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SE-UNSA 22


 Par SE-UNSA 22
 Le  lundi 25 mai 2020

CHSCTD du 20 mai : hommage à notre collègue et situation du Méné

 

Voici notre déclaration préalable et notre compte-rendu de ce CHSCTD.

Nous voulons rendre tout d’abord hommage à notre collègue Sylvie Magnonnaud, directrice d’école décédée sur son lieu de travail. Nous ne ferons pas de raccourci mais ne pourrons éviter de penser que les conditions de travail de cette année, et de ces derniers temps, ont forcément eu un impact sur elle comme elles l’ont sur nos collègues...

 

Dans notre département la priorité absolue est de mettre en place les directives ministérielles : il faut rouvrir coûte que coûte les écoles et surtout ne pas les fermer.

 

En ce qui concerne l’UNSA-Education 22 notre première priorité est de protéger les personnels de l’Éducation et les élèves accueillis.

 

A notre sens ce n’est pas le cas. Notre administration, néglige la santé de nos collègues et minore, voire occulte, les difficultés rencontrées.

 

Tout ce plan de reprise repose sur ces collègues et est à flux tendu, si certains s’arrêtent, toute l’organisation s’écroulera, il y a donc un réel intérêt à préserver tous les personnels.

 

Nous avons alerté officiellement, et à de nombreuses reprises, sur les conditions de travail des directeurs depuis mi-mars et leur épuisement au début de cette reprise, tant ils ont eu à gérer pour que celle-ci se fasse du mieux possible.

 

Pour prendre en compte cette alerte, il faut vraiment limiter la pression, à tous les étages, et réellement laisser souffler nos collègues. Nous craignons le pire pour la mise en place de nouvelles mesures, encore une fois à faire en urgence, fin mai.

 

Nous attirons votre attention sur les conditions particulières vécues par l’ensemble des enseignants. Outre l’anxiété légitime qu’ils ressentent pour eux, leurs enfants, leurs élèves ; les conditions de cette reprise sont épuisantes :  faire classe avec un masque, d’ailleurs comment faire pour boire d'autant plus si le masque est sans élastique donc à nouer derrière la tête, répéter de multiples fois des consignes de précaution, rester toute la journée debout, faire toutes les récréations et donc ne pas avoir de pause, quand aller aux toilettes ? Voilà la réalité du terrain à transmettre à notre ministre.

 

Quant aux gestes barrière, bien difficiles à faire respecter toute la journée, nous vous invitons à venir dans une classe de la maternelle au CP, une demi-journée, pour les faire respecter…

 

Et pourtant c’est la base du plan gouvernemental appliqué à la lettre dans notre département, avec des masques en nombre limité et qui ne protègent pas les personnels, il est utile de le rappeler.

 

Tous les retours nous confirment que moins il y a d’élèves mieux c’est, 10 maximum par classe en élémentaire et moins en maternelle devrait être la norme. Début juin on pourrait s'éloigner encore plus de ces nombres !