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SE-UNSA 21


 Par SE021
 Le  lundi 4 février 2013

QUELLE ACTION POUR QUEL COMBAT ?

 

Oui, au SE-UNSA nous ne nous sommes pas positionnés contre le projet de loi Peillon, pourquoi ?

  • Parce que nous sommes POUR la reconstruction de la formation des maîtres via les ESPE (Ecole supérieur du Professorat de l’Education).
  • Parce que nous sommes POUR le socle commun et l’articulation organisée entre l’école primaire et le collège.
  • Parce que nous sommes POUR la rupture avec les suppressions massives des années passées (-80 000 postes) et soutenons la création des 60 000 postes
  • Parce que nous sommes POUR la scolarisation des moins de 3 ans avec des conditions d’accueil particulières et une formation plus spécifique pour les enseignants.
  • Parce que nous sommes POUR le plus de maîtres que de classes.
  • Parce que nous sommes POUR l’élaboration de nouveaux programmes (mise en œuvre en 2015)
  • Parce que nous sommes POUR la rénovation du collège unique

Alors oui cette loi n’est pas parfaite, certains axes mériteront d’être précisés ou renforcés mais les axes prioritaires de ce projet correspondent à ceux que nous revendiquons depuis des années. Nous tenons à votre disposition notre projet syndical qui détaille toutes nos positions.

Alors oui, au SE-UNSA nous sommes un syndicat responsable et nous pensons que ces avancées ne sont pas à rejeter.

Au SE-UNSA nous n’avons pas pour habitude de rejeter tout en bloc, nous préférons négocier, acter les avancées et œuvrer pour obtenir des améliorations. Nous sommes un syndicat réformiste. Qu’ont obtenu les autres organisations qui s’opposent à tout ?

 

Pourquoi ne sommes-nous pas contre la réforme des rythmes ?

Non, au SE-UNSA nous ne sommes pas sourds et nous écoutons notre base mais nous ne sommes pas restés l’arme au pied durant ces longs mois.

Nous avons obtenu :

- le renoncement du ministre au raccourcissement des vacances

- l’abandon la demi-heure d’aide aux devoirs.

- la réécriture de la circulaire 108h avec ses allégements

- la discussion d’une indemnité qui vient d’être annoncée par M. PEILLON.

Et il n’a pas suffi de demander pour avoir mais il a fallu intervenir et à tous les niveaux (Matignon, Elysée, députés, sénateurs, parti socialiste). Tout cela peut vous sembler insuffisant mais rien de cela n’était gagné. Personne n’a obtenu mieux et surtout pas ceux qui ne l’ont pas cherché ou même demandé.

Le SE-UNSA prend acte des conclusions des travaux scientifiques menés sur les rythmes de l’enfant et de l’adolescent qui indiquent que la priorité doit être donnée à la diminution de la durée de la journée scolaire. Dans ce cadre nous sommes favorables à une répartition hebdomadaire des temps d’enseignement sur 4.5 jours. Pour autant, nous continuons à défendre des améliorations sur cette question :

  • Pour le SE-Unsa, l’avis du conseil d’école doit être systématiquement recueilli. Seul le SE, a déposé un amendement en ce sens qui a recueilli un vote largement favorable du CSE mais qui n’a pas été retenu par le ministère. Alors à vous de vous emparer de la question lors de vos conseils d’écoles et de porter votre expertise professionnelle et les spécificités de votre école face à des scénarios contraires de vos mairies.
  • Nous continuons à revendiquer l’obtention d’une indemnité de 100 euros mensuels et d’un ratio d’accès à la hors-classe offrant enfin à toutes et à tous de réelles perspectives de carrière (actuellement seul 2% de collègues passent à la HC nous revendiquons 8 %). Les négociations viennent d’ailleurs de s’ouvrir sur ces deux points, preuve d’avancées réelles.

Vous vous interrogez sur les points suivants, pour lesquels nous vous apportons des arguments :

  • Vous craignez l’allongement de la pause méridienne : cet allongement n’est valable que s’il est motivé par un réel projet éducatif et non pas par des questions budgétaires, comme le laissent entendre beaucoup de grandes villes. Il faudra le faire valoir lors des négociations avec les mairies et dans le projet élaboré par le conseil d’école.
  • Vous craignez la territorialisation : qu’entendez-vous par là ? Les horaires des écoles sont déjà différents d’une commune à une autre et c’est déjà le maire qui prend l’arrêté sur les horaires de l’école. C’est le maire qui inscrit, c’est le maire qui établit la sectorisation des écoles, c’est le maire qui finance et entretient les locaux. C’est le maire qui emploie et met à disposition les éducateurs territoriaux (piscine, arts plastiques…). Qu’est ce qui va changer ?

Nous avons déjà pointé des problématiques pour lesquelles nous exigerons des réponses :

  • Classe unique avec un seul local
  • Temps partiel
  • Direction (régime des décharges et travail supplémentaire)
  • Décharges des PEMF
  • Utilisation des locaux (en particulier en cas d’allongement de la pause méridienne)

Si vous avez d’autres craintes, n’hésitez pas à nous les faire remonter et nous tâcherons de vous apporter des réponses.

Nous vous conseillons :

  • De réunir le conseil des maîtres pour dégager une position commune sur les aspects pédagogiques de l’aménagement de la semaine
  • Rencontrer les parents et la mairie pour faire valoir votre proposition
  • Convoquer le conseil d’école à ce sujet