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SE-UNSA 21


 Par SE021
 Le  vendredi 6 décembre 2019

Retour sur le mouvement 2019 ... et perspectives 2020 ?

 

Lundi 2 décembre s'est tenu un groupe de travail réunissant les organisations syndicales et l'administration afin de faire le bilan du mouvement 2019. Le SE-Unsa21 a fait remonter ses nombreuses remarques. Ces dernières visaient à éviter que le mouvement catastrophique millésime 2019 se renouvelle .
L'administration départementale nous a écouté en prenant des notes mais rien n'a été acté et nous ne savons malheureusement pas ce que sera la prochaine circulaire ni sur le fond ni sur la forme.

 

 

Rédaction de la circulaire départementale: peut mieux faire
La rédaction de la circulaire de l'an dernier ne nous a pas satisfait. Elle nous a paru beaucoup moins claire que la précédente (2018) avec pas moins de 7 documents à télécharger contre deux auparavant. Elle ne détaille  pas aussi bien les différentes situations. L'objectif d’élaborer un document synthétique n'a pas été atteint. De nombreux collègues se sont sentis perdus par la nouvelle présentation.

 

Mesures de carte scolaire
Le SE-Unsa 21 a demandé que tous les cas soient clairement expliqués sur la circulaire comme auparavant afin d'être le plus précis et le plus clair possible. Le tableau synthétique proposé est incomplet car il ne permet pas d'expliquer les situations particulières : fermetures, fusions d'écoles, regroupement ou constitution de RPI, directions qui passent de 2 à 1 classe, classes dédoublées, postes à exigences particulières et postes à profil...


Par ailleurs, la situation des collègues victimes d'une mesure de carte scolaire et affectés provisoirement sur leur école après une réouverture provisoire soit en juin soit à la rentrée a été évoquée. Auparavant, en cas de réouverture définitive, ils étaient consultés et étaient donc prioritaires. Désormais, ils sont obligés de participer au mouvement avec une bonification de 150 points et sont donc susceptibles de se retrouver dépassés par d'autres collègues.
C'est injuste. Si le moyen est pérennisé, il faut les interroger comme auparavant et leur permettre d'être maintenus directement sans avoir à participer au mouvement.
L'administration nous a répondu qu'elle ne peut pas les réaffecter à titre définitif  hors mouvement, hors priorités légales.
Nous avons demandé l'octroi d'une priorité mais si l'administration comprend le désarroi des collègues, elle se retranche derrière les cadrages nationaux.
 

 

Rapprochement de conjoint

Pour le SE-Unsa trop d'imprécisions nuisent à la bonne compréhension de cette mesure fondamentale. Seule une rédaction plus étoffée permettra d'expliquer tous les paramètres correspondant aux conditions de rapprochement.


 

Titulaires de zone

Le dossier des TRS est problématique. Les TRS sont des titulaires de zones affectés à titre définitif sur des postes qui de facto n'existent plus. L'issue de ce dossier reste totalement en suspens car l'administration hésite clairement. Soit elle attend que ces collègues TRS sortent les uns après les autres de cette dénomination en obtenant progressivement un poste au mouvement (et cela risque de prendre pas mal de temps) soit elle attribue une mesure de carte à chaque TRS.
Aux vues de nos échanges, l'administration se dirigerait vraisemblablement vers la première proposition.


 

Dédoublements CP/ CE1

Nous avons réaffirmé notre opposition à la multiplication des postes spécifiques. Et plus particulièrement le classement  en « postes à exigence particulière » des classes dédoublées. Ce choix de la DSDEN pose des problèmes de mesures de carte scolaire et déstabilise les équipes de l'enseignement prioritaire qui ont pourtant grandement besoin de stabilité. De nombreux départements ont laissé ces postes dans la catégorie des postes "conventionnels". Preuve que cela est possible...


Le SE-Unsa a demandé la fin du profilage de ces postes ou à défaut, la création d'une dénomination commune intitulée par exemple « classes dédoublées élémentaires » permettant aux collègues concerné·e·s de glisser d'un niveau à l'autre et d'éviter des mesures de carte scolaire destabilisantes et inutiles.
Par ailleurs, nous avons eu confirmation des conséquences du cumul des postes à exigence particulière et des postes de direction.
Les postes des directeurs qui sont sur ces classes dédoublées n’apparaissent pas dans le répertoire et nos craintes se confirment.
Si ces derniers veulent quitter leur poste de CP ou CE1 dédoublé pour travailler avec des CE2, CM1 ou CM2, un adjoint arrivé en dernier devra quitter l'école même s'il est arrivé avant le directeur.
Seule confirmation positive : les collègues présents sur une école depuis plusieurs années et qui ont postulé sur un dispositif dédoublé (CP ou CE1) pourront conserver leur ancienneté sur l'école mais aussi leurs points de stabilité.
 

Un semblant de dialogue social
La réforme de la fonction publique interrompt désormais le paritarisme pour l'avancement et les prochaines opérations du mouvement. Ces échanges permettaient de rendre le mouvement départemental le plus équitable et le plus transparent possible.
Comme rien ne l'y oblige, la DSDEN ne devrait pas proposer une nouvelle réunion avec les organisations syndicales pour échanger au niveau départemental sur le mouvement des personnels. On nous assure que la communication par mail ou par téléphone sera assurée... Une bien maigre consolation loin de notre vision du dialogue social.

Exit la CAPD... le comité technique académique (CTA) sera désormais l'instance qui sera consultée pour "traiter" des "lignes directrices de gestion" de manière académique (sur les 4 départements bourguignons). Afin de limiter la casse, l'Unsa-Education a demandé la mise en place de groupes de travail par catégories de métiers pour pouvoir traiter convenablement ces dossiers différents d'une catégorie à l'autre (PE et certifiés par exemple).
 

L'administration a entendu et noté les remarques des organisations syndicales. Nous n'avons cependant pas eu l'impression qu'elle ait bien intégré les difficultés engendrées par le mouvement 2019. Notre inquiétude est grande car rien ne permet d'imaginer une refonte complète de la circulaire et une véritable prise en compte des remarques émises.