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SE-UNSA 21


 Par SE021
 Le  mardi 9 décembre 2014

Education Prioritaire en Côte d’Or : ce que fait le syndicat

 

Depuis deux mois et la parution du projet de carte de l’Education Prioritaire, le SE-UNSA a agi, seul et en intersyndicale, pour demander la révision de cette carte.

Pour le SE-UNSA 21, faire sortir les écoles des Grésilles et le RRS d’Echenon (collège d’Echenon + les écoles de St-Jean de Losne, de Losne, de St-Usage, de Trouhans et d’Echenon) est inacceptable.

 

Ecoles des Grésilles

Les écoles des Grésilles sortent parce qu’elles n’ont plus de collège de secteur classé ZEP depuis la destruction du collège d’Epirey en 2006. Et la circulaire de 2014, qui reprend celle de 2006, précise qu’il faut un collège « tête de réseau ».

Sur ce point, notre position est claire : le gouvernement doit changer de méthode pour sa carte de l’Education Prioritaire en ne prenant plus comme seule base le collège.

Des situations comme celles des écoles des Grésilles se retrouvent dans un peu plus d’une centaine de communes en France avec pas ou plus de collège ZEP.

Pourtant les publics accueillis dans ces écoles relèvent bien de l’EP.

Depuis le début et la mobilisation des équipes enseignantes, des parents et des élus, le SE-UNSA n’a pas été inactif. Nous avons été invité par des enseignants à participer à la première réunion organisée à l’école York, et nous étions présents lors de la réunion organisée par la DASEN à destination des enseignants des Grésilles.

Notre secrétaire général, Christian Chevalier, a interpelé la Ministre le 5 novembre et une réponse lui a été communiquée le 13 novembre (voir PJ).

Nous avons clairement pris position lors des CTA et CTSD du 20 novembre dans nos déclarations préalables (voir PJ) et lors des débats.

Nous étions aussi présents devant le rectorat avec les grévistes le 20 novembre.

La convention académique proposée par la Ministre n’est pas suffisante. Nous prenons note de ce qui est dedans, mais nous voulons plus. Nous demandons que les 1000 élèves des 4 groupes scolaires des Grésilles et que leurs enseignants travaillent dans des écoles de l’Education Prioritaire. C’est la garantie fiable et durable nécessaire pour que enseignants et parents envisagent l’avenir avec sérénité.

 

RRS d’Echenon

Le cas d’Echenon est différent. Ce n’est pas l’absence d’un collège tête de réseau qui pose problème, c’est que le collège d’Echenon n’entre plus dans les « canons » de l’Education Prioritaire.

Là aussi, la situation est ubuesque :

  • Le taux de redoublement n’est pas assez élevé. Alors qu’on demande aux enseignants de réduire le nombre de maintiens.
  • Le taux de boursier, 23%, est moins élevé qu’ailleurs. Alors que le revenu moyen est de 750€. Trop de familles ne sont pas en mesure de faire des demandes de bourses.
  • La ruralité : à partir de son indice de ruralité, l’administration ne considère pas le RRS d’Echenon suffisamment rural. Pour estimer cette ruralité, elle se base sur la densité de population du canton. Mais quel est le rapport entre le nombre d’habitants au km2 et l’Education Prioritaire ?

Là encore le SE-UNSA n’est pas resté sans rien faire. Nous sommes allés rencontrer nos collègues des écoles concernées et du collège d’Echenon, nous les avons accompagnés, en intersyndicale, lors d’une audience avec la DASEN ; nous avons manifesté avec eux devant le Rectorat à deux reprises et devant le collège d’Echenon.

Nous avons, comme pour les Grésilles, clairement pris position lors des instances locales (CTA et CTSD) pour demander le retrait de ce projet et le maintien en Education prioritaire de tout le RRS. Demain mercredi 10 novembre, nous accompagnerons nos collègues pour une nouvelle audience auprès du Recteur.

 

Dernières actions en date, les organisations syndicales Sgen-CFDT, SE-UNSA, SNUDI-FO et SNUipp ont voté une motion qui condamne le projet de carte de l’EP en Côte d’Or et ont boycotté le CDEN du 2 décembre pour manifester leur opposition au projet de carte scolaire.

Tout notre travail ne se voit peut-être pas, c’est d’ailleurs ce qu’on peut entendre à propos de celui des enseignants dans leur classe, mais le SE-UNSA 21, seul ou avec les autres organisations syndicales, ne reste pas les bras croisés.

 

Les prochaines instances (CTM, CTA et CTSD) qui donneront les moyens de faire fonctionner les écoles et les collèges pour la rentrée 2015 seront cruciales et le SE-UNSA sera exigeant.