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SE-UNSA 22


 Par SE-UNSA 22
 Le  lundi 14 mai 2018

Transformation de la fonction publique : chantiers de construction ou déconstruction ?

 

« Réparer le pays », ce sont les mots employés par le premier ministre, Edouard Philippe lors de sa présentation le 1er février, des chantiers lancés pour transformer la fonction publique.
La volonté du gouvernement de « faire bouger les politiques publiques », se traduit par l’idée de « donner plus de souplesse à la gestion des ressources humaines de l’administration ».

La concertation, qui devrait durer un an, s’est ouverte officiellement le 13 mars lors d’une réunion avec l’administration dans laquelle les 4 chantiers ont été présentés aux organisations syndicales :

- Une modification de l’organisation et du fonctionnement des instances représentatives pour « un nouveau modèle de dialogue social ». C’est ici le rôle et l’avenir des CAP, CHSCT....et donc l’avenir du dialogue social et de la représentativité des agents qui est en jeu.
- Le recours accru au contrat dans la fonction publique. C’est ici le mode de recrutement et notamment l'accès à la fonction publique via les concours et le principe de carrière, qui seront interrogés.
- La rémunération : vers une reconnaissance des fonctions, des mérites et de l’implication des agents. Des mécanismes existent déjà, l’UNSA s’interroge sur la nécessité de nouveaux dispositifs…
- L’accompagnement des agents dans les mobilités (notamment en cas de restructurations, indemnité de départ volontaire à définir...).

L’Unsa ne s’oppose pas à une évolution de la fonction publique, mais estime que cette évolution doit être guidée principalement par une volonté d’améliorer le service public rendu, les conditions et la qualité de vie au travail des agents et non animée par des seules considérations budgétaires.
Nous voulons que les mesures soient envisagées sous l’angle d’une « gestion plus humaine des ressources ».
Si les chantiers qui s’ouvrent percutent plusieurs dispositions de notre statut, pour l’UNSA, ce dernier qui a su s’adapter au fil du temps doit rester central dans l’organisation de la fonction publique.

C’est un outil précieux au service des politiques publiques et de l’intérêt général que nous saurons défendre.