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Voie pro, année zéro
Article publié le lundi 14 septembre 2009.
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Rentrée sous le signe des restrictions dans la voie pro : la réforme se traduit ou s’accompagne de la restriction des capacités d’accueil, des restructurations et de suppressions de postes amplifiées par les nouvelles DHG.

L’accompagnement personnalisé est le seul dispositif pour les élèves en difficulté proposé à ce jour. Face aux DHG en baisse, une part importante de ces heures a été détournée de sa fonction initiale. De plus, ces heures s’effectueront très largement en heures supplémentaires.

En enseignement général, les effectifs des classes et des groupes seront plus lourds.

Les élèves accueillis en BEP précédemment devront donc être amenés au bac avec une année en moins d’enseignement sans véritables moyens pour la prise en charge de ceux qui sont les plus en difficulté.

Quant au BEP dit « rénové » (ou CAP) qui sera attribué au cours du cursus 3 ans, il engendrera un travail supplémentaire non négligeable pour les enseignants sans garantie de garder sa valeur auprès des professionnels.

Quant aux besoins importants en adaptation voire reconversion pour les enseignants de nombreux champs professionnels, ils ne semblent guère être anticipés.

A l’évidence, le ministère ne donne pas à cette réforme qu’il prétend pourtant ambitieuse, les moyens nécessaires.

l’Inspection Générale partage les inquiétudes du SE-UNSA

L’inspection générale ne tourne pas autour du pot : dans un rapport rendu public début septembre, elle appelle le ministre à la « vigilance » et formule des « alertes » quant à la rénovation de la voie professionnelle.

Les mots sont forts, à la mesure des inquiétudes générées par la mise en œuvre précipitée d’une réforme qui déstabilise non seulement les enseignants, mais aussi les chefs d’établissement, les services rectoraux, les régions et les principaux intéressés, les élèves et leurs familles.

Les rapporteurs attirent l’attention sur de nombreux points :

- La carte des formations et la difficulté à ajuster l’offre de CAP par rapport à celle du bac pro,

- L’impact sur l’orientation, en particulier celle des élèves les plus fragiles,

- Les modes de calcul des DGH, variables selon les académies,

- La nouvelle organisation des enseignements et les nouvelles grilles horaires, arrivées très tard, ne permettant pas aux équipes de s’approprier les nouveaux dispositifs,

- L’autonomie importante laissée aux établissements, dans un contexte d’impréparation totale, vécue comme un abandon plutôt que comme un atout.

Au-delà des difficultés de la mise en œuvre, ce sont les dispositifs au cœur de la rénovation qui sont interrogés dans leur pertinence et leur faisabilité, en particulier l’accompagnement personnalisé, les passerelles, et le concept de certification intermédiaire.

A la lecture détaillée du rapport, se dégage le sentiment que le ministère a joué aux apprentis sorciers, en ne maîtrisant ni la mise en œuvre de la réforme, ni ses conséquences à moyen et long terme. Quant aux acteurs de terrain, ils n’ont plus qu’à se débrouiller…
Le SE-UNSA exige du ministère qu’il tienne compte des conclusions de ce rapport lucide pour que la rentrée 2010 se prépare dans de meilleures conditions.

http://media.education.gouv.fr/file/2009/17/1/renovation-voie-professionnelle_118171.pdf

 
 
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