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SE-UNSA 22


 Par SE-UNSA 22
 Le  vendredi 22 mars 2019

Mouvement 2019 : Régression et colère !

 

Mouvement 2019 , ce qui change :

– Pour les collègues à titre définitif : pas grand-chose (Voeux précis et/ou Zones comme auparavant).


– Pour les collègues sans poste, voici ce qui va changer :


1) Une seule phase informatisée.


2) En plus des vœux précis et des voeux de secteurs que nous connaissions : obligation de faire un vœu large sur un autre « écran ». Un voeu MUG (plutôt indigeste la tisane Blanquer : MUG 1 : tous les postes de direction de 2 à 7 classes, MUG2 : postes ASH, MUG 3 : tous les postes d'adjoints + dir 1 classe, MUG 4 : tous les postes de remplaçants) sur une des 6 zones infradépartementales. Nous préparons un document précis (circulaire officialisée le 28 mars et devrait évoluer, elle ne peut qu'évoluer). Nous organisons des R.I.S au cours desquelles nous aborderons ces nouvelles règles.


 3) Si le logiciel ne parvient pas à vous affecter sur les vœux formulés, le logiciel vous affectera sur un poste non demandé, mais à titre provisoire. Les critères adoptés par le logiciel sont à ce jour encore très flous et nous faisons notre maximum pour contraindre l’administration locale à les éclaircir et intervenons sans relâche auprès du Ministère auteur de ce Mouvement à Gestion In Numen !

Lors des Gt et 1er CTSD, l'administration départementale nous a indiqué que des situations de nomination "non choisies puisqu'imposées" pourraient être revues lors de Groupe de Travail (où nous serons présents)

Décryptage et colère du SE-Unsa22 :

L’objectif du ministère est d’« optimiser » les opérations de mutation, en privilégiant l’efficacité (le quantitatif) aux dépends de l’humain (le qualitatif) : sauf qu’il n’est pas acceptable que les enseignants puissent être considérés comme des pions soumis à un algorithme !

 Petit détail, au passage, nous ne voyons absolument pas en quoi cette circulaire des fossoyeurs de l’Éducation Nationale, ou plutôt des conseillers du ministre, va pourvoir améliorer notre mouvement. Rappelons que l’an dernier, à l’issue de la première phase du mouvement, il ne restait que 7 postes classiques vacants, ainsi que quelques postes spécifiques ou spécialisés….

 Dans la circulaire en projet, il n’est fait référence aux personnels ou à leurs conditions de travail qu’en toute fin de paragraphe, et « dans la mesure du possible ». Où est l’employeur responsable de la santé de ses agents ?  L’école de la confiance, de la bienveillance, porte bien mal son nom. Il est inacceptable de considérer que les enseignants n’aient qu’à se satisfaire du poste sur lequel ils seront parachutés.

 Nous, représentants du personnel du SE-Unsa, nous opposons résolument à cette logique comptable et défendons haut et fort le droit des personnels à une mobilité qu’ils choisissent face à une administration qui s’éloigne, toujours plus, de l’humain.

 Nous avons tenté de faire entendre nos arguments, de façon totalement intersyndicale, mais le ministère, par méconnaissance, dans le moins pire des cas, est resté sourd et plein de certitude et pourtant les inquiétudes portées sont bien réelles, notamment sur le fonctionnement et le paramétrage du « précieux » algorithme…

 Alors oui, au SE-Unsa, nous sommes en colère ! Parce que l’idéologie anti-fonctionnaire de ce gouvernement ne fait plus l’ombre d’un doute. Parce qu’on cherche à nous contraindre, à nous museler, à casser nos droits d’exercer dans des conditions de travail compatibles avec nos vies de famille ; bref, l’objectif est de nous mettre au pas, de nous faire payer cher nos privilèges de fonctionnaires (mais de quels privilèges peut-on donc encore parler ?).

 Le SE-Unsa défend et défendra toujours que chaque enseignant, de par son engagement dans le service public laïque d’éducation, a droit au respect, à la reconnaissance, à la considération de son employeur.

 Aujourd’hui, nous subissons les réformes et les outils que le ministre impose à la hâte. Ce pilotage gouvernemental et ministériel organise froidement, implacablement, la régression des conditions de travail des enseignants des écoles et en plus menace de sanction les enseignants lorsqu’ils n’obéissent pas aux injonctions du ministre.

Nulle part ailleurs un tel projet ne serait mis en place de cette façon, avec autant d’incertitudes, autant de changements, autant de critères qui vont faire ressembler ce mouvement à un cockpit d’avion ou un centre de sécurité d’une centrale nucléaire où tous les voyants clignotent.  

 Et puis, au niveau du respect des personnels, tester en direct un programme sur l’opération la plus importante pour nos collègues, à savoir le mouvement, est fortement symbolique…

Que dire de nos collègues qui ont subi une mesure de carte scolaire ? La majoration conséquente du barème ne fera pas tout, notamment dans certains secteurs du département, et nous avons demandé que la dimension humaine qui existait précédemment avec la priorité pour retrouver son poste d’origine soit toujours possible dans notre département. A fortiori, lorsque la circulaire prône la stabilité dans les équipes.

30 MARS : Venez nombreux manifester votre mécontentement !