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SE-UNSA 21


 Par SE021
 Le  vendredi 10 avril 2020

Carte scolaire 2020 : ouvertures et fermetures

 

Dernièrement notre ministre a annoncé qu’aucune fermeture de classe n’aurait lieu sans l’accord du maire dans les communes rurales de moins de 5000 habitants et qu’il fallait veiller à ce que les taux d’encadrement s’améliorent dans les autres communes. Cette mesure n’a pas eu que des conséquences positives sur la carte scolaire 2020.

 

Le CTSD initialement prévu jeudi 9 a été boycotté par l’ensemble des organisations syndicales. L’Unsa-Education avait choisi de ne pas y siéger pour une raison  réglementaire : l’ensemble des documents ne nous avait pas été transmis au moins 8 jours avant comme le demande la réglementation. Le CTSD n’aurait donc pas dû avoir lieu avant mardi 14 avril.

Malgré cela, la DASEN nous a reconvoqué le lendemain matin pour un CTSD de repli qui a duré 6h. Durant cette période où communiquer avec les équipes pédagogiques et les municipalités est très compliqué, les huit jours de délai n’auraient pas été de trop pour mener correctement notre travail. Ce qui implique que les équipes des écoles de la Côte d’Or n’ont pas eu droit au temps nécessaire pour communiquer avec leurs représentants des personnels. Cette carte scolaire sera d’autant plus difficile à accepter...

 Avec un solde de -2 postes prévu initialement mais des annonces et des mesures inattendues, la dotation est passée à + 12 postes. La Dasen a présenté sa carte scolaire dont voici le bilan : 23 fermetures, 50 ouvertures, 5 pdm maintenus et 12 supprimés, 1 poste voyageur réinstallé. Des classes de GS dédoublées dans tous les REP et le REP+, des effectifs globalement à moins de 24 pour les classes de GS ailleurs dans le département. On demande donc aux organisations syndicales de se satisfaire de cette carte qui, selon la DASEN, présente des conditions “inédites” et “favorables” avec un taux d’encadrement P/E = 6…
 

Malgré ces statistiques idylliques, l’UNSA-Éducation a voté contre cette carte scolaire que nous jugeons nous aussi “inédite” mais pas pour les mêmes raisons.
 

Pour la première fois, la carte scolaire n’a pas suivi une logique guidée uniquement par des considérations d’effectifs d’élèves, de moyens en terme d’enseignants et d’organisation pédagogique. L’injonction de notre ministre, annoncée le 27 mars, de ne pas fermer de classe dans les communes de moins de 5000 habitants sans l’accord du maire, a installé de manière supérieure la décision politique locale dans la constitution de la carte scolaire. Cela s’est vérifié sur les documents du champ restreint où sur 13 mesures de fermetures envisagées dans ces communes, 11 ont refusé logiquement ces fermetures avec parfois des moyennes très déconnectées des réalités habituelles. Cependant d’autres communes ont pu activer ce levier avant la rédaction de ce document et donc elles n’y figurent pas. Le chiffre cité plus haut ne reflète donc pas la totalité des communes ayant recouru à cette possibilité de “veto”. Ces fermetures non réalisées ont inévitablement empêché d’ouvrir d’autres postes ailleurs. Nous aboutissons dès lors à une carte scolaire marquée par de nombreuses inégalités sur l’ensemble du département.

Nous sommes en droit de nous interroger car étonnamment, sans prévenir et alors que la pénurie est plutôt le fonctionnement habituel de notre administration, le ministre “trouve des postes”. Preuve que lorsque la volonté politique est là, les moyens suivent.

 De plus, si 5 postes de PDMQDC étiquetés "politique de la ville" ont été sauvés (Peupliers élémentaire à Beaune, Mazué élémentaire à Longvic, Les Huches élémentaire à Quetigny, Elsa Triolet et Jacques Prévert à Talant),12 ont été supprimés comme nous le craignions.
L'UNSA-Education a dénoncé ces fermetures de postes, postes qui semblaient pourtant montrer un réel intérêt avec l'implantation de 2,5 postes l'an dernier. Difficile de trouver une quelconque cohérence...


Cette décision de dernière minute supprime de fait les 3 postes de référents mathématiques (0,5 poste rattaché à l’école élémentaire Carco à Châtillon-sur-Seine, 1 poste rattaché à l’école élémentaire Gambetta à Chenôve, 0,5 poste rattaché à l’école élémentaire Champs Perdrix à Dijon, 0,5 poste rattaché à l’école élémentaire York à Dijon, 0,5 poste rattaché à l’école élémentaire Paul Langevin à Montbard) créés pour la formation pédagogique en mathématiques.

Attention: 5 situations d'école seront revues aux ajustements de juin en vue de leur octroyer un moyen provisoire si leurs effectifs le permettent : Chenôve Gambetta élémentaire, Auxonne Jean Moulin, Saint-Colombe-sur-Seine, Maladière élémentaire et Monts-de-Vigne maternelle.

Toutes ces mesures seront définitivement actées lors du CDEN vendredi 17 avril. Les écoles qui le souhaitent peuvent demander une audience à la Dasen. N'hésitez pas à nous contacter:

seunsa21.cartescolaire@gmail.com

 

La Dasen se félicite de cette carte scolaire mais l’Unsa-Éducation ne partage pas cet avis.

En généralisant les dédoublements GS aux écoles maternelles REP+ mais aussi REP, l’administration départementale a fait du zèle en allant plus loin que les préconisations gouvernementales qui demandait un “dédoublement dès que possible en REP+”. Cette décision a coûté cher pour d’autres : fermetures de nombreux postes PDMQDC et des ouvertures non réalisées.

Au final, ces choix provoquent une impression de trompe-l’oeil.

Ils ne permettront pas à cette carte scolaire d’avoir la cohérence attendue. Que ce soit au niveau de l’équité des taux d’encadrement mais aussi de l’homogénéité des améliorations dans l’ensemble du tissu scolaire départemental.