Le SE-UNSA dénonce la voie tracée par les sénateurs Papon et Martin qui viennent de livrer un rapport : les bébés dans les crèches, les deux-trois ans dans des jardins d’éveil implantés dans les locaux scolaires mais sans professeur des écoles et enfin l’école à partir de trois ans et pas avant. Cela s’inscrit dans la droite ligne de l’instruction à charge contre l’école maternelle commanditée par l’UMP.

Son objectif n’a rien d’éducatif : il s’agit de justifier les économies budgétaires en désengageant l’Etat de l’accueil des tout-petits.

Selon le quotidien Ouest France, c’est en Mayenne et dans le Rhône qu’ouvriront dès la rentrée 2009 les premiers jardins d’éveil. Le directeur de l’enseignement scolaire, représentant le ministre (commodément ?) empêché, à une audition de la Commission des Finances du Sénat le 18 novembre a confirmé ce désengagement alors même que le rapporteur de la Cour des Comptes attirait l’attention sur les dangers de décisions précipitées dans ce domaine.

Le SE-UNSA tire le signal d’alarme : l’école maternelle publique est une vraie école qui mérite autre chose qu’une succession de procès sommaires. Par sa gratuité et sa laïcité, par sa présence sur tout le territoire, elle constitue pour notre pays un acquis social. Elle est une garantie essentielle pour la réussite scolaire.

Le SE-UNSA appelle tous les enseignants à signer la pétition initiée par l’AGEEM.