Alors que notre ministre a annoncé de grandes ambitions liées à des mesures de dédoublements et de limitation des effectifs, les moyens mis en place localement ne traduisent en rien une véritable politique volontariste (-26 postes pour l'académie, -2 pour la Côte d'Or). Une fois de plus, les conditions d'enseignement pour nos élèves et les conditions de travail des enseignant·e·s vont être impactées.

Baisse démographique
Certes, les prévisions annoncent environ - 400 élèves dans notre département mais ces élèves ne sont pas tous dans la même école ! Cette baisse sera lissée sur l'ensemble du territoire avec au maximum des baisses de quelques élèves par école... Concrètement, cette chute démographique ne sera pas ressentie sur le terrain par les collègues ! Une véritable ambition pour l'Ecole ne devrait pas faire automatiquement coïncider baisse démographique et diminution du nombre de postes.

Annonces ministérielles
Notre administration locale aura toutes les difficultés à mettre en place les mesures annoncées par le gouvernement  :
- les dédoublements des classes de GS dans le prioritaire (REP+ et REP)
- limiter les effectifs à 24 dans les classes de GS, CP et CE1 des écoles hors prioritaire.

Remplacement
Les tensions sont massives également du côté des moyens de remplacement : formation continue, remplacements de courte durée, remplacements longs, difficultés à assurer les journées de décharge des directeurs d’une à trois classes, ... Ces difficultés ne trouveront pas de réponses satisfaisantes dans les moyens alloués à notre département.

Conditions de travail
Cette dotation ne permettra pas, non plus: 
- d'améliorer les conditions de travail des collègues qui ne bénéficieront d'aucune mesure sur les effectifs, 
- d'améliorer les conditions de travail des directeurs et directrices, dont la charge de travail est toujours aussi importante, en augmentant leur temps de décharge. Les difficultés de la DSDEN d'appliquer la mesure d'urgence consistant à ajouter une seule journée de décharge par école, nous montre les limites des moyens de remplacement dans notre département.
- de renforcer les RASED et d'augmenter les postes de PsyEN pour répondre au projet d'école inclusive,
- de renforcer les moyens de remplacement, pourtant nécessaires au vu du nombre de demi-journées non remplacées, ...

Cette liste non exhaustive montre bien qu'à nouveau le ministère ne met pas les moyens en regard des mesures qu'il annonce. Cette dotation négative laisse penser qu'il va falloir les trouver d'une autre façon....

Autre élément de tensions : avec le contexte des élections municipales, les décisions d’ouverture/fermeture de classes dans le premier degré auront lieu le 31 mars. Cela génèrera des tensions pour préparer la rentrée 2020 dans des conditions satisfaisantes.

Pour l'Unsa-Education, une fois de plus le compte n'y est pas. La dotation ne couvrira pas la réalité des besoins. L'Ecole publique mérite mieux.
Du fait de ces moyens en retrait et du calendrier post élections municipales, la carte scolaire s'annonce très délicate. Nous ne manquerons de vous demander le suivi de votre école le moment opportun.