Nouvelle alerte de l’Unsa Éducation en CHSCT Académique lorsque le sujet de la crise sanitaire a été abordé.

 Pour être très concret, nous avons lu le témoignage d’un directeur d’école (que nous venions de recevoir) sur les conséquences du nouveau protocole :

Une remplaçante est absente ce matin en maternelle, et ça risque de durer, la FAQ de la veille dit que le brassage n’est plus possible.

 

Je demande donc aux parents de garder leurs enfants, ils ont protesté en disant que le ministre avait dit qu’on ne fermait plus de classes,  mais certains les ont déposés à la garderie… Je n’ai eu d’autre choix que de les accueillir.

 

Demain, il n’y aura pas de remplaçants, j’ai sollicité mon IEN qui ne me répond pas, je vais donc devoir écrire aux parents que la classe sera fermée demain, je n’ai pas d’autres solutions, ce n’est pas à moi de faire ça, ce n’est pas à moi de faire face au mécontentement des parents. Je n’ai pas d’autres solutions, c’est une honte, on nous laisse tout faire, tout endosser, j’ai atteint mes limites…

 

Ceci est un des messages que nous recevons chaque jour, il est le reflet d’une réalité totalement niée pas notre ministre qui a une lourde responsabilité avec son nouveau protocole généralisé alors même qu’il n’y a plus de remplaçants.

 

Cela explique pourquoi le SE-Unsa a déposé une alerte sociale pour que des mesures soient prises immédiatement afin de permettre à l’École et à ses personnels de tenir alors que l’épidémie sera encore là durant toute cette année scolaire. Il demande :

• la révision de la procédure de contact tracing prenant en compte la situation épidémique et le besoin des personnels, en particulier les directrices et directeurs, d’avoir des temps préservés ;
• le recrutement d’enseignants pour assurer le remplacement dès la rentrée de janvier.

Par cette démarche, le SE-Unsa souhaite que le ministère donne les moyens aux personnels de rendre gérable et tenable l’accueil des élèves dans la durée.

 

Il nous a été répondu que les IEN étaient associés et devaient intervenir si la situation se tend avec les parents.

 

Pour terminer sur cet exemple, comment se fait-il que l’on poursuive les formations constellations qui monopolisent des remplaçants ? C’est encore le cas aujourd’hui, alors que dans le même temps il n’y a plus de remplaçants pour remplacer les collègues en arrêt. Comme nous l’avons fait localement dans les Côtes d’Armor, depuis le 23 novembre, sans succès, nous demandons à ce que le remplacement soit priorisé dans notre académie sur le remplacement des collègues en arrêt.

 

C’est indispensable dans le contexte sanitaire actuel. A fortiori depuis ce jour, et l’interdiction clairement indiquée de ne plus brasser les élèves.

 

Le Secrétaire Général du rectorat nous a indiqué que pour l’instant le ministère n’avait pas donné d’instructions de recrutement, comme cela avait été le cas l’an dernier pour faire face à la crise. Il nous a précisé que la monopolisation des remplaçants pour assurer les remplacements de personnes en formation constellation étaient de la volonté du Dasen…

Nous avons appris depuis ce CHSCTA qu'en Ille-et-Vilaine il n'y a plus de remplacements sur les formations constellations depuis une semaine.

 

Nous avons aussi abordé la toute nouvelle FAQ et notamment les activités aquatiques avec une formulation qui interroge.

 

« S’agissant des activités aquatiques, elles demeurent possibles et organisées dans le respect d’une distanciation adaptée. »

 

Là encore, on ne dit pas explicitement que les activités aquatiques cessent, on laisse à chaque enseignant, aux directeurs le soin de le décider…