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CHSCTM extraordinaire du 25 septembre : l’UNSa-Éducation offensive et claire
Article publié le lundi 28 septembre 2020.
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Déclaration liminaire - CHSCT MEN extraordinaire du 25 septembre 2020 Intervention d’Elisabeth Allain-Moreno pour l’UNSA Éducation

 Mesdames, Messieurs,

 Mon propos liminaire du CHSCT prĂ©cĂ©dent dĂ©butait par un rappel du devoir de protection de l’employeur envers ses personnels.

J’aurais préféré qu’il en soit autrement mais je suis au regret de vous dire que cette responsabilité ne semble toujours pas être appréhendée à sa juste gravité.

 Le climat anxiogène qui s’était installĂ© dans nos Ă©tablissements scolaires en fin d’annĂ©e dernière et pour lequel l’UNSA Éducation avait alertĂ© Ă  de nombreuses reprises pour ne pas qu’il se retrouve en cette rentrĂ©e, ne trouve pas la voie de l’apaisement. Or ce climat est dĂ©favorable aux conditions de travail des personnels comme pour Ă  leur bien ĂŞtre psychologique.

 Pour l’UNSA Éducation, ce climat ne pourra retrouver une certaine sĂ©rĂ©nitĂ© tant que notre employeur exigera de ses personnels une mise en Ĺ“uvre de mesures adressĂ©es brutalement une veille, souvent jour vaquĂ© et donc jour d’un repos indispensable, pour une application le lendemain, soit quelques heures après.

Par ailleurs, nous rappelons que les consignes doivent être adressées aux personnels via les canaux institutionnels (circulaires, BO, communications par les boites mails professionnelles…).

L’image renvoyée est celle d’un ministère qui n’a aucune conscience de la lourdeur des adaptations organisationnelles et matérielles engendrée par chaque nouvelle mesure.

 Sauf erreur de notre part, les personnels n’ont pas connu d’allègement dans leurs missions au quotidien, ce serait mĂŞme l’inverse, et encore moins de moyens supplĂ©mentaires, pour gĂ©rer cette urgence permanente. Ce qui leur est, a minima chaque semaine, exigĂ©, semble totalement occulter les tâches habituelles inhĂ©rentes Ă  leur mĂ©tier que bon nombre ne parviennent plus Ă  assurer, alors que ces dernières sont capitales Ă  un retour d’un quotidien plus propice au bon fonctionnement de  notre Ecole.

Les chefs d’établissements, directeurs d’école, personnels administratifs, inspecteurs, personnels médicaux de l’EN, personnels de services sociaux et tous les personnels d’éducation alertent sur leur charge de travail, alors que d’autres chantiers sont ouverts qui mériteraient a minima un report ou une adaptation du rythme.

 L’UNSA Éducation pense Ă©galement que le climat de travail de chaque personnel ne pourra que rester Ă  fleur de peau tant que le ministère restera lui dans l’incapacitĂ© Ă  donner Ă  ses propres personnels les clĂ©s de lecture des mesures qu’il prend.

La modification, l’évolution des exigences sanitaires, quelle qu’en soit la nature, relève bien des compétences des autorités de santé. Leur communication à la profession, comme, je l’ai précisé précédemment, les moyens mis en œuvre pour permettre les adaptations, relèvent en revanche de l’employeur.

Or, lorsque se suivent, se superposent, mais surtout se percutent, des annonces toujours plus nombreuses de mesures sanitaires plus contraignantes, plus lourdes, pour la société civile et des mesures d’allègement, pour reprendre les mots de notre gouvernement, pour les établissements scolaires, la profession est en droit de s’interroger sur la gestion de la crise par son employeur, sur la capacité de ce dernier à la protéger.

 Ce message illisible, incomprĂ©hensible d’une vigilance Ă  deux vitesses que renvoie le gouvernement Ă  travers sa communication, s’il est pour beaucoup signe d’un manque de fluiditĂ© entre les diffĂ©rents responsables de l’exĂ©cutif, il est lĂ©gitimement source de nervositĂ©, de colère et de dĂ©semparement des personnels.

Si le protocole sanitaire dans les établissements scolaires doit connaître des modifications, des adaptations, ces dernières doivent être accompagnées des explicitations qui les justifient et non s’accompagner d’une qualification d’allègement.

 Enfin, plus spĂ©cifiquement aux Ă©quipements de protection que l’employeur doit mettre Ă  disposition de ses personnels et plus largement au devoir de prĂ©vention de l’employeur, l’UNSA Éducation est toujours en attente d’une expertise des masques grand public fournis aujourd’hui, de prĂ©cisions sur la commande des masques transparents et d’un rĂ©el Ă©quipement des personnels de santĂ© scolaire.

 Dans ce cadre de la protection, la santĂ© et la sĂ©curitĂ© de tous les personnels, l’UNSA Éducation aura l’occasion au cours de ce CHSCT MEN de proposer au vote 4 avis et de poser plusieurs problĂ©matiques nĂ©cessitant clarification.

Dans son objectif de défense et de protection de la profession, l’Unsa-Éducation a proposé 4 avis, tous votés à l’unanimité par les membres du CHSCT ministériel.
 
Avis 1
 
La mise en place du protocole sanitaire et l’obligation du port du masque ont considérablement modifié les conditions de travail des personnels et complexifié leurs missions au quotidien. L’alourdissement des tâches, comme le climat anxiogène engendré par ces modifications de repères, a un impact non négligeable sur l’épuisement physique et nerveux.
Les membres du CHSCT ministériel n’ont pas été consultés en amont de ces modifications des conditions d’exercice comme le prévoient les articles 57 et 60 du décret 82-453 modifié. Aucun n’a pu donner son avis sur les risques professionnels potentiels et les conséquences sur la santé physique et psychologique des agents induits par ces nouvelles conditions de travail.
Faute d’un travail d’analyse en amont pour anticiper les risques professionnels et les conséquences sur la santé des agents, les membres du CHSCT ne peuvent qu’en mesurer les conséquences.
 
Face à l’enjeu, ces derniers demandent qu’une étude d’impact soit réalisée pour mesurer et définir les conséquences des modifications des conditions d’exercice et du port du masque sur la santé physique et psychologique des personnels.
 
Avis 2
 
Les membres du CHSCT ministériel demandent que des actions de prévention et des solutions, notamment au niveau de l’ergonomie (organisation, pause sans masque, sonorisation, …), soient mises en place pour éviter ou atténuer les effets du port du masque, les risques psycho-sociaux et autres risques professionnels, ceux déjà constatés et ceux qui seront mis en exergue par une étude d’impact.
 
Avis 3
 
Concernant les personnels présentant un facteur de vulnérabilité à la covid-19, le protocole sanitaire applicable dans les établissements scolaires précise que le chef de service décide d’une possible mise en télétravail d’un agent ou son retour en présentiel au regard des besoins du service. Il n’est pas acceptable que repose sur les chefs de service l’entière responsabilité du traitement de ces personnels, sans avoir un avis médical éclairé. Ces personnels nécessitent une surveillance médicale particulière, or dans le protocole, le médecin de prévention n’est consulté que pour les adaptations de poste.
 
Les membres du CHSCT ministĂ©riel conformĂ©ment Ă  l’article 24 du dĂ©cret 82-453 modifiĂ© demandent que l’employeur fasse obligatoirement bĂ©nĂ©ficier ces agents vulnĂ©rables d’une visite du mĂ©decin de prĂ©vention afin que celui-ci Ă©mette une prĂ©conisation sur laquelle pourra s’appuyer le chef de service pour gĂ©rer administrativement les personnes fragiles sous sa responsabilitĂ©. 
 
Avis 4
 
Parce qu’ils accueillent tous les élèves malades dans les établissements en général et parce qu’ils sont chargés de recevoir les supposés cas contacts pour établir la chaîne de contamination, les infirmières et infirmiers scolaires sont particulièrement exposés au risque de contamination relatif à la Covid-19. Ils sont dotés de masques de protection en tissu de type 1, soit d’un niveau de protection différent et inférieur à leurs homologues en milieu médical.
 
Parce que leur employeur leur doit la protection, les membres du CHSCT ministĂ©riel demandent que les infirmières et infirmiers scolaires soient dotĂ©s de matĂ©riel de protection adaptĂ© et suffisant aux responsabilitĂ©s qui leur sont confiĂ©es pour faire face Ă  l’épidĂ©mie. Ce matĂ©riel doit a minima comprendre des masques de type 2, des blouses et des lunettes de protection. 
 

 
 
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