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SE-UNSA 21


 Par SE021
 Le  vendredi 22 novembre 2019

CAPD du 19 novembre : une instance imposée par les organisations syndicales qui laisse un goût amer

 

Face à l'absence de convocation d'une CAPD de rentrée « ajustements », un courrier intersyndical à l'initiative du SE-Unsa a été envoyé afin d'imposer la tenue de cette instance. Dans un contexte social tendu, ce manque de volonté de dialogue et les nombreuses questions restées sans réponses nous confirment l'entrée dans une nouvelle ère où le dialogue social est compromis, de surcroît sans communication d'un calendrier des instances.

Retrouvez notre déclaration préalable <ICI>.

 

Direction d'école et mesures annoncées

Pour répondre à la demande institutionnelle, un comité de suivi départemental sur la direction d'école devrait se mettre en place dans notre département début décembre. Il devrait se réunir régulièrement. A quelle fréquence ? On ne nous le dit pas. Son but annoncé étant de trouver des solutions au niveau départemental et ministériel. Dans notre département, ce comité serait composé des représentants des organisations syndicales, et de directeurs·trices d'école choisi·e·s par l'administration, en tenant compte de la diversité des structures d'écoles et des territoires. La DSDEN21 devra résoudre une équation complexe : réussir à réunir un nombre de directeurs·trices volontaires suffisamment important pour représenter l'ensemble des collègues sans pour autant porter atteinte à la fluidité des échanges. Sur quels critères seront sollicités et choisis ces directeurs ? Invitations à l'adresse de tous les directeurs·trices ou invitations ciblées ?

En amont de ce comité de suivi, certains IEN ont déjà adressé une invitation aux directeurs·trices à une rencontre dont l'objectif principal est d'entendre au plus près le « ressenti » et « la réalité vécue ». Ces réunions, qui se feront d'ici début décembre, seraient l'occasion de faire remonter les idées, les propositions du terrain.

Dans notre département, ces réunions à l'invitation des IEN, hors du temps scolaire, parfois à 18h, posent à nouveau la question de l'articulation vie perso/vie pro des directeurs·trices. Le SE-Unsa demande que ces temps de rencontre aient lieu sur le temps scolaire.

Des questions se posent sur l'efficacité de ces rencontres :

  • Le supérieur hiérarchique est-il le mieux placé pour permettre aux collègues de s'exprimer librement ?

  • Quelle organisation sera prévue pour des remontées du terrain efficaces ?

La mise en place du questionnaire destiné aux directeurs·trices, émanant du ministère, a été laborieuse, mais elle est effective dans notre département depuis mardi soir. Nous rappelons que nous incitons les collègues directeurs·trices à s'en saisir. Il serait dommage que le ministère ne les sente pas concerné·e·s par la question de leurs conditions de travail !

La DASEN a ajouté qu'un moratoire des enquêtes entre en vigueur également pour « desserrer la pression tout de suite ». Nous espérons que ce « break » n'entraînera pas un déferlement d'enquêtes quand le canal sera réouvert.

De plus, la journée de décharge supplémentaire promise par le ministre aux directeurs·trices avant les vacances de décembre risque d'être difficile à mettre en œuvre dans notre département du fait des moyens de remplacement insuffisants. Les promesses de notre ministre n'engagent que ceux qui les croient ?

 

L'avis du SE-Unsa

Dans notre déclaration (à retrouver <ICI>), le SE-Unsa a rappelé les mesures d'urgence qu'il demande au ministère. Mais nous ne pouvons nous en contenter. Face à des solutions d'urgence (questionnaire, réunions avec les IEN, comité de suivi) dont les concrétisations réelles seront au mieux tardives au pire inexistantes, il est nécessaire d'utiliser le canal réglementaire du CHSCT.

Comme nous l'avons proposé aux organisations syndicales siégeant avec nous en CHSCT départemental, le SE-Unsa encourage les directeurs·trices à saisir le registre Santé et Sécurité au travail. Force est de constater que l'absence d'observations concernant la problématique de la direction d'école n'encourage en rien la DSDEN21 à mettre en place des moyens de prévention.

Chaque saisie permettra de faire connaître une situation difficile et nourrir une analyse pour y remédier localement mais aussi pour tout le département.

N'hésitez pas à nous contacter si vous avez besoin d'aide : chsct21.unsa@gmail.com

 

Ineat-exeat

7 exeat réalisés pour 13 demandes

17 ineat réalisés sur 111 demandes, dont 2 ineat tardifs.

Dans cette phase manuelle, le mouvement interdépartemental prend en compte, au-delà du barème, des situations particulières.

Notre avis

De nombreux collègues restent encore sur le carreau. Certains ayant même des barème très importants notamment dans l'Yonne. Pour le SE-Unsa, les flux entre le 21 et le 89 sont cruellement insuffisants.

 

Affectations dans le cadre des ajustements et demandes de révision

24 collègues étaient en surnombre à la pré-rentrée, 5 au 7 novembre 2019.

9 T1 sont affectés dans l'ASH à titre provisoire.

Pour les collègues affectés à titre provisoire par extension de vœux larges au mouvement principal, l'administration a accepté leur participation aux ajustements : 5 ont participé, 1 a conservé son poste obtenu à titre provisoire.

Une dizaine de demandes de révision d'affectation ont été réétudiés, la marge de manœuvre étant très mince.

 

L'avis du SE-Unsa

Pas de T1 ni de T2 dans l'ASH ! Nous avons réaffirmé, non seulement la prise en compte effective de la circulaire qui stipule que les T1 ne doivent pas être affectés dans l'ASH sauf s'ils sont volontaires, mais aussi l'application de cette même circulaire aux T2. Nous avons demandé que des T1 non volontaires affectés à cette rentrée en ASH puissent en sortir.

Ces affectations faites sans les organisations syndicales, sans transparence, sans possibilité de vérifier, d'échanger ou d'informer l’administration sur des erreurs, fait naître un sentiment d'injustice et d'inéquité. Sans compter le stress des collègues arrivant sur des postes pour lesquels on doit obligatoirement être formé.

Certains collègues en surnombre à la pré-rentrée sont restés chez eux à la demande de l’administration, situation ubuesque où les collègues ont même craint de ne pas être rémunérés !

L’administration a omis d'évoquer les 240 collègues sans affectation à l'issue du mouvement « unique » en juin, dont seulement 30 environ ont eu « la chance » de connaître leur affectation jusqu'au 19 juillet, veille de la fermeture des services de la DSDEN pour les congés.

Le SE-Unsa ne rejoint pas l'analyse d'un mouvement comparable à celui des années précédentes. Nous ne manquerons de le rappeler lors du groupe de travail « bilan du mouvement » du 2 décembre prochain.

 

Face à une administration peu encline à réunir les organisation syndicales en instance et à communiquer les documents nécessaires à notre travail de vérification, le SE-Unsa sera plus que jamais à vos côtés pour que vos opérations de carrière soit traitées avec équité. On attend maintenant le calendrier des instances pour juger si la volonté affichée de la DSDEN d'avoir un dialogue social de qualité sera traduite en actes.