cette instance.

Comme nous l’avons toujours indiqué en instance, c’est pour concilier au mieux vie personnelle et professionnelle et /ou santé et vie professionnelle que nos collègues demandent à travailler à temps partiel. Bref, pour tenir, et cela prend tout son sens après ces deux années très difficiles. Nombre de demandes ont été refusées cette année alors que les conditions de travail n’ont jamais été aussi difficiles et que nos collègues sont épuisés. Ne vaut-il pas mieux accorder un temps partiel pour que les collègues tiennent toute l’année ? Car s’ils se retrouvent en arrêt, il faudra qu’ils soient remplacés, et il faudrait donc des remplaçants en nombre suffisant. Nous vous demandons d’en tenir compte, dans l’intérêt de nos collègues et aussi du service…