SECTION SE-Unsa des COTES D ARMOR - ESPACE SYNDICAL - 93 BLD EDOUARD PRIGENT - 22000 ST BRIEUC
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CAPD du 24 octobre
Article publié le lundi 3 novembre 2008.
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Déclaration préalable :

Que la formation continue !

 

 

Sommes-nous ici ce matin pour commémorer les derniers départs en stage qui auront lieu à l’IUFM de Saint-brieuc ? En voilà une élucubration de syndicaliste fortement rétrograde et conservateur, farouchement opposé à toute réforme ! Vous avouerez qu’au SE-UNSA ces qualificatifs dont nous affublent notre ministre et tout l’appareil politique de son parti ont de quoi nous faire sourire. En ce qui nous concerne, nous n’avons pas envie d’en sourire car notre école publique est en danger. Il y a quelques mois nous titrions dans un de nos journaux départementaux : « Pire qu’Attila » et nous parlions de notre ancien ministre. Eh bien, pour notre école, le ministre Darcos est bien pire qu’Attila ! Afin de mener au mieux son entreprise systématique de destruction, le gouvernement s’attaque de front aux syndicats, en prenant appui sur deux d’entre eux pour, en accord avec le patronat, éliminer les autres du fait des règles de représentativité. Ensuite, le ministre de l’éducation répète à l’envi que les syndicats sont tous des opposants farouches à l’évolution de l’école. Permettez-moi de vous préciser qu’au SE-UNSA nous sommes fiers d’être rétrogrades si l’avenir qu’on nous propose est un nouveau programme tel que celui proposé à cette rentrée. C’est presque un comble d’ailleurs pour notre syndicat de se faire taxer de conservatisme quand notre projet éducatif propose nombre d’améliorations de notre système scolaire ! Ah la belle évolution que voilà, célébrée cet après-midi même à Rennes par Monsieur Darcos lui-même !

Pour revenir à la cible que représente l’école, on multiplie les attaques sans concertation et nous sommes mis devant le fait accompli. Pourquoi dire attaques alors qu’en fait ce ne sont que des suppressions multiples dont le seul but est de faire des économies. La liste est longue et malheureusement semble infinie ! Suppression du samedi matin, suppression des rased, suppression des IUFM, suppression et disparition à terme des associations laïques, suppression des personnels administratifs, suppression de la maternelle, suppression à venir aussi pour vos fonctions Mesdames set Messieurs les Inspecteurs.

Là encore, un béotien pourrait considérer que ce sombre tableau a été peint par un SE-UNSA adepte du noir tel Matisse. Malheureusement, tout n’est que sinistre réalité et notre syndicat farouche défenseur de l’école laïque, la seule de notre République, ne peut être que pessimiste. Nous ne lâcherons rien et défendrons coûte que coûte les enseignants qui font la richesse de notre école, les formateurs quels qu’ils soient, les maîtres spécialisés des réseaux, nos collègues de maternelle, les personnels administratifs, les personnes détachées auprès des associations laïques, les pédagogues. Les parents d’élèves eux commencent à comprendre ce qui se trame. Le SE-UNSA est fier d’avoir défendu à Paris, avec tous les amis de l’Ecole Publique, une école en voie de destruction intense. Nous continuerons à nous battre car elle le mérite, nos élèves méritent autre chose qu’une école qui lui propose pour conception futuriste un retour à la blouse grise, un vouvoiement par ci, une leçon de morale par là .Des enseignants surdiplômés mais non formés à la réalité d’une classe, des nouveaux programmes novateurs, tout ceci devrait avoir pour conséquence qu’aucun de nos élèves ne soit en difficulté, évidemment ! S’il en restait, gageons qu’un stage de rattrapage comblerait les lacunes. En dernier recours, ne pourrait-on pas imaginer que le ministère mette en place un numéro vert que l’on pourrait joindre 24h sur 24 afin de régler toutes les difficultés d’apprentissage. Là c’en est trop, qu’allons nous imaginer ? C’est un peu comme si nous imaginions que le ministère mettait en place en toute urgence un numéro vert pour renseigner nos collègues sur les mutations et pour harmoniser le premier degré au second degré, en oubliant qu’ils sont bien différents !

Franchement, pour imaginer un tel scénario, il faut vraiment être perturbé ou alors méconnaître totalement le premier degré. Je dois bien avouer qu’en fait il s’agit de mépris pour nos collègues du premier degré, d’ailleurs un seul membre du ministère sait-il ce qu’est enseigner en maternelle, ce que font les RASED ? Permettez-nous d’en douter ….


Alors oui le SE-UNSA continuera à s’opposer et aussi à proposer autre chose que cette vision de, je cite notre ministre, l’école d’excellence, à savoir une école excellente. La grave crise actuelle ne rendra pas nos concitoyens plus riches, loin de là, et ils devraient être en droit de s’appuyer sur un service public d’éducation, véritable priorité pour l’avenir et pas plus grosse entreprise de licenciement en France ….


Qui dit service public dit aussi fonctionnaire avec des devoirs mais aussi des droits, la formation est un d’entre eux, est-il nécessaire de le rappeler ?

 

 
 
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