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Rapport Mathiot : le plus dur reste Ă  faire
Article publié le vendredi 26 janvier 2018.
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Pierre Mathiot a remis ses propositions pour un nouveau bac en 2021 et ses implications dans l’organisation du lycée général et technologique. Ce rapport constitue la base des discussions qui vont maintenant s’ouvrir avec le ministre.
Le SE-Unsa partage les objectifs poursuivis, relève des pistes intéressantes mais alerte aussi sur plusieurs limites du projet.
 
Les points positifs :
  • l’introduction d’un oral Ă  l’issue d’un projet alliant deux disciplines ;
  • l’amĂ©lioration de la valeur certificative du diplĂ´me et des Ă©lèves rassurĂ©s par une validation rĂ©gulière de leurs acquis ;
  • le dĂ©veloppement accompagnĂ© de l’autonomie des Ă©lèves ;
  • l’organisation de l’annĂ©e en semestres pour desserrer l’étau des bulletins et conseils de classe tous les trois mois.
Du cĂ´tĂ© des points d’alerte :
  • une hyperspĂ©cialisation des Ă©lèves du point de vue de Parcoursup et les possibles consĂ©quences sur l’orientation ;
  • la complexification de l’organisation et des contenus d’enseignement du lycĂ©e, par une multiplication des combinaisons possibles entre les majeures et des mineures de spĂ©cialisation ou d’ouverture ;
  • les difficultĂ©s de lisibilitĂ© pour les Ă©lèves et leurs familles ;
  • les consĂ©quences de la logique de deux majeures pour les disciplines qui pourraient ĂŞtre peu choisies ;
  • l’impact d’une modularitĂ© semestrielle non encadrĂ©e sur l’organisation des services.
Alors que les personnels craignent des rĂ©ductions de postes et l’alourdissement de leur charge de travail et que les Ă©lèves redoutent une restriction de leur choix d’orientation, le ministre  devra dĂ©montrer que cette rĂ©forme n’a pas pour objectif de faire des Ă©conomies, ni d’enfermer les Ă©lèves dans des choix trop prĂ©coces.

Pour le SE-Unsa, la rĂ©forme devra mieux accompagner les Ă©lèves, consolider et mieux Ă©valuer leurs acquis et dĂ©velopper leurs compĂ©tences orales. Sans s’embourber dans la complexitĂ©, elle doit rĂ©ussir Ă  dĂ©passer rĂ©ellement les limites du baccalaurĂ©at d’aujourd’hui pour une  amĂ©lioration concrète pour les lycĂ©ens et leurs professeurs. Le plus dur reste donc Ă  faire.

 
 
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