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CDEN du 2 février 2009 :
Article publié le mardi 3 février 2009.
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DECLARATION de l’UNSA EDUCATION :

Où s’arrêtera le gouvernement ?

Où s’arrêtera le gouvernement dans la destruction de nos services publics ? Nos élus costarmoricains en savent quelque chose eux qui voient des pans entiers de services publics disparaître, bureaux de poste fermés par ci, centre des impôts, de l’EDF, de l’Equipement, tribunaux par là. Que dire du lourd tribut payé nos écoles, rentrée après rentrée durant ces dernières années ?
 
Où s’arrêtera le gouvernement dans le mépris affiché par notre administration centrale et régionale envers nos collègues ? Enseignants de maternelle bafoués par notre ministre, maîtres spécialisés des RASED jugés inutiles et donc supprimés puis partiellement rétablis sous la pression de la rue, formateurs et formation rayés par la suppression des IUFM, ensemble des enseignants du premier degré appelés à enfin travailler en classe avec l’application des nouveaux programmes (et quels programmes). Acteurs du lycée accusés de ne rien comprendre de ce qu’on leur propose.
 
Que dire des propos scandaleux de notre recteur qui ont outré nos collègues. Ses propos insidieux envers les enseignants de notre département les accusant de privilégier leur confort personnel puisqu’ils ne s’installent pas au sud du département ! A-t-il pensé que ce, cette collègue avait une famille également et peut être un conjoint qui a un emploi sans possibilités de muter ? Le recteur a fait le choix d’être un fonctionnaire d’autorité dont la fonction et la mutation est directement liée aux bons désirs du pouvoir politique en place… pas l’enseignant qui lui est au service des élèves et de l’école publique !
Que penser des mauvais résultats de notre école annoncés et hyper-exposés médiatiquement la veille d’un grand mouvement de grève. Quand on veut tuer son chien ne dit-on pas qu’il a la rage !
 
Où s’arrêtera le gouvernement dans la duperie gouvernementale qui répète à l’envi que les syndicats sont contre toutes les réformes et qu’il n’y pas de dialogue social possible ? Sur ce dernier point, nous sommes d’accord, toutes les propositions étant annoncées à la presse nous aurions du mal à négocier quoi que ce soit puisque rien n’est négociable. La réforme des lycées a montré à tous les méthodes utilisées par notre ministre : on impose, on fait sans rien expliquer puis on se plaint d’incompréhension et d’opposition à toute réforme.
 
Pourtant cette réforme du lycée mériterait une vraie réflexion tout comme celle de l’enseignement technologique. En tout cas une réflexion autre que celle de supprimer des postes coûte que coûte. Par ailleurs, nos élèves méritent de vrais programmes où existe encore la notion de pédagogie et pas un simple bachotage d’un autre âge, mais j’oubliais moins un élève réfléchit, plus l’adulte en devenir obéira !
L’UNSA-Education n’est pas, par principe, opposée à toute réforme s’il la juge dans l’intérêt des enfants et des enseignants. Par contre elle est clairement opposée à toute réforme dont le seul but est la suppression massive de postes.
 
Où s’arrêtera le gouvernement dans la gestion comptable de notre école, de nos établissements ? Plus jamais, à aucun moment, on ne parle des élèves. Aux chiffres succèdent les chiffres, aux statistiques succèdent des statistiques. Les enfants de nos écoles publiques méritent d’être considérés autrement qu’en tant que variables d’ajustement à la décimale près. Nos collègues sont aussi des personnes et pas exclusivement des NUMEN
 
Où s’arrêtera le gouvernement dans la « casse » de notre école publique ? Alors même que de la maternelle à l’enseignement supérieur public on ne compte plus les postes supprimés, Les attaques précises qui ciblent les associations complémentaires laïques en sont la preuve irréfutable, en fallait-il une d’ailleurs (pour rappel l’UNSA Education et les autres membres du CNAL se battent contre l’article 89, combat qui a permis ces derniers mois d’abroger cette loi, la combat continue).
Les remises en cause du paritarisme sont légion. Les dernières instructions officielles préconisent d’ailleurs que le barème ne soit plus la règle …. Que dire des propos ministériels qui répètent que nos enseignants n’ont pas les syndicats qu’ils méritent… Notre école a-t-elle le respect et les moyens qu’elle mérite ?
Où s’arrêtera le gouvernement dans la volonté de court-circuiter les syndicats ? Le ministère voudrait favoriser les extrémismes et mettre le feu dans la rue pour mieux réprimer qu’il ne s’y prendrait pas autrement !
 
Où s’arrêtera le gouvernement dans les pressions en tout genre ?
 Menaces de sanction par ci, Menaces de procès par là ! Pour la grève du 2O novembre L’inspection Académique a menacé certains de nos collègues car leurs courriers de déclaration préalable étaient arrivés en retard bien que postés à temps. Pour la grève de jeudi dernier, certains de nos collègues ont eu le droit à la visite de gendarmes dans leur école. Nous sommes scandalisés par ces méthodes inadmissibles et comprenons l’émoi suscité par ces intrusions illégales au sein des écoles. Nos élus ne sont pas épargnés puisque eux aussi sont menacés de procès en cas de non respect de la loi du SMA. Loi inapplicable dans de grands nombres de cas, nous l’avons dénoncée dès sa parution l’été dernier, le SE-UNSA a d’ailleurs saisi le Conseil d’Etat sure cette loi. Même les préfets ne sont pas épargnés, notre Président ayant plus d’un atout dans sa « Manche ».
 
Malheureusement cette destruction intense de notre service public d’Education est en cours et ses effets se font clairement ressentir. Les « pseudo-réformes » succèdent aux « pseudo-réformes » sans évaluation sérieuse de la précédente. Pas un pan de notre service public d’Education n’est épargné.
 
Pour la rentrée prochaine, vous nous nous direz certainement que ça aurait pu être pire… mais pire que pire, qu’est-ce ? la privatisation ! La maternelle est bien en danger puisque aucune ouverture n’est programmée et qu’on nous répète inlassablement que l’accueil des 2 ans se fait dans la limite des places disponibles qui diminuent administrativement chaque année.
 Pour L’UNSA-EDUCATION, notre école maternelle est une vraie école avec de vrais enseignants et elle ne doit pas être sacrifiée au profit de jardins d’enfants. A l’Ecole on enseigne, à la crèche on accueille.
 
15 maîtres des RASED vont être « sédentarisés » et autant d’enfants des écoles du secteur où ces personnes formées exerçaient vont perdre leurs compétences que ne remplaceront sûrement pas les deux heures de soutien, qui n’ont rien à voir …. Le traitement de la difficulté scolaire nécessite l’intervention de nos collègues formés pour l’approche particulière nécessaire à tous les enfants repérés en difficulté qui ne sont pas gérables par le maître seul.
 
On ne peut qu’être inquiets de voir tous les remplaçants locaux appelés ZIL devenir des Brigades départementales avec aucune limite dans les déplacements. C’est un recul inadmissible, la vie de famille ne compte plus du tout ! Nous savons tous pourtant qu’un enseignant bien dans sa tête est en règle générale bien dans sa classe au bénéfice des enfants !
 
Que dire de l’annonce de la suppression de 48 classes, si ce n’est qu’elle confirme nos inquiétudes quand à la pérennité de l’enseignement public sur tout le territoire.
 
Nos collègues, les élèves, leurs parents et notre service public d’Éducation méritent le respect et des moyens. Dans cette période de crise où l’on renfloue sans vergogne des banques où l’on aide à coups de milliards des secteurs économiques sans contreparties, comment comprendre que l’Etat se moque autant de ses jeunes et de leur avenir.
Ce gouvernement adepte d’un libéralisme sauvage et idéologique n’a que faire des services publics en général et de l’école Laïque en particulier, seule école républicaine, garante du lien social contre les tentations communautaires !
 
 
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