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CDEN du 2 décembre
Article publié le vendredi 3 décembre 2021.
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Voici le compte-rendu du CDEN qui s'est tenu hier soir, vous trouverez ci-dessous la déclaration préalable de l'UNSA Éducation. Pas de langue de bois !

 

M. le Préfet, M. le Vice-Président du Conseil Départemental, M. le Directeur Académique, Mesdames et Messieurs les membres du CDEN,

 

La semaine dernière l’’UNSA Éducation tenait dĂ©jĂ  Ă  alerter solennellement les reprĂ©sentants prĂ©sents en ce CDEN sur l’état de santĂ© et fatigue des personnels de l’Éducation. Ceux-ci n’en pouvant plus, nous souhaitions indiquer qu’il Ă©tait temps que notre ministre et ses reprĂ©sentants locaux se rendent compte de la rĂ©alitĂ© du quotidien de ses personnels.  Toutes les remontĂ©es montrant un mal- ĂŞtre inquiĂ©tant des personnels, nous tenons Ă  en faire part de manière officielle aujourd’hui, nous l’avons fait au niveau dĂ©partemental et acadĂ©mique auprès du recteur et du directeur acadĂ©mique.

 

Non seulement notre ministre n’en tient pas compte mais il a rajoutĂ© un protocole hallucinant en pleine montĂ©e de Covid, sans faire rĂ©fĂ©rence aux enseignants, ou si peu. En langage de directrices et directeurs d’école, chaque nouveau protocole est en fait un « DĂ©merdez-vous Â». DĂ©solĂ© si ces termes peuvent heurter certaines oreilles, mais mĂŞme en cherchant longtemps il n’y a pas d’autre expression possible pour comprendre ce que vivent et vont encore vivre nos collègues directrices et directeurs. Ce que nous dĂ©nonçons !

 

Le SE-UNSA et l’UNSA Éducation sont réputés somme toute comme clairvoyants et plutôt mesurés dans leurs propos, en s’opposant, certes, mais en cherchant toujours à proposer. Aussi lorsque nous déclarons que cette nouvelle stratégie est incompréhensible et impossible, cela devrait vous alerter ou au moins alerter notre ministre.

 

Alors que le pays connait une cinquième vague de Covid et qu’un nouveau variant inquiète au plus haut point, les règles sanitaires à l’école viennent d’être modifiées pour viser explicitement une limitation des fermetures de classes.

Pour le SE-Unsa, ces modifications engendrent un allègement incompréhensible de la protection contre la propagation du virus et génèrent un alourdissement incontestable de la charge de travail des enseignants du 1er degré. Le ministère doit au plus vite revoir ses nouvelles consignes dont l’application est impossible !

 

 D’un point de vue sanitaire, la substitution de la règle de la fermeture de classe durant 7 jours, dès un cas positif, par celle du dĂ©pistage de tous les Ă©lèves de la classe concernĂ©e est incomprĂ©hensible en matière de stratĂ©gie de lutte contre la propagation du virus.

Compte tenu du délai d’incubation, la fiabilité d’un retour des élèves réellement « négatifs » se trouve réduite par cette nouvelle règle.

 

Quant aux modalités de mise en œuvre de cette suspension de classe suivie d’un retour à l’école au fil de l’eau et au gré des résultats des tests, elles relèvent tout simplement de l’impossible.

 

-      Impossible pour des directrices et directeurs qui voient une nouvelle fois leurs missions au sein du protocole sanitaire s’alourdir (volumes d’informations, gestion des dĂ©lais et dĂ©calages entre les Ă©lèves, concomitance possible avec des weekends…). Et on ne le dira jamais assez, bon nom bre de directrices et directeurs sont en charge de classe au-delĂ  de leurs missions de direction et cumulent dĂ©jĂ  trop de tâches au quotidien.

 

-      Impossible pour les enseignantes et enseignants qui se voient confier une double mission : celle d’assurer leur enseignement en prĂ©sentiel pour les Ă©lèves de retour en classe car « nĂ©gatifs » et celle d’assurer un enseignement en distanciel pour les Ă©lèves encore isolĂ©s car en attente de rĂ©sultat ou « non testĂ©s ».

 

Pour le SE-Unsa, une telle réorientation stratégique dessert à la fois la lutte contre l’épidémie et dégrade toujours plus les conditions d’exercice des personnels et celles d’apprentissage des élèves. Jusqu’à présent, l’ensemble de la communauté éducative a réussi à rester unie au bénéfice des élèves malgré un contexte inédit par ses difficultés multiples. Une telle modification des règles sanitaires, une fois de plus par voie médiatique, met sérieusement en péril le climat entre équipes et familles, c’est irresponsable !

 

Le SE-Unsa demande au ministère de revoir d’urgence ses consignes en redéfinissant de façon plus sécurisante la gestion des cas positifs et en supprimant la consigne du cumul présentiel/distanciel ! Nos représentants n’ont pas cessé d’alerter le ministère et continueront à le faire dès demain en CTM.

 

En revanche, et c’est tout aussi incomprĂ©hensible, ça ne dĂ©range nullement que l’on ferme des classes faute de remplaçants, ce qui est le cas dans notre dĂ©partement. Et on ferme des classes alors que des remplaçants sont monopolisĂ©s dans le mĂŞme temps pour remplacer des personnels en formation « Constellation Â», chère Ă  notre ministre.  Nombre de directeurs et collègues nous ont fait part de leur vive incomprĂ©hension et de leur colère.  M. Le Directeur AcadĂ©mique, dès le 23 novembre, nous vous avons Ă©crit :

 

« Notre département manquant de remplaçants, la situation sanitaire se dégradant, nous demandons qu’il y ait priorité absolue sur les remplacements d’enseignants en arrêt. On ne peut imaginer répartir des élèves dans les autres classes dans les conditions sanitaires actuelles. Et comment demander aux parents de garder leurs enfants quand l’enseignant est en arrêt alors que d’autres sont remplacés pour des formations ? C’est pourtant ce qui se passe actuellement dans certaines situations…

 

Il nous paraĂ®t indispensable que tous les moyens de remplacement soient affectĂ©s dans les Ă©coles, les formations sont importantes mais eu Ă©gard au contexte actuel, le remplacement de personnels absents doit ĂŞtre la prioritĂ© absolue. 

 

Maintenir les formations constellation en utilisant des moyens de remplacement qui manquent par ailleurs serait incomprĂ©hensible pour tous les acteurs de l’École publique. Â»

 

Nous n’avons jamais eu de rĂ©ponse, aujourd’hui peut-ĂŞtre ? Et parce qu’il s’agit bien d’une volontĂ© de notre ministre, la problĂ©matique Ă©tant soulevĂ©e dans d’autres dĂ©partements, elle sera portĂ©e demain Ă©galement par les reprĂ©sentants de l’UNSA Éducation en CTM.

 

Dans le second degré, il n’y a pas toujours de remplacements possibles et pas de remplacement tout court dans certaines disciplines car on ne trouve pas de personnels, c’est aussi le cas pour les personnels administratifs en collège et lycées.

 

Nos métiers souffrent d’un manque d’attractivité qui s’aggrave. Une part réside dans les rémunérations trop faibles et l’absence de loi de programmation empêche d’y répondre en profondeur. Une autre part réside dans le management du ministère qui nie la professionnalité et les difficultés aigues des personnels.

 

Pour en revenir plus prĂ©cisĂ©ment Ă  ce bilan de CTSD, nous remercions les services pour les             documents de qualitĂ© transmis. A la lecture de ceux-ci on ne peut que constater que notre      dĂ©partement continue Ă  perdre des Ă©lèves dans nos Ă©coles, que la scolarisation des petits continue Ă  diminuer, moins dans le privĂ© que le public.

 

En collège, alors qu’une hausse globale des effectifs Ă©tait attendue (+182 Segpa compris) finalement   il y a 178 Ă©lèves de moins. Il semblerait que ces Ă©lèves soient partis dans les collèges privĂ©s qui perdent beaucoup moins d’élèves que prĂ©vu. Encore plus inquiĂ©tante est la lecture des chiffres qui concernent les lycĂ©es gĂ©nĂ©raux et technologiques et professionnels puisqu’au lieu des 472 Ă©lèves attendus en plus, il y en a 370 en moins.

 

Une partie d’entre eux sont sĂ»rement allĂ©s vers les lycĂ©es privĂ©s qui devaient perdre des Ă©lèves et qui finalement en gagnent… Rappelons tout d’abord que les lycĂ©es costarmoricains ont des classes chargĂ©es, notre   dĂ©partement ayant payĂ© un lourd tribut dans les dernières cartes scolaires…

 

Nous rappelons aussi que la crise Covid a entraĂ®nĂ© des rĂ©percussions sur les lycĂ©es publics qui accueillaient Ă  demi-jauge, conformĂ©ment aux instructions officielles, pendant que le privĂ© accueillait ses Ă©lèves Ă  plein temps. Cela a forcĂ©ment jouĂ©.  Nous continuons Ă  dĂ©noncer la façon dont se met en place le baccalaurĂ©at sous sa nouvelle forme. Tout est fait encore sans info ou alors dans l’urgence, les prĂ©cisions du ministère arrivant trop tard dans les Ă©tablissements… Et nous n’oublions pas les lycĂ©es professionnels qui ne sont guère mieux lotis.

 

Nous souhaiterions savoir où nous en sommes pour l’accompagnement des enfants en situation de handicap et les personnels AESH pour qui c’est bien difficile actuellement.

 

Localement, il Ă©tait prĂ©vu que l’INSPE dĂ©mĂ©nage dès le 1er janvier 2022 ce que les Ă©tudiants et leurs enseignants ont refusĂ© et on les a compris et soutenus. Il semble que la raison l’ait emportĂ© et nous en sommes satisfaits pour eux. Ils subissent dĂ©jĂ  une rĂ©forme installĂ©e dans l’urgence et cela suffit amplement Ă  leur peine… Au passage, nous rappelons que l’UNSA Éducation s’est opposĂ©e dès le dĂ©part Ă  cette rĂ©forme de la formation et nous continuons Ă  la dĂ©noncer tant cette usine Ă  gaz « made in Blanquer Â» ne rendra absolument pas plus attractive le mĂ©tier d’enseignant, bien au contraire…


   2021 12 03 CR CDEN UNSA E   
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