Vous trouverez ci-dessous un article du journal syndical du SE-UNSA 22, que vous pourrez consulter entièrement ici.

 

Monsieur le Président de la République,

 L'époque des crieurs publics est révolue. Aujourd'hui, c'est sur les réseaux sociaux que s'expriment vos Hérauts pour annoncer vos mesures futures, mesures qui contrairement à ce que vous ne cessez de dire n'étaient pas toutes prévues au programme, loin de là !

Vous oubliez une chose, vous n'êtes que locataire d'un lieu que vous habitez par défaut…

Rappelez-vous, au premier tour de l'élection présidentielle vous ne faisiez que 24, 01 % soit 18,19 % des inscrits.

Si l'on pousse plus loin l'analyse, au second tour, vous n'avez fait ce score de 66, 10 % que parce qu'en face de vous, il y avait une candidate qui représentait un courant « d'idées Â» extrêmes.
Vous n'avez effectivement obtenu le vote, je ne parle pas le soutien, que de 43,61 % des inscrits. C'est peu pour affirmer de manière péremptoire, comme vos aficionados et vous-même le faites, que les français vous ont donné quitus pour appliquer cette politique encore plus réactionnaire que celle des candidats de la droite avouée.

 Vous et votre gouvernement, ainsi que ceux qui approuvent sans parfois savoir ce qu'ils votent, parce que c'est ça ou ils sont « Ã©jectés Â» du Groupe LREM, avez une notion de la négociation, de la concertation particulièrement étroite.
 43,61 % des français ont voté pour moi, donc, Moi, Emmanuel, président des français, j'accepte que mon gouvernement négocie, éventuellement, à la marge avec les représentants des retraités. (1)

 Vous oubliez un chose essentielle, Monsieur le Président, les retraités sont des rouages essentiels de la  vie familiale, citoyenne, associative, culturelle, syndicale et politique , économique et sociale de notre société !

Si, simplement, ils décidaient de se mettre en retrait, en « grève du bénévolat Â»,  vous vous rendriez peut-être compte de leur poids dans notre société.
Sortez de votre bulle, regardez ce qui se passe dans la vraie vie !

Autre  point qui me tient, qui nous tient à cÅ“ur : « la place du retraité dans la société résulte de son statut d’ancien actif ayant conquis des droits dans un système de retraite solidaire et intergénérationnel. Â»

 Il est vrai qu'à force de retarder la possibilité pour les salariés de prendre une retraite à taux plein à un âge décent vous y arriverez sans doute, mais de grâce, pour l'instant, cessez de considérer un retraité comme une personne âgée...  Nous ne sommes plus au milieu du siècle dernier…

 J'oubliais, vous vous faites le chantre du pouvoir d'achat pour toutes et tous…

Et bien chiche, prouvez-le, ici et maintenant !

 Guy le Trividic

 

 (1) Je ne parle que pour les retraités, mais, il me semble, c'est aussi vrai pour les syndicats de salariés.